Session de 2018,
24e et 25e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6912

L’ECOSOC achève son segment de l’intégration consacré aux communautés résilientes et « maintient l’élan en faveur du Programme 2030 »

Le cinquième segment de l’intégration du Conseil économique et social (ECOSOC) a pris fin ce soir, après trois journées de débats « sur toutes les dimensions de la résilience », a indiqué la Présidente du Conseil, Mme Marie Chatardová (République tchèque), non sans se féliciter du succès d’une session qui a permis de « maintenir l’élan dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ». 

Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Liu Zhenmin, avait, dès l’entame du segment, précisé que « la technologie et l’innovation doivent aider à réaliser le Programme 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba », lançant ainsi les échanges autour du thème central: « Communautés innovantes: tirer parti de la technologie et de l’innovation pour bâtir des sociétés durables et résilientes ».

Après trois jours organisés autour de tables rondes et d’un débat général qui a impliqué les États Membres, le système des Nations Unies, des organisations internationales, le secteur privé, les universités et la société civile, le Vice-Président de l’ECOSOC, M. Mahmadamin Mahmadaminov (Tadjikistan) a retenu quatre messages majeurs.

Premièrement, la nature multidimensionnelle de la résilience a été soulignée.  La résilience est devenue inhérente à de nombreuses disciplines comme la psychologie, la sociologie et récemment l’économie, les technologies de l’information ainsi que la réduction des risques de catastrophe. 

Deuxièmement, le segment s’est focalisé sur les stratégies nécessaires pour bâtir la résilience, sachant que de nombreux pays et villes du monde ont déjà élaboré les leurs.

Troisièmement, la résilience des diverses communautés d’un pays a été jugée cruciale.  D’où l’importance de la cohésion sociale, de la participation de tous, de la prise de décisions inclusive et de la confiance.  La technologie peut être un outil efficace dans ces processus, car elle permet de mieux tirer parti des solutions trouvées.  Mais il faut veiller à ce que la technologie soit gérée à bon escient afin d’éviter des dérapages susceptibles de produire de nouvelles vulnérabilités. 

Enfin, le quatrième message qu’a retenu le Vice-Président de l’ECOSOC est que « la réussite des stratégies de résilience repose sur nous tous ».  Dans un monde de plus en plus interconnecté, a-t-il noté, la sensibilisation aux défis mondiaux à travers l’information, l’éducation et la formation est essentielle. 

La dernière journée de ces travaux s’est articulée autour de deux tables rondes.  « Tirer parti de la technologie et de l’innovation pour soutenir la résilience et l’inclusion en Afrique dans le contexte du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 » était le thème de la première discussion au cours de laquelle la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour l’Afrique, Mme Bience Gawanas, est intervenue.  Elle a précisé que maîtriser l’innovation exige d’énormes investissements dans les infrastructures.  C’est pourquoi elle a invité l’Afrique non seulement à investir dans des systèmes d’alerte précoce mais aussi à lutter résolument contre les flux illicites de capitaux.

La Ministre de la santé et du bien-être social du Libéria a présenté un exemple concret de renforcement de la résilience après une catastrophe sanitaire.  Elle a fait le diagnostic de systèmes de santé défaillants qui ont conduit à la tragédie de l’épidémie de l’Ebola en 2014, dont le bilan a été 11 000 décès.  « Les choses sont maintenant différentes », a promis la Ministre en expliquant qu’elle avait désormais des informations sur l’évolution des cas d’infection au Libéria et dans la sous-région.  Ce qui a changé?  Les pays se sont dotés de laboratoires médicaux performants et le Libéria a innové en mettant sur pied un système d’information moderne relié à ceux des pays de la région.

Les participants à ce débat ont aussi noté que « la technologie ne peut fonctionner sans les gens », soulignant de ce fait la nécessité de renforcer la maîtrise technologique des populations, notamment les jeunes et les femmes. 

Quels sont les outils disponibles pour concevoir un avenir résilient et durable?  Comment éviter les catastrophes?  Les experts qui se sont exprimés à la table ronde de l’après-midi ont répondu: il faut améliorer les lois et prévoir des stratégies, créer des fonds pour financer les efforts de prévention, souscrire une assurance contre les risques climatiques, faire des exercices de simulation, communiquer les informations rapidement et à tous, former et impliquer les jeunes comme les femmes dans la prévention.  Au rang des outils technologiques, ils ont exposé les possibilités qu’offrent les technologies spatiales et l’intelligence artificielle.  Les images satellites, par exemple, sont utilisées de plus en plus dans le secteur de l’agriculture et dans la gestion des « villes intelligentes ».

