Commission de la condition de la femme: les experts discutent des partenariats nécessaires pour accélérer la parité hommes-femmes d’ici à 2030
La Commission de la condition de la femme a organisé aujourd’hui deux tables rondes d’experts articulées autour du thème prioritaire de sa soixantième session, l’autonomisation des femmes et lien avec le développement durable.
La première discussion interactive avec les délégations, intitulée « Participation et partenariats en faveur de l’égalité des sexes dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », s’est concentrée sur le type de participation inclusive et de partenariats multipartites souhaitables pour associer pleinement les femmes et les filles au développement.
« Les femmes sont lasses d’attendre », a tranché la Présidente du Réseau de développement et de communication de la femme africaine, en constatant qu’un grand nombre d’obstacles reconnus il y a 20 ans par les signataires de Beijing existaient toujours dans le monde. Comme d’autres représentantes de la société civile, elle a plaidé en faveur d’un rôle accru des organisations féminines.
La Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale, a reconnu que les partenariats sont « façonnés par le contexte local » qui peut créer un défi plus important pour certains pays, comme les pays arabes frappés par l’occupation et la guerre, où les privations des femmes s’intensifient. À cet égard, les partenariats peuvent compenser de façon partielle les capacités des autorités locales à agir.
L’après-midi, une seconde table ronde fut l’occasion de réfléchir aux façons de « Remédier aux lacunes observées dans les données et les questions méthodologiques ».
À ce sujet, la Chef de la Section des statistiques sociales et du logement de la Division de statistique des Nations Unies, en charge de la mise en œuvre du Programme mondial de statistiques ventilées par sexe, a notamment fait une présentation sur les indicateurs de violence contre les femmes dans le cadre du suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Demain, la Commission poursuivra son débat général à partir de 10 heures.
SUITE DONNÉE À LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET À LA VINGT-TROISIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE « LES FEMMES EN L’AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIE SIÈCLE »
Table ronde d’experts sur le thème « Participation et partenariats en faveur de l’égalité des sexes dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 »
Le modérateur, M. JUAN SAITO (Japon), a souhaité concentrer la discussion interactive sur le type de participation inclusive et de partenariats multipartites nécessaires pour que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 soit mis en œuvre de façon à réaliser l’égalité des sexes. Il faut créer de nouvelles alliances et des liens avec les processus et mécanismes chargés de suivre le Programme aux échelons national, régional et international. Les partenaires à considérer sont: les gouvernements municipaux et les autorités locales; les parlementaires; les banques de développement multilatérales; les organisations de la société civile; le système de l’ONU.
« L’avenir du Programme dépend de la façon dont nous allons procéder à sa mise en œuvre », a fait valoir Mme OLFA SOUKRI CHERIF, membre du Parlement de la Tunisie. Son pays protège les droits politiques des femmes et a levé toutes les réserves en ce qui concerne les traités sur les droits des femmes. Il reste encore des améliorations à apporter pour tenir compte des femmes dans tous les processus de prise de décisions, y compris l’élaboration de la constitution et du code pénal. Seulement 30% des femmes sont représentées au Parlement, il n’y a pas de femmes gouverneurs et les femmes connaissent un taux de chômage de 42%. En tant que parlementaire, elle a invité les pays à mettre les objectifs de développement durable en œuvre « par les femmes et pour les femmes ».
La Maire de Kingston, en Jamaïque, Mme ANGELA BROWN-BURKE, a expliqué que son travail se fondait sur la démocratie, la justice sociale et l’égalité dans son travail. La Jamaïque a été le premier pays anglophone des Caraïbes à avoir accordé, en 1944, le droit de vote aux femmes. Le pays a progressé avec 37,5% de représentation politique des femmes aujourd’hui. « En Jamaïque, nous savons que nous pouvons briser le plafond de verre; il y a des exemples de ce que peuvent devenir les femmes », s’est-elle enorgueillie en citant des postes importants occupés par des femmes, par exemple la bourse jamaïcaine, et un nombre très élevé de femmes dirigeantes d’entreprises. Néanmoins, leur taux de chômage est deux fois plus élevé que celui des hommes malgré leurs diplômes.
Conseillère en chef pour les questions sociales et Directrice du genre à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Mme MICHAELA BERGMAN, a fait valoir que les banques de développement multilatérales avaient une position unique pour diffuser de bonnes pratiques, fournir des données ventilées par sexe, présenter des modèles de collaboration public/privé, appuyer la recherche sur les questions sexospécifiques et engager des dialogues avec leurs homologues dans les régions. Toutefois, il leur faut renforcer les capacités des clients pour surveiller la mise en œuvre des politiques et faire des évaluations d’impact, pour combler les lacunes en termes d’accès au financement, et notamment les encourager à fournir des crédits aux femmes.
