Le Comité des sanctions sur la République centrafricaine discute avec des hauts fonctionnaires de l’ONU de la surveillance des sanctions et de la gestion des armes
Le 9 mars 2016, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a tenu une réunion visant à examiner le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en matière de surveillance des sanctions et le rôle du Service de la lutte antimines de l’ONU dans la gestion des armes et des munitions en République centrafricaine.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, M. Parfait Onanga-Anyanga, qui participait à la réunion par visioconférence depuis Bangui, a indiqué que le nombre élevé des groupes armés en République centrafricaine, dont certains ne participent pas encore au processus préparatoire au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration, continue de faire peser une menace sur les populations civiles et constitue un sujet de préoccupation, non seulement pour le mandat principal de la MINUSCA, c’est-à-dire la protection des civils, mais aussi en ce qui concerne l’application de l’embargo sur les armes. En outre, divers groupes criminels se livrent à l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays. Le Représentant spécial du Secrétaire général a déclaré que la MINUSCA demeure résolue à travailler avec les autorités nouvellement élues de la République centrafricaine et le Comité sur des questions clefs relatives à la réforme du secteur de la sécurité et au processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il a également fait part aux membres du Comité d’informations selon lesquelles des armes légères et des munitions de contrebande en provenance de plusieurs pays voisins étaient introduites en République centrafricaine, ainsi que de la sortie illégale de diamants du pays.
Dans son exposé, le représentant du Service de la lutte antimines a notamment appelé l’attention sur l’action menée par le Service, à savoir la sauvegarde des munitions et des explosifs provenant du camp Beal à Bangui, la destruction de munitions non explosées et d’engins explosifs commerciaux à proximité du camp de la MINUSCA à Birao et la construction d’un dépôt d’armes au camp Kassai à Bangui. Il a également donné un aperçu de la formation que le Service dispense aux membres des services de sécurité de la République centrafricaine en matière de gestion de la sécurité des stocks d’armes; de la planification de la construction d’un dépôt national permanent de munitions à l’appui des FACA; de la mise en place d’installations temporaires de stockage de munitions ou d’explosifs dans de bonnes conditions de sécurité répondant à des normes nationales minimales convenues à l’appui de la défense nationale, des forces de sécurité et des établissements pénitentiaires; et de la construction d’armureries permanentes dans les grandes zones urbaines de façon à gérer efficacement les grandes quantités d’armes et de munitions.
Les membres du Comité se sont félicités de la tenue de la réunion et ont exprimé leur satisfaction pour le travail accompli par la MINUSCA et le Service de la lutte antimines. Les délégations ont souligné qu’il importait de réaliser les objectifs en matière de réforme du secteur de la sécurité et de désarmement, de démobilisation et de réintégration dans les meilleurs délais. Ils ont aussi souligné qu’il importait d’assurer une gestion efficace et fiable des stocks d’armes en République centrafricaine et de lutter contre les flux d’armes illicites des pays voisins vers la République centrafricaine.