Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 janvier 2019
(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Syrie
M. Geir Pedersen a commencé ses fonctions aujourd’hui en tant qu’Envoyé spécial pour la Syrie, basé à Genève. Dans un tweet, il a déclaré qu’il était honoré d’assumer ses fonctions au service du peuple syrien et de ses aspirations à la paix. Il a ajouté qu’il souhaitait lancer de larges consultations à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie.
M. Pedersen succède à M. Staffan de Mistura. La communauté internationale a grandement apprécié les efforts inlassables de M. de Mistura en faveur du peuple syrien. En tant que médiateur, M. de Mistura a prouvé à maintes reprises sa capacité à réunir la communauté internationale en déployant tous ses efforts pour rétablir la paix en Syrie.
Toujours au sujet de la Syrie, l’ONU condamne fermement l’enlèvement et l’assassinat d’un travailleur humanitaire. Le Coordonnateur humanitaire adjoint du pays, M. Mark Cutts, s’est dit choqué et scandalisé par l’annonce de l’enlèvement et de l’assassinat d’un travailleur humanitaire représentant une organisation non gouvernementale, à Edleb, dans le nord-ouest du pays. Les parties au conflit ont l’obligation non seulement de protéger la vie du personnel humanitaire, mais également de veiller à ce qu’il puisse travailler sans entrave.
Yémen
M. Martin Griffiths, l’Envoyé spécial pour le Yémen, est actuellement à Riyad où il devrait rencontrer demain le Président Hadi du Yémen.
Au cours du week-end, il s’est rendu au Yémen pour y rencontrer les dirigeants d’Ansarallah, ainsi que des représentants de l’ONU.
République centrafricaine
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est choqué et attristé par le meurtre, samedi, d’un travailleur humanitaire à Batangafo, ville de la préfecture de l’Ouham, en République centrafricaine. Un garde d’une organisation non gouvernementale a ainsi succombé à ses blessures à la suite d’une fusillade lors d’une tentative d’entrer par la violence dans les locaux de son organisation.
La République centrafricaine est l’un des pays les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires, selon l’OCHA. On a enregistré en 2018 quelque 396 incidents touchant directement le personnel et les biens humanitaires, soit plus d’un incident par jour. Cela représente une augmentation de 17,5% par rapport aux incidents de 2017.
Toujours en République centrafricaine, le Gouvernement et l’équipe de pays pour l’action humanitaire des Nations Unies ont lancé aujourd’hui le Plan de réponse humanitaire pour 2019, qui prévoit un budget de 430,7 millions de dollars américains pour venir en aide à 1,7 million de personnes en situation d’extrême vulnérabilité.
Le nombre de personnes ayant besoin d’assistance et de protection est passé de 2,5 millions à 2,9 millions, soit une augmentation de 16% par rapport à 2018. Parmi elles, 1,9 million ont besoin d’une assistance immédiate.
Burkina Faso
Au cours du week-end, le Bureau du Porte-parole a publié une déclaration sur le Burkina Faso dans laquelle le Secrétaire général s’est dit préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire dans certaines parties du pays, où les autorités ont déclaré l’état d’urgence. Il y fait également part de ses inquiétudes par rapport à la violence intercommunautaire.
ONUDC
À Vienne, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié un rapport selon lequel le nombre de victimes de la traite des êtres humains est en nette augmentation. L’Office appelle les pays à renforcer leur coopération pour protéger les victimes et traduire en justice les criminels.
Le rapport a révélé une nette augmentation du nombre d’enfants victimes de la traite: il estime qu’ils représentent désormais 30% de toutes les victimes identifiées de la traite, et que le phénomène touche beaucoup plus de filles que de garçons. L’exploitation sexuelle reste le principal objectif de la traite dans 59% des cas.
Le rapport s’appuie sur des informations provenant de 142 pays et examine les tendances et les schémas de la traite, tout en se concentrant sur la traite des êtres humains dans les conflits armés.