« Un grand nombre d’obstacles reconnus il y a 20 ans par les signataires de Beijing existent toujours dans le monde, car aucun pays n’est parvenu à l’égalité des sexes », a constaté Mme EMMA KALIYA, Présidente du Réseau de développement et de communication de la femme africaine (FEMNET). Le FEMNET a travaillé « inlassablement » pour s’assurer que les voix, les réalités et les expériences de ces femmes contribuent au Programme de développement durable à l’horizon 2030. À ce sujet, elle a déploré le rétrécissement récent de l’espace et du financement accordés à la société civile. Selon elle, le Programme de développement durable doit compléter d’autres instruments internationaux importants relatifs aux droits des femmes, dont le Protocole de Maputo. Le baromètre de la parité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) mesure les progrès enregistrés. « Les femmes sont lasses d’attendre », a conclu Mme Kaliya, en évoquant « le lourd silence » auquel est réduite la moitié de la population.
La Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale, Mme RIMA KHALAF, a reconnu que les partenariats sont façonnés par le contexte local qui peut créer un défi plus important pour certains pays, comme les pays arabes frappés par l’occupation et la guerre, où les privations des femmes s’intensifient. À cet égard, les partenariats peuvent compenser de façon partielle les capacités des autorités locales à agir. Le système de l’ONU lance des initiatives de protection, de suivi et de respect des principes universels d’égalité des sexes et fournit des conseils en matière de bonne gouvernance et de reddition de comptes. L’ONU joue un rôle central pour sensibiliser l’opinion publique à « des changements sociétaux profonds ». La Commission a diffusé dans la région arabe un appel contre la violence à l’égard des femmes. Mme Khalaf a salué le travail exemplaire du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) avec des associations confessionnelles dans le monde entier. « La clef du succès est une volonté politique ferme au plus haut niveau de prise de décisions pour établir un partenariat global avec les femmes », a-t-elle conclu.
L’Italie a jugé prioritaire de développer une approche tenant compte de la parité des sexes dans les indicateurs de suivi des objectifs de développement durable. Pour sa part, la Suisse a souligné le rôle fondamental de la société civile, partenaire politique et opérationnel à tous les niveaux. Elle accorde une importance particulière à la responsabilité sociale des entreprises et au Pacte mondial des Nations Unies, en particulier la mise en œuvre des principes directeurs relatifs aux droits de l’homme. « Le Gouvernement norvégien est un véritable militant des droits de l’homme », s’est ensuite félicitée la Norvège avant de rappeler que les partenariats public/privé sont de véritables acteurs des objectifs de développement durable.
En Ouganda, un plan de développement quinquennal établit les principes et priorités de promotion de la parité, notamment dans les domaines de l’emploi, de la protection sociale et du développement communautaire.
La Fédération espagnole des femmes dirigeantes et entrepreneurs (FEDEPE) s’efforce de rendre plus visibles le leadership des femmes et leur capacité de travail, a expliqué sa représentante, car les nouvelles générations n’ont pas plus de facilités pour atteindre des postes de haut niveau dans les entreprises et se heurtent à un mur de « négationnisme » et d’inégalité dans l’économie. « Comment repenser la façon dont nous travaillons et les objectifs servis par les partenariats pour garantir l’égalité et lutter contre le favoritisme? », a demandé à son tour la représentante du Centre de recherche pour les femmes de l’Asie-Pacifique (ARROW).
La participation des femmes est un facteur central qui permet de renforcer le bien-être de tous, a insisté la Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie occidentale, en soulignant que les bénéfices de l’égalité étaient aujourd’hui reconnus par tous. Pour la Maire de Kingston, il faut encourager les filles dès l’école secondaire et intensifier le mentorat et le dialogue sur le terrain, dans les communautés. « Plus il y a une variété d’approches sur le lieu de travail, plus les entreprises sont efficaces », a assuré à son tour la Conseillère de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. L’objectif n’est pas et n’a jamais été d’utiliser des ressources pour déstabiliser la situation; il s’agit de compléter les efforts des gouvernements, a assuré la Présidente de FEMNET. « Dans certains pays, il est très difficile de travailler avec le secteur privé », a-t-elle regretté.
L’Estonie a plaidé pour « plus de solidarité entre les femmes, entre les hommes et les femmes, entre les États, les gouvernements locaux, la société civile, les médias et d’autres parties prenantes, y compris le secteur privé ».
