Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste à Damas
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, M. Rafael Dario Ramírez Carreño (Venezuela):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attentat terroriste perpétré le 31 janvier 2016 à Sayyida Zeinab, dans la banlieue sud de Damas, dont l’EIIL (également appelé Daech) a revendiqué la responsabilité, qui a fait au moins 60 morts et plus d’une centaine de blessés. Ils ont exprimé leur profonde sympathie et leurs condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple syrien et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Les membres du Conseil se sont dits à nouveau gravement préoccupés par la poursuite des activités de l’EIIL en Syrie, y compris les combattants terroristes étrangers qui ont rejoint ses rangs dans le pays, des organisations qui lui ont prêté allégeance, du Front el-Nosra, ainsi que de tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à l’EIIL ou à Al-Qaida, et ont condamné leur présence, leur idéologie extrémiste violente et leurs actes qui ont des retombées négatives sur la stabilité de la Syrie, des pays voisins et de la région, avec des conséquences humanitaires dévastatrices sur les populations civiles. Ils ont souligné que tous les États Membres doivent respecter pleinement les obligations qui sont les leurs en vertu de la résolution 2178 (2014).
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme constitue sous toutes ses formes et manifestations l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme ne peut et ne saurait être associé à aucune religion, nationalité ou civilisation.
Les membres du Conseil ont souligné que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés doivent être traduits en justice et rendre compte de leurs actes.
Les membres du Conseil ont rappelé que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, l’époque, le lieu et les auteurs. Ils ont réaffirmé que tous les États doivent combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des obligations qui leur incombent au regard du droit international, y compris le droit des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il faut prendre des mesures pour prévenir et réprimer le financement du terrorisme, des individus et des organisations terroristes, en application des résolutions 2199 (2015) et 2253 (2015).
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’unité nationale de la Syrie.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui sans réserve à l’action menée par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, Staffan de Mistura, y compris son initiative d’engager des négociations entre les parties conformément au Communiqué de Genève, aux déclarations du Groupe international de soutien pour la Syrie en date des 30 octobre et 14 novembre 2015 et aux dispositions de la résolution 2254 (2015) du Conseil, et ont demandé à toutes les parties de participer au processus de manière constructive.
Les membres du Conseil se sont dits à nouveau vivement consternés par la poursuite de la dégradation de la situation humanitaire catastrophique en Syrie et ont demandé à nouveau à toutes les parties d’autoriser immédiatement les organismes humanitaires à accéder rapidement, en toute sécurité et sans entrave, à l’ensemble du territoire par les voies les plus directes et à acheminer une aide humanitaire à toutes les personnes dans le besoin, en particulier dans toutes les zones assiégées et difficiles d’accès.