Ce segment 2018 de l’intégration s’inscrit dans le cadre d’une série d’événements sur les possibilités de tirer parti de la technologie et de l’innovation pour atteindre les objectifs de développement durable, notamment la session annuelle de la Commission des sciences et technologies pour le développement (14-18 mai 2018), la deuxième édition de la session sur « l’intelligence artificielle au service du bien social » (15-17 mai 2018) et le Forum multi-acteurs sur la science, la technologie et l’innovation pour les objectifs de développement durable (5-6 juin 2018). 

Le résumé du segment de l’intégration sera transmis au Président de l’ECOSOC pour examen par les États Membres au cours du segment de haut niveau de 2018 et de la session du Forum politique de haut niveau sur le développement durable sous les auspices de l’ECOSOC.

DÉBAT CONSACRÉ À L’INTÉGRATION

Tirer parti de la technologie et de l’innovation pour soutenir la résilience et l’inclusion en Afrique dans le contexte du Programme 2030 et de l’Agenda 2063

Cette session, animée par Mme GOGONTLEJANG PHALADI, fondatrice et Directrice exécutive de « Gogontlejang Phaladi Pillar of Hope Project » (GPPHP), était consacrée aux problèmes particuliers des pays africains qui font face à d’énormes défis dans les domaines économique, social et environnemental, les trois piliers du développement durable.  Lutter contre la fracture numérique, renforcer les systèmes de données, stimuler les capacités productives et promouvoir l’innovation et l’esprit d’entreprise sont autant de propositions évoquées pour renforcer la résilience et parvenir à une croissance inclusive en Afrique, en droite ligne du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). 

Pour le Vice-Président de l’ECOSOC, la technologie et l’innovation sont des moyens qui peuvent permettre à l’Afrique de rattraper son retard en matière de développement.  En même temps, « l’Afrique ne peut pas saisir les chances technologiques si elle ne comble pas son retard en matière de technologies de l’information et des communications (TIC) », a averti de son côté la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour l’Afrique.  Mme BIENCE GAWANAS a précisé que maîtriser l’innovation exige d’énormes investissements dans les infrastructures.  Pour M. JERRY MATTHEWS MATJILA (Afrique du Sud), c’est tout de même une note d’espoir de voir que le continent peut arriver à dépasser les autres régions lorsque des décisions adéquates sont prises.

Mme Gawanas a malheureusement dépeint un continent marqué par des vulnérabilités multidimensionnelles, citant entre autres les catastrophes naturelles, le manque d’infrastructures diverses, les conflits ou encore les épidémies.  Alors que la moitié des pauvres du monde vit en Afrique, elle a rappelé que les dirigeants du continent se doivent d’adopter des mesures d’ensemble pour faire face à ces vulnérabilités, des mesures qui doivent inclure la réduction des risques de catastrophe. 

C’est pourquoi elle a invité l’Afrique non seulement à investir dans des systèmes d’alerte précoce mais aussi à lutter résolument contre les flux illicites de capitaux.  Les fonds récupérés grâce à cette lutte pourraient servir à financer nombre de projets, même si l’aide publique au développement (APD) reste importante à ses yeux.  Pour Mme Gawanas, « il est honteux que des millions d’Africains n’aient toujours pas accès à de l’eau potable, et que les femmes du continent, au moment où l’on parle de quatrième révolution industrielle, passent encore des heures à la recherche de bois de chauffe ou perdent la vie en couches du fait des systèmes de santé obsolètes ».

C’est justement la défaillance du système de santé du Libéria et des pays voisins qui a conduit à la tragédie des 11 000 morts au cours de la crise d’Ebola en 2014, a témoigné Mme WILHELMINA JALLAH, Ministre de la santé et du bien-être social du Libéria.  La propagation rapide du virus a été facilitée par l’incapacité des systèmes de santé de mener une veille épidémiologie, faute de technologie adéquate pour recueillir et analyser les données. 

