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SC/13520

Le Comité du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine (RCA) présente un exposé sur le rapport du Groupe d’experts et discute de la visite de son Président en RCA

Le 7 septembre 2018, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a tenu à l’intention de l’ensemble des États Membres une séance d’information consacrée au bilan à mi-parcours établi par le Groupe d’experts (S/2018/729), au cours de laquelle la République centrafricaine et les États de la région ont formulé des observations sur le rapport et fait part de leur avis sur la mise en œuvre nationale des mesures de sanctions.

Donnant un aperçu du bilan à mi-parcours présenté dans le rapport, le Coordonnateur du Groupe d’experts en a souligné les principales conclusions et recommandations et a communiqué des informations complémentaires reçues après la soumission du rapport au sujet de la situation en République centrafricaine.  Le Coordonnateur a insisté sur le fait que la situation en matière de sécurité restait très préoccupante, certaines zones où des améliorations avaient été constatées –à l’instar de Bangui et Bambari– étant récemment devenues le théâtre d’une instabilité croissante.  Il a indiqué que des groupes armés avaient mis en place dans les zones de l’est du pays qu’ils contrôlent des systèmes parallèles illicites de prélèvement de taxes, qui sont essentiels au maintien de leurs activités militaires.  Enfin, le Coordonnateur a souligné la modestie des progrès accomplis dans l’application des mesures d’interdiction de voyager et de gel des avoirs.  Le Coordonnateur a également relevé que les autorités centrafricaines n’ont toujours pas pris de mesures pour appliquer le gel des avoirs visant les personnes et entités inscrites sur la Liste.

Le représentant de la République centrafricaine s’est félicité de la qualité exceptionnelle du rapport du Groupe d’experts, dont il a considéré que les recommandations étaient pertinentes.  Il a par ailleurs déclaré qu’une meilleure coopération bilatérale ou trilatérale entre les États voisins, grâce à des commissions mixtes, par exemple, pourrait permettre de contrer le trafic d’armes et de ressources naturelles ainsi que les mouvements de mercenaires.  Le représentant du Cameroun a présenté le dispositif relatif à la mise en œuvre nationale des mesures de sanction et a donné des informations sur les efforts déployés par son pays pour appliquer l’embargo sur les armes, notamment en limitant la vente de munitions dans les zones proches de la frontière avec la République centrafricaine.  Le représentant du Tchad a souligné que son pays était l’un des premiers États à avoir ratifié la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage (Convention de Kinshasa), et que la Commission mixte tchado-centrafricaine constituerait un cadre utile pour ce qui était d’évaluer et de renforcer la coopération entre ces deux pays.

Durant les consultations tenues à l’issue de la séance d’information à l’intention des États Membres, le Président du Comité a donné aux délégations des informations actualisées en lien avec sa prochaine visite en République centrafricaine, prévue pour la première semaine d’octobre 2018.

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