« Organiser des élections libres et régulières en Iran présente un contexte approprié pour la réalisation des droits des femmes », a déclaré la représentante de ce pays. Ainsi, en février 2016, on a enregistré un triplement du nombre de femmes enregistrées comme candidates. De plus, 2 000 organisations non gouvernementales de femmes sont actives. Pour sa part, la Tunisie est fière du rôle positif que les femmes tunisiennes ont joué dans la création d’une société guidée par la justice, malgré des assassinats politiques et les arrestations. Sa représentante a attiré l’attention sur le rôle des femmes rurales, notamment « celles qui travaillent dans les champs dans des conditions inhumaines ou marchent pendant des kilomètres pour porter de l’eau sur leur dos ».
L’Égypte s’est dite préoccupée par le défi qui se pose en termes de statistiques sur la parité, la violence contre les femmes, le travail non rémunéré. Pour sa part, la représentante du Centre égyptien pour les droits des femmes (ECWR) a mis l’accent sur le rôle de la société civile et demandé la création d’un mécanisme qui garantisse sa liberté, « car beaucoup d’activistes sont confrontés à diverses accusations en raison de leur travail ». Ensuite, la représentante d’Education International a souligné le rôle central joué par les syndicats dans les milieux éducatifs.
L’Union européenne a insisté sur les droits de l’homme, la bonne gouvernance, l’état de droit, l’inclusion, la non-discrimination et l’égalité des sexes. À cet égard, il faut lutter contre les stéréotypes dans la famille, à travers la formation et les technologies de la communication. Le Gouvernement du Japon a adopté en 2015 une législation sur la participation des femmes au marché du travail.
Au Rwanda, le partenariat public/privé est promu dans un contexte institutionnel et « les femmes sont appelées à échanger au même titre que les hommes ». Les effets positifs des réformes du système de la santé au Niger ont été soulignés, de même que l’augmentation de la représentation politique. En République démocratique du Congo (RDC), l’égalité des sexes est garantie par la Constitution, tandis qu’une base de données sur les violences contre les femmes et les filles est en cours d’élaboration. Quant au Tchad, il a multiplié les efforts pour permettre aux femmes rurales d’être autonomes et de bénéficier d’une bonne santé reproductive.
Ailleurs, en Amérique latine, l’accès à la terre des femmes rurales, notamment autochtones, préoccupe aussi le Centre régional des droits de l’homme et de la justice de la parité. Le Honduras, qui a renforcé les partenariats avec les gouvernements locaux, s’efforce de « créer une mentalité d’égalité chez les nouvelles générations ». Au Mexique, le Gouvernement consacre un fonds spécial pour appuyer les travaux des organisations de la société civile.
Pour le Soudan, la communauté internationale doit appuyer la capacité des pays en développement et lever les sanctions unilatérales et la dette. Enfin, au Soudan du Sud, la Constitution de transition de 2011 prévoit des droits égaux entre les hommes et les femmes.
Table ronde d’experts sur le thème « Remédier aux lacunes observées dans les données et les questions méthodologiques »
Les participants à cette table ronde, présidée et modérée par Mme ŠEJLA ĐURBUZOVIĆ, de la Bosnie-Herzégovine, ont notamment été invités à se concentrer sur les moyens à développer pour appuyer et réaliser une mise en œuvre accélérée du Programme de développement durable à l’horizon 2030 par l’utilisation accrue de données.
Mme FRANCESCA BRUM, Chef de la Section des statistiques sociales et du logement de la Division de statistique des Nations Unies en charge de la mise en œuvre du Programme mondial de statistiques ventilées par sexe, a fait une présentation sur les indicateurs de violence contre les femmes, sur la disponibilité des données et sur les dernières analyses qui y sont consacrées. Les données disponibles ne sont toujours pas comparables entre les pays, a souligné Mme Brum, expliquant que les outils de collecte diffèrent souvent.
En conséquence, il est difficile de faire des analyses et d’établir des tendances sur le long terme sur ces données. En outre, la plupart des enquêtes ciblent uniquement les femmes en âge de procréer, laissant ainsi de côté les femmes âgées et les jeunes filles. Mme Brum a ajouté que la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 exigeait pourtant des données très détaillées. « Il nous faut de nouvelles méthodes de collecte plus efficaces, utiliser les systèmes d’informations géospatiales et produire des données fiables sur la violence contre les femmes. »
Mme IRENE CASIQUE RODRÍGUEZ, Chercheuse au Centre régional d’études multidisciplinaires de l’Université autonome de la ville de Mexico, a fait un exposé sur les sources de données pour la production de statistiques nationales sur la violence contre les femmes. Elle a indiqué que les sources utilisées provenaient d’informations administratives, comme l’état civil ou les statistiques des services de santé et de police, et des enquêtes démographiques.
Les données provenant des sources administratives ne sont pas chères à collecter, mais elles sont parfois incohérentes et sélectives car elles reflètent les attentes des services qui les établissent, comme la police ou la justice. Elles ne sont ventilées ni par sexe ni par âge, a déploré Mme Rodríguez. En revanche, les enquêtes démographiques sont des sources idéales car elles sont représentatives de l’ensemble de la population. Elles permettent de se faire une idée plus précise sur les causes et les facteurs de violence contre les femmes.