Les choses sont maintenant différentes, a promis la Ministre en expliquant qu’elle avait désormais des informations sur l’évolution des cas d’infection au Libéria et même dans la sous-région.  Ce qui a changé?  Les pays se sont dotés de laboratoires médicaux performants et le Libéria a mis en place un système d’information moderne qui est relié à ceux des pays de la région.  Parmi les défis qui restent à surmonter, la Ministre a cité l’insuffisance du réseau électrique national et la non-disponibilité des larges bandes passantes, tout comme le manque de capacités humaines.  Mais la Ministre s’est quand même félicitée que le système de surveillance en réseau ait permis de renforcer la résilience du système de santé du Libéria.

La résilience commence par la disponibilité des données et la connaissance de la situation.  Et « connaître, c’est mesurer », a rappelé M. FRANK SELKER en citant le philosophe français Léon Brunschvicg.  Ce panéliste, qui est Directeur des ventes internationales à « Trans-African Hydro-Meteorological Observatory (TAHMO) », a signalé une initiative néerlandaise qui vise à établir un vaste réseau de stations météorologiques à travers l’Afrique afin de collecter des données qui seront mises gratuitement à la disposition de la science, tout en étant payantes pour le secteur des affaires.

Revenant 40 ans en arrière, l’expert a indiqué qu’il existait alors de bons centres d’observation de données météorologiques en Afrique, avant d’expliquer que les choses avaient changé depuis lors.  Pourtant, avec les changements climatiques, il devient crucial pour les agriculteurs africains de savoir quand il va pleuvoir afin d’établir leur calendrier agraire, car « la connaissance est la base de la résilience », a-t-il relevé.  Pour lui, la solution passe par des partenariats public-privé, afin d’établir un réseau de laboratoires pérenne, puisque ce n’est que grâce à des données à l’échelle du continent qu’il est possible de faire des prévisions certaines et de prévoir notamment les catastrophes.  Les informations tirées des laboratoires seraient par exemple partagées avec les agriculteurs sur leurs téléphones.  Il y a désormais 500 stations sur le continent et le but est d’établir, à terme, 20 000 stations, a précisé M. Selker.  Cela nécessite un investissement de 60 millions de dollars, a—t-il noté en tablant sur le secteur privé.

D’autres investissements sont nécessaires sur le continent quand on sait que la moitié des populations d’Afrique n’a pas accès à des services de base tels que l’électricité ou l’eau.  Pourtant, a rappelé la Vice-Présidente et Cheffe du marché d’Afrique et du Moyen-Orient à Ericsson, une augmentation de 10% de la pénétration de l’Internet pourrait entraîner jusqu’à 2,8% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur le continent.  Et Mme RAFIAH IBRAHIM a estimé que le bond technologique était possible.  On compte 817 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Afrique et ce chiffre pourrait atteindre le milliard en 2023.  Il faut donc prendre les devants et prévoir des infrastructures adéquates, a-t-elle prôné, notamment un réseau d’Internet à haut débit pour connecter, en particulier, les zones rurales qui sont les plus vulnérables du continent.  Elle a donc appelé les gouvernements à libérer les fréquences afin de promouvoir la connectivité en Afrique. 

La représentante du grand groupe des enfants et des jeunes a tempéré en arguant qu’investir dans l’éducation des jeunes était tout aussi crucial qu’investir en faveur des infrastructures de résilience.  La Ministre du Libéria a acquiescé en disant que les jeunes doivent en effet être formés pour s’approprier les nouvelles technologies. 

La Conseillère spéciale pour l’Afrique a déploré en outre le fait que ces jeunes africains, ingénieux, ne puissent tirer parti de leurs capacités d’innovation, faute de moyens financiers.  « Parfois, leurs idées sont récupérées par les plus riches qui en tirent tout le bénéfice en les brevetant. »  C’est pourquoi il faut faire en sorte que la propriété intellectuelle des inventions revienne à ces jeunes qui en sont les initiateurs, a plaidé Mme Ibrahim d’Ericsson

C’est dans cette optique que l’animatrice a demandé si le renforcement des capacités locales n’était pas une voie salutaire pour l’Afrique face au développement technologique.  Pensons effectivement aux capacités de nos citoyens, a renchéri la déléguée du Maroc.  La Ministre du Libéria a dit que son pays attendait le soutien de la communauté internationale dans ce sens.  N’oublions pas, a rappelé le représentant du Nigéria, qu’il existe le Centre africain de formation et de recherche administratives pour le développement, une organisation intergouvernementale panafricaine comptant 36 pays et basée à Tanger (Maroc) depuis 1964. 

