En cours au Siège de l'ONU

SC/13239

Le Coordonnateur du Groupe d’experts présente aux membres du Comité les dernières informations concernant la situation en République centrafricaine

Le 23 février 2018, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a examiné, lors de consultations, les dernières informations fournies par le Groupe d’experts en application de l’alinéa d) du paragraphe 28 de la résolution 2339 (2017).

Dans l’exposé qu’il a présenté aux membres du Comité, le Coordonnateur du Groupe d’experts a fait le point sur l’évolution de la situation et présenté ses principales conclusions, notamment en ce qui concerne les conditions de sécurité et la situation humanitaire, le processus politique, le trafic transfrontalier d’armes et de munitions et l’application des mesures de sanction. 

Le Groupe d’experts a indiqué que les conditions de sécurité dans l’est, le nord-ouest et le sud-est du pays restaient instables, ce qui avait des conséquences considérables pour les civils, qui se voyaient contraints de chercher refuge dans les camps de déplacés ou de fuir vers les États voisins tels que le Cameroun, la République démocratique du Congo ou le Tchad.  Le Groupe a en outre indiqué que le Panel de facilitateurs de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine avait fait des progrès en ce qui concerne le plan d’exécution approuvé par l’Union africaine à Libreville en juillet 2017, et avait lancé la deuxième série de consultations avec 14 groupes armés fin février 2018.  À cet égard, le Groupe d’experts a constaté que les groupes armés avaient continué de renforcer leur emprise sur de grandes parties du territoire de la République centrafricaine afin d’avoir davantage d’influence sur le processus politique.  Il a également fourni des informations sur le trafic d’armes et de munitions en provenance d’États voisins et a souligné que le trafic de ressources naturelles, notamment d’ivoire provenant de la réserve spéciale de Dzanga Sangha, s’est poursuivi au cours de la période considérée.  Enfin, le Coordonnateur a souligné que Nourredine Adam et François Bozizé, tous deux visés par des sanctions, avaient continué de violer l’interdiction de voyager, et notamment que François Bozizé aurait utilisé un passeport diplomatique délivré par le Soudan du Sud (SC/13212). 

Les membres du Comité ont apprécié les informations présentées et ont pris note des recommandations du Groupe d’experts.  Ils ont également souscrit aux priorités établies par le Comité pour ses travaux en 2018, comme l’a indiqué son Président, et ont encouragé le Groupe d’experts à continuer d’étudier la situation, dans le cadre de son mandat renouvelé en application de la résolution 2399 (2018).

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