En cours au Siège de l'ONU

SC/12512

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Yémen

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Gerard van Bohemen (Nouvelle-Zélande):

Le 31 août 2016, le Conseil de sécurité a entendu un exposé sur la situation au Yémen fait par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed.

Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé les résolutions 2014 (2011), 2051 (2012), 2140 (2014), 2201 (2015), 2204 (2015), 2216 (2015) et 2266 (2016) et les déclarations de son président en date des 15 février 2013, 29 août 2014, 22 mars 2015 et 25 avril 2016.

Les membres du Conseil ont exprimé leur soutien et leur attachement constants à l’action de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui vise à amener les parties à négocier pour parvenir rapidement à un accord définitif et global en vue de mettre fin au conflit au Yémen, dans le prolongement des résolutions antérieures du Conseil et des déclarations de son président.

Les membres du Conseil ont exhorté les parties à reprendre immédiatement les consultations sans conditions préalables et en toute bonne foi avec l’Envoyé spécial de l’ONU, en se fondant sur la proposition qu’il avait faite en vue d’un accord global couvrant les questions tant politiques que de sécurité. Les membres du Conseil ont insisté auprès de toutes les parties pour dire que tout nouvel arrangement politique devrait être le fruit d’un accord résultant de négociations tenues sous l’égide de l’ONU et ne pas découler d’une action unilatérale entreprise par une quelconque partie.

Pour appuyer les consultations de l’Envoyé spécial et éviter de nouvelles pertes en vies humaines, les membres du Conseil ont exhorté toutes les parties à s’engager de nouveau à respecter pleinement les termes et conditions de l’Accord sur la cessation des hostilités, qui est entré en vigueur le 10 avril et qui préconise l’arrêt total de toutes les activités militaires terrestres et aériennes. Le Conseil a demandé à toutes les parties de reprendre les travaux par l’entremise du Comité de la désescalade et de la coordination, afin de faciliter le renforcement de l’Accord sur la cessation des hostilités.

Les membres du Conseil se sont dits à nouveau vivement inquiets de la multiplication des attentats terroristes comme celui qui a été commis à Aden le 29 août, y compris par Al-Qaida dans la péninsule arabique et l’État islamique d’Iraq et du Levant (également connu sous le nom de Daech), et ils ont encouragé les parties yéménites à éviter tout vide sécuritaire que les terroristes et d’autres groupes violents pourraient mettre à profit. Le Conseil a souligné qu’une solution politique à la crise était essentielle pour écarter, de manière durable et globale, la menace du terrorisme au Yémen.

Les membres du Conseil ont relevé les effets dévastateurs, d’un point de vue humanitaire, sur le peuple yéménite du conflit qui a fait un grand nombre de morts et de blessés, et ont souligné que la situation humanitaire continuera de se dégrader en l’absence d’accord de paix qui puisse déboucher sur une solution durable au conflit. Le Conseil a exhorté toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à prendre des mesures urgentes pour améliorer la situation humanitaire. Il leur a également demandé d’autoriser un accès sûr, rapide et sans entrave en vue de l’acheminement de fournitures humanitaires dans toutes les provinces touchées et de faciliter les importations essentielles de vivres, de carburant et d’articles médicaux dans le pays et leur distribution sur l’ensemble du territoire.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Yémen.

 

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