SG/2239

Le Secrétaire général de l’ONU et le Président de la Commission de l’Union africaine souhaitent renforcer la coopération entre les deux organisations

Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, ont, le 19 avril, lors de la première Conférence annuelle des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) au Siège de l’Organisation, à New York, reconnu les progrès importants réalisés dans le renforcement des mécanismes de coopération entre les deux institutions et promis de renforcer et d’approfondir le partenariat qui les liait en vue de promouvoir la bonne gouvernance, le développement durable, la paix et la sécurité ainsi que les droits de l’homme sur le continent.

Le Secrétaire général et le Président ont discuté de la nécessité de promouvoir les synergies et la complémentarité importantes entre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’« Agenda 2063: l’Afrique que nous voulons », en soulignant que les deux plateformes proposaient une approche holistique et intégrée des liens importants entre développement, paix et sécurité, et bonne gouvernance.

Les deux hommes ont reconnu la nécessité d’une approche globale en matière de prévention, de lutte contre les causes profondes des conflits, de renforcement de l’état de droit et de promotion du développement durable. 

Tout en soulignant la valeur significative du développement durable et de la bonne gouvernance en eux-mêmes, les discussions ont particulièrement souligné l’importance vitale de la prévention des conflits et du maintien de la paix.  Les deux organisations ont par ailleurs convenu d’œuvrer de concert à la mise en œuvre de l’initiative de l’UA, « Faire taire les armes d’ici 2020 », et à la cohérence dans la réalisation de l’objectif de développement durable 16.

Le Secrétaire général et le Président se sont également entretenus des moyens de relever les défis qui se posent en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Burundi, dans le bassin du lac Tchad, en Libye, au Mali et au Sahel, en Somalie, au Soudan du Sud et au Sahara occidental. 

Ils ont accordé une attention particulière aux conséquences humanitaires de la sécheresse et de la famine qui sévissent en Somalie, au Soudan du Sud et dans le bassin du lac Tchad.  Les deux hommes ont invité les États à investir dans la réduction des risques de catastrophe et à accroître les capacités nationales de réponse, parallèlement aux efforts de la communauté internationale pour répondre de manière urgente aux besoins humanitaires des pays touchés.

Reconnaissant la complexité des défis de paix et de sécurité sur le continent et la menace qu’ils représentent pour la stabilité, la réunion a reconnu que la prévention et la résolution des défis dépasse la capacité d’une organisation unique. 

Les Nations Unies et l’Union africaine ont convenu de promouvoir des approches systématiques, prévisibles et stratégiques fondées sur les principes de la consultation, du partage des charges, de la complémentarité et de l’avantage comparatif. 

À cet égard, le Secrétaire général et le Président ont approuvé et cosigné un Cadre commun ONU-Union africaine pour un partenariat renforcé en faveur de la paix et de la sécurité, qui définit les domaines prioritaires de coopération entre les deux organisations, de l’alerte précoce à la prévention, en passant par la médiation, la gestion des conflits et la coopération pour soutenir la paix et aborder les changements climatiques, conformément à l’Accord de Paris.  Il met en outre l’accent sur l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus nationaux en vue d’une paix durable.

Préoccupés par les menaces croissantes que posent le terrorisme et la propagation d’armes illicites sur le continent, le Secrétaire général et le Président ont convenu de la nécessité de renforcer le partenariat entre la Commission de l’Union africaine et l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme

Le Secrétaire général et le Président ont également discuté des efforts en cours pour garantir un financement durable, prévisible et flexible des opérations de maintien de la paix dirigées par l’Union africaine et autorisées par le Conseil de sécurité. 

Le Président a informé le Secrétaire général des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la décision de l’Assemblée de l’UA en date en juillet 2016 sur le financement de l’Union africaine, y compris l’opérationnalisation du Fonds pour la paix de l’Union africaine. 

Ils se sont félicités de la coopération étroite entre le Secrétariat et la Commission dans le développement de modalités visant à renforcer la coopération et la collaboration entre les deux organisations, qui feront rapport au Conseil de sécurité en mai.

Le Secrétaire général et le Président ont réaffirmé leur ferme engagement à atteindre les objectifs de développement du continent, notamment en mettant l’accent sur l’autonomisation des jeunes pour tirer parti du dividende démographique, et reconnu le rôle essentiel du Mécanisme régional de coordination pour l’Afrique.

Les deux hauts fonctionnaires ont également souligné la nécessité d’un soutien renforcé au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs et à la mobilisation des ressources.  Ils ont reconnu que la réforme en cours des deux institutions pour les rendre plus adaptés aux défis de la prochaine décennie renforcerait la mise en œuvre au niveau national. 

Dans ce contexte, il a été décidé que les deux organisations œuvreraient de concert à un cadre commun de développement durable axé sur la mise en œuvre du Programme 2030 et de l’Agenda 2063, qui sera signé lors de la prochaine réunion de haut niveau entre les organisations. 

La prochaine Conférence annuelle ONU-Union africaine aura lieu en avril 2018 et MM. Guterres et Mahamat se verront en marge de l’Assemblée générale pour faire le point sur les progrès réalisés dans le cadre du partenariat entre les deux organisations.

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