En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/18746-IHA/1438-OBV/1745

De retour des caraïbes après le passage des ouragans, le Secrétaire général souligne que « l’enjeu est de passer de la gestion des castastrophes à celle des risques de catastrophes »

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, célébrée le 13 octobre:

Au cours de l’année écoulée, la sècheresse, les tempêtes, les tremblements de terre, les glissements de terrain et les vagues de chaleur ont dévasté la vie de millions de personnes.  Le week-end dernier, j’ai pu constater par moi-même les terribles ravages causés par les puissants ouragans qui ont balayé les Caraïbes.

Chaque année, 24 millions de personnes sont précipitées dans la misère à la suite de catastrophes. Des millions sont contraints de quitter leur foyer.

Si les pays vulnérables doivent en permanence lutter pour se relever et se reconstruire après des catastrophes, nous ne parviendrons jamais à atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Cette année, à l’occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes, l’enjeu est de passer de la gestion des catastrophes à celle des risques de catastrophes.

Dans le monde entier, les risques de catastrophes sont exacerbés par la pauvreté, l’urbanisation rapide, l’insuffisance de la gouvernance, le déclin des écosystèmes et les changements climatiques.

Le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et ses sept objectifs visant à prévenir les catastrophes et à réduire les pertes qui en résultent sont indispensables pour atteindre les objectifs de développement durable.

Grâce aux systèmes d’alerte rapide, à l’état de préparation et à l’amélioration de l’efficacité des évacuations, nous avons réussi à réduire nettement le nombre de vies perdues à cause des catastrophes.  Nous devons à présent nous attacher à réduire la souffrance humaine et faire en sorte qu’elle fasse moins de victimes.

Cela passe par des mesures concrètes comme le déplacement des personnes vivant dans des zones dangereuses; l’application de codes du bâtiment stricts et la préservation des écosystèmes protecteurs.

Il faut absolument réduire les émissions de gaz à effet de serre.  Partout, les changements climatiques concourent à accroître la fréquence et à aggraver l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes. Nous devons nous montrer plus déterminés à appliquer l’Accord de Paris, et plus ambitieux également.

En cas de catastrophe, les pauvres et les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles, souffrent de manière disproportionnée. Impliquons-nous davantage dans la prévention des risques de catastrophe afin de créer pour tous un monde plus sûr, un monde qui offre des perspectives d’avenir.

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