Le Comité des sanctions sur la République démocratique du Congo rencontre la Conseillère spéciale du Président sur la violence sexuelle, et les Représentantes spéciales du Secrétaire général
Le 9 novembre 2016, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a tenu une réunion officielle avec Jeanine Mabunda, Conseillère spéciale du Président de la République démocratique du Congo en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants.
À la réunion, la Conseillère spéciale a informé le Comité que le nombre d’enfants recrutés avait baissé en République démocratique du Congo depuis le fragile retour de la paix, ce qui montrait que les mesures prises pour sensibiliser l’opinion au recrutement d’enfants étaient appliquées. Elle a ajouté qu’il fallait encore libérer les enfants aux mains des groupes armés, les réunir avec leur famille et punir les responsables de leur recrutement. En ce qui concerne les violences sexuelles, elle a souligné que de nombreux efforts avaient été faits, notamment la création du bureau qu’elle dirige. Le pays s’employait à promouvoir la nomination de femmes aux fonctions de juge et leur déploiement sur l’ensemble du territoire afin de faciliter l’accès à la justice des victimes de violences sexuelles. La Conseillère a fait observer que de nombreuses difficultés subsistaient et que son gouvernement s’attachait à y remédier, notamment en continuant de lutter contre l’impunité.
Les membres du Comité se sont félicités de la tenue de cette réunion et de la possibilité de collaborer avec la République démocratique du Congo sur ces questions importantes. Ils ont également fait part de leur détermination à continuer de lutter contre le recrutement d’enfants et les violences sexuelles.
À la suite de la réunion formelle, le Comité a tenu des consultations avec la Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé et la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit.
Au cours de la réunion, les Représentantes spéciales ont informé les membres du Comité que le Gouvernement et ses principaux partenaires avaient accompli un travail considérable sur les questions des violences sexuelles et du recrutement d’enfants. L’Organisation des Nations Unies avait joué et continuait de jouer un rôle clef pour ce qui était d’aider le pays à débattre de ces questions plus librement et à mettre en place des mesures visant à lutter contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants. Notant que des difficultés subsistaient, les Représentantes ont encouragé le Comité à rester saisi de la question et à continuer de manifester son soutien aux autorités nationales tout en faisant appliquer les mesures qui s’imposaient contre les fauteurs de troubles. Elles ont fait observer que s’agissant des infractions graves en matière de violences sexuelles et de recrutement d’enfants, le Comité des sanctions restait considéré comme un instrument de dissuasion essentiel.
Les membres du Comité ont exprimé leur soutien aux deux Représentantes spéciales du Secrétaire général.