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Le Comité du Conseil de sécurité concernant le Soudan du Sud rencontre le Coordonnateur du Groupe d’experts et la Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles

Lors des consultations tenues le 16 septembre 2016, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2206 (2015) concernant le Soudan du Sud a entendu un exposé du Coordonnateur du Groupe d’experts sur le Soudan du Sud au sujet du rapport établi dans les 120 jours par le Groupe d’experts, et un exposé de Mme Zainab Hawa Bangura, Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit.

Le Coordonnateur du Groupe d’experts a présenté brièvement les constatations contenues dans le rapport et répondu aux observations et questions formulées par les membres du Comité.  En vertu de l’alinéa e) du paragraphe 12 de la résolution 2290 (2016), le Groupe d’experts était chargé de présenter, dans les 120 jours, un rapport au Conseil. Dans ce rapport, le Groupe d’experts a analysé les menaces pesant sur la sécurité du Gouvernement provisoire d’union nationale et ses besoins pour ce qui est de maintenir l’ordre au Soudan du Sud.  Il a également donné une nouvelle analyse du rôle que jouent les transferts d’armes et de matériel connexe entrant au Soudan du Sud depuis la formation du Gouvernement provisoire d’union nationale en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Accord sur le règlement du conflit en République du Soudan du Sud.  Enfin, il a examiné les menaces contre la MINUSS, les autres organismes des Nations Unies et le personnel humanitaire international. Le rapport a été publié sous la cote S/2016/793.

Mme Bangura, dont le dernier compte rendu au Comité remontait à mai 2015, a indiqué notamment que, étant donné que des violences sexuelles continuaient d’être systématiquement commises en période de conflit en dépit des engagements pris par les parties, le Comité devrait envisager d’imposer des sanctions ciblées contre les auteurs de tels actes.

Mme Bangura a évoqué les informations faisant état des violences sexuelles commises par des membres du Tiger Battalion (Bataillon Tigre) de l’Armée populaire de libération du Soudan, du Service national de sécurité et de la milice progouvernementale Mathiang Anyoor, et a réaffirmé que son bureau était tout disposé à coopérer avec le Comité et son Groupe d’experts à cet égard.

Les membres du Comité ont déclaré qu’en vertu des dispositions du paragraphe 9 de la résolution 2290 (2016), toute personne et toute entité pourraient être frappées de sanctions financières et de l’interdiction de voyager pour des actes tels que le fait de diriger des attaques contre des civils, notamment les femmes et les enfants, en se rendant coupables d’actes de violence, y compris de meurtres, de viols et d’autres formes de violence sexuelle ou sexiste.  Ils sont également convenus qu’il faudrait se pencher sur les questions des violences sexuelles commises en période de conflit et des sanctions afin de soutenir la recherche d’une paix durable pour tous au Soudan du Sud.

 

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