      D’autres initiatives ont été mentionnées.  Par exemple, Ericsson a offert l’accès à l’Internet gratuitement à plus de 500 000 personnes dans plus de 25 pays d’Afrique, dont 120 000 étudiants.  Consciente du fait que « la technologie ne peut fonctionner sans les gens », cette entreprise organise en outre des cours sur les TIC dans des écoles primaires du Cameroun et d’Afrique du Sud. 

Trans-African Hydro-Meteorological Observatory (TAHMO) forme de son côté des élèves qui s’occupent de l’entretien de ses stations météorologiques en nettoyant régulièrement les panneaux solaires servant à l’alimentation électrique.  De même, des personnels locaux formés se chargent d’en assurer la maintenance. 

Au Kenya, le renforcement des capacités a été également au centre d’un projet communautaire qui a transformé des jeunes désœuvrés en férus d’informatique.  Ils ont ainsi pu transformer une zone marécageuse a priori inhabitable en champ d’exploration scientifique.  M. JOSHUA OGURE, Coordonnateur de « Map Kibera Trust », a ainsi expliqué que la population de Kibera, ce bidonville de Nairobi, avait décidé de se prendre en main, en 2009, en créant une carte interactive numérique.  S’en sont suivies peu après « Voice of Kibera » et « Kibera News network », des plateformes d’information en ligne, alimentées par des journalistes citoyens. 

Pour que le continent africain puisse tirer parti de la technologie et des innovations comme celle de Kibera, la Conseillère pour l’Afrique a suggéré une meilleure cohérence entre les politiques des 54 États membres de l’Union africaine.  La représentante d’Ericsson a proposé également de renforcer les partenariats avec le secteur privé dans le but de « saisir ces avantages technologiques qui sont à la portée de l’Afrique ».  Elle a en outre plaidé pour la création de centres d’innovation sur le continent. 

Concevoir un avenir résilient et durable - une boîte à outils pour mieux se préparer à demain

Quels outils pour concevoir un avenir résilient et durable?  C’est à cette problématique posée par le modérateur M. JEFFERY HUFFINES, Représentant de CIVICUS auprès des Nations Unies, que les participants à cette table ronde ont répondu. 

Comment éviter les catastrophes, a reformulé le Directeur général de la protection civile du Centre national de la prévention des catastrophes (CENAPRED) du Mexique, M. CARLOS VALDES GONZALEZ, pour mieux articuler sa réponse.  En parlant de ce qui s’est fait dans son pays, il a dit que le Gouvernement fédéral, les gouvernements locaux et les collectivités locales avaient adopté leurs stratégies et programmes respectifs d’évaluation des risques.  Notant que 24 États fédérés mexicains ont des lois sur la protection civile, il a estimé que l’important était d’améliorer les textes existants.  De plus, a-t-il indiqué, un fonds pour les catastrophes doté de 421 millions de dollars a été créé ainsi qu’un fonds de prévention de 20 millions de dollars.  À cette occasion, l’expert a fait valoir qu’il fallait mieux confier l’argent aux femmes parce qu’elles « savent mieux l’utiliser ». 

Le Mexique, a-t-il poursuivi, a aussi mis en place un système d’alerte précoce qui est testé tous les ans lors de séances d’exercices de simulation.  Les guides et les exercices de prévention et de secours doivent être écrits et menés dans toutes les langues parlées dans le pays.  En outre, les jeunes mexicains sont impliqués parce que ce sont eux qui hériteront de cette terre.  Selon l’expert, un problème qui se pose en matière de prévention est l’ignorance.  Il a donc plaidé pour que l’information soit communiquée rapidement, en étant disponible non seulement pour les autorités mais aussi pour tout le public.  « Tous les moyens de communication doivent être utilisés, comme la radio, la télévision, Internet et surtout les téléphones mobiles. »  Il faut également, a-t-il ajouté, atteindre ceux qui n’ont pas de moyens de communication et les populations isolées.  Enfin, un travail de persuasion doit être mené pour que les gens s’impliquent dans la prévention, a-t-il conseillé en appelant les gouvernements à montrer l’exemple. 

