Le Groupe d’experts fait un exposé au Comité des sanctions du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine sur le rapport final soumis en application du paragraphe 23 c) de la résolution 2262 (2016)
Le 2 décembre 2016, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a tenu des consultations pour examiner le rapport final du Groupe d’experts soumis en application du paragraphe 23 c) de la résolution 2262 (2016).
Le Groupe d’experts a donné un aperçu des principales conclusions et recommandations figurant dans le rapport, ainsi que de plusieurs faits nouveaux survenus depuis que le Groupe a soumis son rapport au Comité le 4 novembre. Le Groupe a relevé que malgré les progrès constatés dans les domaines du désarmement, de la démobilisation, du rapatriement et de la réintégration, de la réforme du secteur de la sécurité, et les contributions annoncées par les donateurs lors de la dernière Conférence de Bruxelles, la recrudescence des violences dans le centre et le nord du pays était d’une ampleur et d’une intensité inédites depuis le début de 2014. Il a souligné que les actes de violence perpétrés récemment semblaient de plus en plus interconnectés. Des groupes antibalaka avaient attaqué des éléments de l’ex-Séléka de Bangui et avaient quitté la capitale et le centre du pays pour Kaga Bandoro (dans le nord du pays) et Bambari (dans l’est) afin d’affronter l’ex-Séléka, si bien que des groupes armés de l’ex-Séléka s’en étaient pris aux civils.
Le Groupe a relevé que les rivalités au sein de la Séléka étaient devenues incontrôlables à Bria et dans ses environs, mettant fin à une période de calme relatif dans l’est de la République centrafricaine. En outre, il a souligné que la situation s’était apaisée à Bangui une fois que les principaux belligérants du quartier PK-5 avaient fui la capitale ou avaient été tués dans des luttes intestines entre les milices pour la prise du pouvoir. Le Groupe a néanmoins indiqué que le risque que des manifestations violentes dirigées contre le Gouvernement et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine éclatent dans la capitale restait élevé.
Le Groupe a aussi souligné la persistance du trafic d’armes, qui empruntait principalement deux itinéraires: celui qui passe par Béma, au sud-est de Bangassou, longeant la République démocratique du Congo, et celui qui passe au nord, par Am Dafok et Tissi, ville située entre la République démocratique du Congo et le Tchad.
Les membres du Comité ont pris note de l’exposé et du rapport final du Groupe d’experts et ont relevé qu’il était important de continuer d’agir pour assurer la paix, la sécurité et un processus politique sans exclusive en République centrafricaine. Ils ont approuvé les mesures proposées dans la plupart des recommandations formulées par le Groupe.