Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste perpétré en Jordanie
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. François Delattre (France):
Les membres du Conseil de sécurité ont vivement déploré l’attentat terroriste odieux et lâche perpétré le 21 juin 2016 contre un poste frontière des Forces armées jordaniennes proche des frontières qui séparent la Syrie et l’Iraq de la Jordanie, qui a causé la mort de 6 soldats et agents de la sécurité et fait 14 blessés.
Les membres du Conseil ont exprimé leur plus profonde sympathie et toutes leurs condoléances aux familles des victimes et au Gouvernement jordanien et ont souhaité aux blessés un prompt et total rétablissement. Ils ont pris note en s’en félicitant du rôle important du Gouvernement jordanien dans l’action que mène la communauté internationale pour lutter contre l’EIIL (Daech) et les terroristes qui lui sont affiliés.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations, constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé la profonde préoccupation quant au fait que l’EIIL (Daech), les combattants terroristes étrangers qui ont rejoint l’EIIL en Syrie, les groupes qui ont prêté allégeance à l’EIIL, le Front el-Nosra et d’autres individus, groupes, entreprises et entités associés à l’EIIL ou à Al-Qaida continuent d’opérer en Syrie, et ont condamné les conséquences négatives de leur présence, de leur idéologie extrémiste violente et de leurs actes sur la stabilité de la Syrie, des pays voisins, dont la Jordanie, et de la région, qui ont un retentissement humanitaire dévastateur pour la population civile. Ils ont insisté sur la nécessité pour tous les États Membres de s’acquitter pleinement des obligations que leur impose la résolution 2178 (2014).
Les membres du Conseil ont souligné qu’il fallait prendre des mesures pour prévenir et éliminer le financement du terrorisme, des organisations terroristes et des terroristes, conformément aux résolutions 2199 (2015) et 2253 (2015).
Les membres du Conseil ont insisté sur le fait qu’il faut traduire en justice les auteurs et les organisateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles, ainsi que ceux qui les financent et les commanditent, et ont demandé instamment à tous les États, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil, de coopérer activement avec le Gouvernement jordanien et toutes les autres autorités compétentes à cet égard. Ils ont souligné que les responsables de ces meurtres devraient répondre de leurs actes et ont vivement engagé tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, comme ils y sont tenus par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont réitéré que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations est criminel et injustifiable quels qu’en soient les motifs, où que les actes terroristes soient commis et quels qu’en soient les auteurs, et qu’il ne saurait être associé à quelque religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique que ce soit. Ils ont réaffirmé la nécessité pour tous les États de combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire, les menaces à la paix et à la sécurité engendrées par les actes terroristes.