La fondatrice et Présidente de l’« Institute for Imagination and Ingenuity (i2institute) », et membre du Mécanisme de facilitation des technologies (2016-2017), Mme HAYAT SINDI, qui travaille également pour la Banque islamique de développement, a indiqué que cette institution fournit un soutien technique et financier à 56 pays membres.  La Banque aide à intégrer les considérations relatives aux changements climatiques dans ses interventions auprès des membres.  Elle s’attaque à la vulnérabilité par la formation, le financement de projets de développement et le renforcement de la coopération qui visent à préserver les moyens de subsistance des populations.  Mme Sindi a en outre parlé de l’aide de la Banque dans l’utilisation des technologies spatiales qui offrent des perspectives nouvelles pour préserver la planète.  Elle a évoqué le rôle que joue l’intelligence artificielle pour améliorer les activités humaines.  La technique sur le génome humain constitue aussi une piste pour arriver à un plus grand bien-être et une meilleure santé humaine.  Par ailleurs, la Banque a créé, le mois dernier, deux plateformes, l’une pour l’accès des pays en développement aux données dont ils ont besoin pour renforcer leurs activités de développement, et l’autre pour les transferts de fonds visant à financer des projets de développement individuels ou communautaires dans les pays membres. 

Le Directeur par intérim du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à New York, M. JAMIL AHMAD, a mis l’accent sur l’assurance contre les risques climatiques pour les pays en développement.  L’efficacité de cette assurance peut être améliorée en la combinant avec d’autres instruments de prévention, a-t-il remarqué avant de décrire son application à trois niveaux: le niveau local auprès des populations, le niveau communautaire et associatif, et le niveau national pour le gouvernement.  En 2017, 73 000 assurés ont été recensés en Afrique, a-t-il indiqué. 

L’outil qu’il faut, a dit le fondateur d’UPSTREAM, M. MARSHALL MOUTENOT, est l’image obtenue par les satellites.  Les clichés satellitaires permettent au secteur agricole de simuler la récolte future, gérer les lignes de partage des eaux et adopter les meilleures pratiques de culture.  Il faut mettre ces données entre les mains de ceux qui en ont besoin, a-t-il plaidé en n’oubliant pas de prévoir des interfaces pour les aider à les comprendre, les interpréter et les utiliser.  Plus encore, avec ces images, les agriculteurs peuvent décider de précéder ou de suspendre une saison agricole. 

Les données satellitaires permettent aussi de se prémunir contre les impacts des catastrophes, a renchéri le Vice-Ministre de la science et de la technologie de la République dominicaine et Président de la vingt-et-unième session de la Commission de la science et de la technologie pour le développement, M. PLÁCIDO GÓMEZ.  « On peut même avoir des villes intelligentes qui utilisent ces données pour gérer notamment le trafic automobile, la mobilité urbaine et la sécurité publique », a-t-il ajouté avant de souligner lui aussi l’intérêt des images satellitaires pour la gestion de l’agriculture et de l’environnement. 

Un autre « outil » a été présenté par M. ARNO ZIMMERMANN, le fondateur de COOLAR, un système permettant de pallier le manque d’électricité.  Avec ce système, les vaccins peuvent être gardés longtemps à la bonne température dans les coins les plus isolés du monde.  Ce système préserve également l’environnement car il n’émet pas de carbone.  M. Zimmermann a aussi indiqué que Coolar peut être utilisé dans les secteurs de l’agriculture et du transport.  C’est une chaîne du froid fiable et efficiente, a-t-il assuré.  Fort de cette expérience, M. Zimmermann a vanté les mérites des résultats que l’on peut ainsi atteindre en combinant technologie et partenariat.  Pour lui, « l’entrepreneuriat peut contribuer à un monde meilleur si les gouvernements mettent la main à la pâte avec des partenariat ».  Le représentant du Mexique a abondé en ce sens en soulignant l’importance des partenariats en faveur du développement, avant de plaider pour l’utilisation efficace de l’énergie dans le monde.  Ces partenariats doivent être inclusifs et appliqués dans les trois piliers du développement, a recommandé le représentant du PNUE

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