Session de 2019,
1re séance plénière – matin
ECOSOC/6947

Élue Présidente de l’ECOSOC, Mme Ida Rhonda King, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, place le succès du Forum politique de haut niveau au cœur de ses priorités

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a élu, ce matin, Mme Ida Rhonda King, Représentante permanente de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Présidente de sa soixante-quatorzième session.  En succédant à Mme Marie Chatardová, de la République tchèque, Mme King devient la quatrième femme à prendre la tête de l’organe.

En constituant le bureau de sa session 2019, l’ECOSOC a aussi élu à la vice-présidence, M. Omar Hilale, du Maroc, M. Teodoro Lopez Locsin, des Philippines, et M. Tore Hattrem, du Danemark.

Dans sa déclaration de Présidente élue, Mme King a indiqué que ses principales priorités seront d’assurer le succès du Forum politique de haut niveau et de revitaliser le Conseil économique et social, tout en accordant une attention spéciale à la question des changements climatiques. 

Concernant le Forum politique de haut niveau, présenté comme la pièce maîtresse de ses priorités, la Présidente élue a noté que l’année prochaine sera unique, le Forum devant se réunir sous les auspices du Conseil en juillet 2019, puis sous les auspices de l’Assemblée générale, en septembre, lorsque les chefs d’État et de gouvernement examineront le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans son ensemble.

Il importera donc, a-t-elle indiqué, d’envisager comment renforcer le déroulement du prochain cycle d’examen tout en tenant compte des 23 cibles qui ont été établies pour 2020 en ce qui concerne les objectifs de développement durable.

Dans cette optique, elle a appelé à trouver des solutions pour valoriser leurs analyses et propositions politiques afin d’enrichir les travaux du Forum politique, et cela avec la pleine participation des jeunes.

« Il ne faut rater aucune occasion de donner voix à leurs idées et à leur vision de l’avenir qu’ils désirent », a-t-elle affirmé.

Un engagement plus effectif auprès des autres organes intergouvernementaux, à commencer par la Commission de consolidation de la paix, s’impose également pour renforcer les liens entre les piliers paix et sécurité, droits de l’homme et développement.

Le Sous-Secrétaire général du Département des affaires économiques et sociales et économiste en chef, M. Elliott Harris, a, pour sa part, jugé essentiel que le Conseil et le Forum traitent du problème des inégalités qui, s’est-il inquiété, demeurent à des niveaux inacceptables dans tous les aspects de la vie.

« Nous devons agir ensemble, renforcer la coopération, mettre en œuvre le Programme 2030 et tout faire pour ne laisser personne de côté », a-t-il notamment déclaré.

Consciente de l’insatisfaction qui a entouré le fonctionnement du Conseil ces dernières années, Mme King a par ailleurs appelé ses 54 membres à travailler ensemble pour rétablir la fonction délibérative de l’ECOSOC, son orientation politique et son rôle de coordination. 

La Présidente élue a aussi annoncé son intention de tenir des réunions périodiques avec des maîtres à penser afin de catalyser la réflexion des membres du Conseil en prévision du débat de haut niveau qui, a-t-elle souligné, doit permettre de stimuler la réflexion sur l’impact des tendances à long terme, comme les nouvelles technologies, sur la réalisation des objectifs de développement durable.

Mme King a aussi indiqué qu’elle compte mettre l’accent sur les mesures transformatives qui pourraient être prises pour aider les pays à gérer les changements climatiques et devenir plus résilients, notant que le phénomène revêt une dimension existentielle pour les petits États insulaires en développement (PEID) en ce qu’il menace les progrès réalisés sur le plan du développement ainsi que la mise en œuvre du Programme 2030. 

« L’année 2019, a-t-elle déclaré, est un moment particulièrement opportun pour hausser nos ambitions et galvaniser l’action en faveur de nos engagements climatiques. »

Ceci, a-t-elle poursuivi, nous permettra de contribuer à l’examen à mi-parcours des Orientations de Samoa en 2019, et aux préparatifs de l’examen de l’objectif 13 de développement durable sur les mesures d’urgence pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.

En outre, les contributions de l’ECOSOC permettraient par ailleurs d’aider les États Membres à dépasser les approches cloisonnées dans la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, en perspective de la tenue, en 2019, du Sommet sur le climat convoqué par le Secrétaire général.

 Présentant un bilan détaillé des travaux de la session 2018 qu’elle a présidée, Mme Chatardová a, pour sa part, appelé à tenir compte de la dimension intégrée du Programme 2030, notant dans la foulée que l’élimination des silos enracinés est une « tâche redoutable ».  Mais continuer sur la même voie n’est pas une option, a-t-elle affirmé.

Elle a aussi appelé à utiliser la technologie pour résoudre les problèmes liés au développement tout en tenant compte des dangers qu’elle représente.  La représentante de la République tchèque a aussi souligné que la coopération en matière de développement doit changer de manière radicale et passer à la vitesse supérieure afin de répondre aux attentes du Programme 2030.

Les représentants de la Colombie et d’Haïti sont également intervenus pour saluer la Présidente sortante et féliciter Mme King pour son élection.

L’ordre du jour provisoire de la session 2019 de l’ECOSOC, qui a été adopté au cours de la réunion, figure dans le document E/2019/1.

Le Forum de 2019, a rappelé Mme King, clora le cycle consacré au thème « Autonomiser les peuples et assurer l’inclusion et l’égalité » et axé sur l’examen des objectifs de développement durable sur l’éducation, la croissance et le développement, les inégalités, les changements climatiques, les sociétés pacifiques et les institutions résilientes, ainsi que les moyens de mise en œuvre. 

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