Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la Syrie
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Amr Abdellatif Aboulatta (Égypte):
Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur indignation face à toutes les récentes attaques menées en Syrie contre des civils et des biens de caractère civil, y compris des installations médicales, et face à toutes les attaques aveugles, soulignant que ces actes pouvaient constituer des crimes de guerre. Ils se sont dits très inquiets au sujet des violations de la cessation des hostilités approuvée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2268 (2016).
Les membres du Conseil ont salué à cet égard les efforts récemment déployés par les coprésidents du Groupe international de soutien pour la Syrie et la réaffirmation de leur attachement à la cessation des hostilités dans tout le pays, qui a pris effet le 27 février, ainsi que l’engagement qu’ils ont pris d’user de leur influence auprès des parties à la cessation des hostilités sur le terrain pour les exhorter à respecter celle-ci, à s’abstenir de répondre de manière disproportionnée aux provocations et à faire preuve de retenue.
Les membres du Conseil ont rappelé que toutes les obligations qu’imposait le droit international humanitaire devaient être respectées en toutes circonstances par toutes les parties. Ils ont rappelé, en particulier, l’obligation de faire la distinction entre les populations civiles et les combattants et l’interdiction de mener des attaques aveugles ou dirigées contre les civils ou les biens de caractère civil. Ils ont demandé de nouveau à toutes les parties de se conformer pleinement aux dispositions des résolutions du Conseil de sécurité relatives à la Syrie, dont les résolutions 2139 (2013), 2165 (2014), 2191 (2014) et 2258 (2015), ainsi qu’à celles de la résolution 2286 (2016) relatives aux soins de santé en période de conflit armé, et de les mettre en œuvre immédiatement.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que c’était aux autorités syriennes qu’il incombait au premier chef de protéger la population en Syrie et déclaré une nouvelle fois que les parties au conflit armé avaient la responsabilité principale de faire tout leur possible pour assurer la protection des civils.
Les membres du Conseil ont condamné la multiplication des attentats terroristes, qui ont fait de nombreuses victimes, et les actes de destruction commis par l’EIIL également connu sous le nom de Daech, le Front el-Nosra et d’autres personnes, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, et demandé à toutes les parties de s’engager à mettre un terme aux actes terroristes perpétrés par ces organisations et personnes. Ils ont affirmé que les États Membres devaient veiller à ce que toutes les mesures qu’ils prenaient pour lutter contre le terrorisme soient conformes à toutes les obligations que leur faisait le droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.
Les membres du Conseil ont exigé que toutes les dispositions de la résolution 2254 (2015) soient appliquées sans délai pour faciliter une transition politique conduite par les Syriens et prise en main par eux, conformément au Communiqué de Genève et comme énoncé dans les déclarations du Groupe international de soutien pour la Syrie, en vue de mettre un terme au conflit, et souligné une fois encore que c’était au peuple syrien qu’il appartenait de décider de l’avenir de son pays. À cet égard, ils ont dit soutenir pleinement le rôle et l’action de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, Staffan de Mistura.