Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 octobre 2018
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
République centrafricaine
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et Chef de la Mission de l’ONU dans le pays (MINUSCA), M. Parfait Onanga-Anyanga, a participé aujourd’hui à une séance d’information du Conseil de sécurité.
Le Représentant spécial a indiqué que malgré les défis, il garde l’espoir que les fondations nécessaires à une paix durable ont été jetées. Avec les Centrafricains, nous devons maintenant aider le pays à passer de la phase de confinement à une phase de transformation dans laquelle les dividendes de la paix peuvent être ressentis par toutes les communautés et tous les citoyens, a-t-il ajouté.
Le Représentant spécial a ajouté que la voie vers la paix et la réconciliation ne sera pas facile et que la communauté internationale doit travailler avec le Gouvernement centrafricain pour faire en sorte que ce processus de paix soit centré sur la personne et qu’il n’échoue pas.
Il a souligné l’importance de créer les conditions qui donneront à l’Initiative africaine les plus grandes chances de succès, ce qui veut dire veiller à ce que les parties entrent dans les négociations de bonne foi et avec un véritable engagement en faveur du dialogue et de ses résultats; avoir le soutien du peuple centrafricain; mettre en place les conditions de sécurité nécessaires au dialogue et à la mise en œuvre de ses résultats; et mobiliser un appui politique unifié des membres du Conseil de sécurité, des pays de la région et de la communauté internationale dans son ensemble.
Nigéria
L’ONU est préoccupée par les informations sur la reprise des assassinats par le groupe armé rebelle, Boko Haram, dont celles sur la mort de près de 40 personnes dans des incidents distincts, ces derniers jours, quand le groupe a attaqué des civils dans l’État de Borno.
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Coordonnateur résident des Nations Unies, M. Edward Kallon, indique qu’il a aussi appris avec tristesse la mort de plus de 50 personnes après des affrontements entre communautés dans la zone de Kasuwan Magani dans le sud de l’État de Kaduna.
M. Kallon appelle le Gouvernement et les forces de sécurité du Nigéria dans la région à intensifier leurs efforts pour protéger les communautés, en particulier dans les zones où des attaques sporadiques ont été rapportées dernièrement. Il prévient que si on les laisse se poursuivre, ces attaques pourraient annihiler les progrès enregistrés jusqu’ici dans la protection des personnes et des biens dans la région.
Mexique
Les agences de l’ONU au Mexique, qui ont du personnel sur place, attendent du renfort, dans les jours à venir, pour pouvoir coopérer étroitement avec les autorités locales et fédérales, entre autres, et répondre aux besoins des migrants à Tapachula, dans le Chiapas, et dans les villes voisines.
Les équipes se préparent à contribuer à l’enregistrement de ceux qui ont été admis et à aider les migrants à trouver les abris et les infrastructures équipées, ouvertes, dotées d’une aide humanitaire.
Des évaluations rapides sont menées par les agences de l’ONU pour collecter des informations sur les besoins des enfants et de leurs familles ainsi que ceux des personnes qui ont des besoins particuliers, y compris ceux, qui dans les villes voisines, se trouvent le long de la route migratoire.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est préoccupé par les risques connus d’enlèvement et d’insécurité dans les zones où la caravane pourrait passer. Stabiliser la situation est devenu une urgence et il est essentiel d’assurer une bonne réception, entre autres, des demandeurs d’asile et de ceux qui poursuivent leur route.
Le HCR souligne que dans une situation comme celle-ci, il est essentiel que les gens aient la chance de demander asile et que leur besoin de protection internationale soit proprement évalué, avant toute décision sur leur retour ou leur déportation.
Australie
Le HCR a appelé aujourd’hui le Gouvernement australien à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des réfugiés et demandeurs d’asile en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru.
Le HCR a noté que les élus de tous les partis politiques ont souligné le coût humain des « processus off-shore » ces dernières semaines mais qu’aucune mesure décisive n’a pas été prise.
Le HCR a indiqué que l’évacuation immédiate des réfugiés et des demandeurs d’asile de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru en Australie ne nécessite aucun changement législatif. Il a ajouté qu’une action concertée, fondée sur un impératif humanitaire clair, est nécessaire pour prévenir d’autres morts et blessés parmi des hommes, des femmes et des enfants innocents.
Le HCR a souligné que les conditions dans lesquelles vivent les réfugiés et les demandeurs d’asile en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru sont totalement différentes de celles des ressortissants et des gens qui ont migré volontairement. Il a ajouté que les besoins spécifiques des gens qui ont fui la guerre et les persécutions, qui ont été transférés de force, détenus et victimes de conditions invivables, exigent une vaste réponse que les deux pays ne peuvent pas offrir.
Somalie
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que de mauvais enseignants, écoles et manuels scolaires, conjugués à l’insécurité et à la pénurie de nourriture, d’eau et d’assainissement, ont maintenu en dehors du système scolaire somalien plus de 70% des enfants en âge d’aller à l’école, soit quelque 3 millions d’enfants sur 4 millions.
La situation est encore plus grave dans les zones rurales et dans les camps de déplacés, où seulement 17% des enfants sont inscrits à l’école primaire, selon les partenaires du secteur de l’éducation.
L’OCHA a prévenu que le financement des activités de l’« Éducation dans les situations d’urgence » en Somalie est bas et qu’il est actuellement de 8,8 millions de dollars, soit 16% de la somme de 51 millions demandée pour 2018.
Malgré les défis, les partenaires humanitaires ont, depuis le début de l’année, apporté à près de 175 000 enfants et jeunes des services pédagogiques de secours dans les zones les plus gravement touchées.
Liban
Le Commandant de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), le général Stefano Del Col, a tenu des réunions distinctes aujourd’hui à Beyrouth avec le Président libanais, M, Michel Aoun, le Président du Parlement, M. Nabih Berri et le Premier Ministre nommé, M. Saad Hariri.
Les discussions ont porté sur la mise en œuvre du mandat de la FINUL, en vertu de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité et des autres résolutions, les violations de ces textes et la situation dans la zone d’opérations de la FINUL au Sud-Liban, avec un accent particulier sur la forte coopération actuelle entre la FINUL, l’Armée libanaise et les communautés d’accueil.
Pendant la réunion, le commandant de la FINUL a souligné la nécessité pour sa force d’avoir un accès sans limite à la Ligne bleue.
Changements climatiques
À Cracovie en Pologne, la réunion préparatoire de la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a commencé aujourd’hui. La réunion doit jeter les bases du succès de la Conférence qui aura lieu à Katowice, au mois de décembre.
À l’ouverture de la réunion préparatoire, des représentants de haut niveau ont appelé les pays à accélérer le travail et à identifier des propositions pour rapprocher les points de vue dans les négociations sur des directives qui doivent dire au monde comment mettre en œuvre l’Accord de Paris de manière juste et transparente.
La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre, Mme Patricia Espinosa, a lancé un appel urgent à tous les leaders pour qu’ils assurent des progrès, notant que les émissions du secteur énergétique sont en hausse.