On peut y trouver les caractéristiques des victimes, des agresseurs et du contexte de la violence. Mais elles sont chères et parfois aussi incohérentes parce que les méthodologies et les concepts utilisés ne sont pas les mêmes partout. Elle a souligné qu’à partir des difficultés rencontrées dans la collecte et l’utilisation des données, on pouvait tirer des enseignements notamment la nécessité du renforcement de capacités des enquêteurs et de la collecte de données sur tous les types de violence.
Selon elle, il faut aussi mettre en exergue les liens entre les différentes formes de violence et la nécessité de collecter des données représentatives des différents groupes sociaux comme les autochtones, les migrants et les personnes âgées.
Pour avancer, il convient de relever le défi de la collecte de données comparables entre les pays pour avoir une vue d’ensemble cohérente et mondiale de la situation. Il est essentiel que les données soient réellement utilisées par les gouvernements et constituent la base des stratégies de lutte contre la violence faite aux femmes, a ajouté Mme Rodríguez
Mme AINUR DOSSANOVA, Chef de l’équipe d’experts de la Division de la statistique sociale et démographique du Ministère de l’économie nationale du Kazakhstan, a présenté un exposé sur le rôle des bureaux nationaux de la statistique dans la mise en œuvre des enquêtes sur la prévalence de la violence contre les femmes. Après avoir détaillé les différentes étapes de la collecte de données, elle a souligné l’importance d’avoir des données comparables au niveau mondial par l’utilisation d’une seule et unique méthodologie internationalement agréée, notamment par les Nations Unies.
Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de la coopération entre les différentes parties prenantes pour assurer la qualité des enquêtes, la nécessité de diffuser des données qui peuvent améliorer réellement la condition des femmes. Il est aussi important de mettre en pratique des recherches de qualité afin d’identifier les facteurs et les causes de la violence contre les femmes, a préconisé Mme Dossanova.
De nombreuses délégations ont demandé aux experts des suggestions pour avoir des données comparables à la fois aux niveaux national et international. Tour à tour, ceux-ci ont répondu que les gouvernements devraient organiser de toute urgence des ateliers nationaux afin d’harmoniser les différentes méthodes de collecte et parvenir à un accord sur les questions à poser pendant les enquêtes. Il faut aussi garantir un financement prévisible et suffisant pour mener à bien les collectes de données.
La représentante de la Suisse a dit que « ce qui n’est pas compté, ne compte pas ». Donc, il faut faire preuve de prudence devant chaque étude et les données en raison des différentes méthodes utilisées, a-t-elle suggéré.
Les représentantes de la République islamique d’Iran et du Tchad ont attiré l’attention sur les cultures et les traditions de chaque pays pour expliquer les difficultés d’avoir des données comparables entre les pays. Elles ont dénoncé la « culture du silence » sur la violence contre les femmes. Elles ont invité à tenir compte de ces différences culturelles dans la méthodologie de collecte.
La déléguée de l’Union européenne a insisté sur l’importance d’avoir des données fiables et de qualité. Elle a indiqué que les données collectées par les services de police et de la justice étaient actuellement utilisées au niveau européen à côté d’autres données rassemblées par différents organismes européens afin notamment d’élaborer des stratégies de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
La représentante d’Amnesty International a souligné l’importance des données sur les filles de moins de 15 ans. Elle a insisté sur la nécessité de protéger la confidentialité des données.
Le représentant de la République démocratique du Congo (RDC) a dit que son gouvernement avait mis en place un système de collecte permanent qui sera bientôt informatisé. Les procédures de collecte sont validées par les autorités et les services concernés au niveau national et au niveau provincial. Mais les collectes de données sur la violence contre les femmes ne sont mises en œuvre que lorsque des cas d’abus sont dûment enregistrés.
La représentante des États-Unis a annoncé que son gouvernement organiserait au mois de mai un sommet sur la violence contre les femmes qui sera consacré notamment au rôle des forces de l’ordre en matière de prévention.
La Rapporteuse spéciale pour la violence contre les femmes, Mme DUBRAVKA ŠIMONOVIĆ, en résumant les échanges de la table ronde, a reconnu l’émergence de nouvelles formes de violences provoquées par les technologies de l’information et des communications. Mais les instruments internationaux de lutte contre la violence faite aux femmes existants constituent déjà une feuille de route mondiale pour faire face à ce phénomène en particulier, et la violence contre les femmes en général.
Elle a soutenu la nécessité d’avoir des données comparables qui incluent toutes les catégories de violence et toutes les femmes quels que soient leur âge et leur statut social au niveau international, « même si cela est très difficile ».