En cours au Siège de l'ONU

Session de 2016, Forum de la jeunesse,
matin & après-midi    
ECOSOC/6737 

ECOSOC: Le cinquième Forum de la jeunesse réaffirme l’idée que les jeunes sont des partenaires clefs dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030

« Les jeunes prennent des mesures pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » était le thème du cinquième Forum de la jeunesse du Conseil économique et social (ECOSOC) qui s’est achevé, cet après-midi, au Siège de l’ONU à New York.  C’est bien le message qui est ressorti de deux journées de réunions plénières et d’une série de tables rondes, auxquelles ont participé de nombreux jeunes et hauts responsables gouvernementaux, dont de nombreux ministres.

Les jeunes ont saisi avec enthousiasme cette occasion qui leur était donnée pour démontrer, devant le monde entier, qu’ils étaient déterminés à se consacrer de manière active à la réalisation d’un développement durable.  De leur côté, les États Membres ont montré qu’ils étaient prêts à les écouter et à leur confier des responsabilités dans ce processus.

Impressionné par l’engagement des jeunes lors de ce cinquième Forum et des précédents, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Wu Hongbo, leur a demandé de transmettre autour d’eux l’énergie qui s’est dégagée de cette session.  Il a prévenu que les changements pour lesquels ils œuvrent se mesureront aux niveaux d’équité des sociétés à venir, ce qui passe nécessairement par des emplois décents.

Lancée hier par le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Initiative mondiale en faveur d’emplois décents pour les jeunes, a été saluée par le Président de l’ECOSOC, M. Oh Joon*, qui a exprimé sa reconnaissance au Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, et à tout le système des Nations Unies.  Les jeunes, a-t-il assuré, joueront un rôle important pour demander des comptes au système de l’ONU.  Il a aussi encouragé les jeunes entrepreneurs, professionnels et politiciens, qui sont des partenaires clefs dans la mise en œuvre du Programme 2030, à promouvoir leurs propres solutions aux problèmes qui les touchent.

L’Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Helen Clark, s’est félicitée de l’enquête en ligne intitulée « Mon monde » qui a permis à 10 millions de jeunes, dont 70% de moins de 30 ans, d’exprimer leurs priorités.  Elle a mis l’accent sur l’accès des jeunes aux services de santé, notamment la santé sexuelle et génésique, sur la parité entre les sexes et sur l’autonomisation des femmes.  Le PNUD va lancer un nouveau projet mondial pour l’emploi des jeunes, le développement et la paix, en faveur notamment des jeunes entrepreneurs, des jeunes femmes et des jeunes marginalisés, a-t-elle annoncé.

« Il faut ouvrir la porte aux jeunes et leur parler », a insisté l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, M. Ahmad Alhendawi, en donnant l’exemple de son interaction avec eux.  Compte tenu de l’espérance de vie dans certains pays, des jeunes d’aujourd’hui ne seront même plus en vie dans 15 ans, a-t-il prévenu en soulignant l’urgence.  « Quel est l’intérêt de faire des promesses si on ne les tient pas! » s’est-il exclamé.

Tôt ce matin, cinq séances parallèles se sont tenues, chacune étant consacrée aux principales priorités régionales pour l’épanouissement de la jeunesse.  Puis, des experts de ces questions ont donné des pistes pour « promouvoir les jeunes en tant que partenaires dans la mise en œuvre du Programme 2030 », thème de la table ronde.

Plusieurs priorités ont ainsi été présentées, comme l’amélioration de l’accès des jeunes à une éducation de qualité, à des emplois décents ou encore aux services de santé.  La jeune femme qui dirige le YMCA de Pristina, au Kosovo, a attiré l’attention sur la vulnérabilité particulière des jeunes vivant dans des climats de conflit et de persécution.  Le représentant de la jeunesse des Pays-Bas auprès de l’ONU a attiré l’attention sur le nombre élevé de jeunes recrutés au Moyen-Orient l’an dernier par l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL).

Les appels ont été nombreux pour que les responsables gouvernementaux et la société civile fassent confiance aux jeunes.  « Donnez-nous notre chance, faites-nous une place et, ensemble, nous changerons le monde », a lancé la Coordonnatrice de l’Association des femmes peules et autochtones du Tchad.

Des intervenants ont toutefois soulevé la question du financement de la participation des jeunes aux réunions internationales.  Il faut, ont-ils dit, trouver les moyens de faire venir les jeunes de tous les coins du monde, sans se contenter de les faire participer par vidéo, une question que l’Envoyé spécial pour la jeunesse a prise très à cœur.

Dans la discussion de l’après-midi sur les « partenariats novateurs impliquant les jeunes dans la mise en œuvre du Programme 2030 », des participants ont recommandé de s’appuyer sur les médias sociaux et les technologies de l’information et de la communication dont l’utilisation et la maîtrise sont surtout l’apanage des jeunes.  

Ces appels ont fait écho parmi les délégations d’États Membres qui ont réaffirmé leur engagement de créer un environnement propice à l’implication des jeunes dans les politiques et les mesures pour le développement durable.  De l’avis de la déléguée du Mexique, il faudrait maintenant que tous les gouvernements aient un ministère de la jeunesse et qu’ils encouragent le recrutement des jeunes.  Le Ministre des sports et des jeunes du Suriname a donné l’exemple du parlement des jeunes dans son pays, ainsi que des programmes d’ambassadeurs des Objectifs du Millénaire pour le développement et d’ambassadeurs de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) destinés aux jeunes.

Plusieurs invitations ont été lancées aux jeunes pour qu’ils participent à des évènements comme le Congrès quadriennal de l’Union internationale pour la conservation de la nature, prévu cette année à Hawaï, et le Festival de la jeunesse et des étudiants qui aura lieu en 2017, en Fédération de Russie.

 

*     Une déclaration présidentielle a été publiée à la clôture du Forum

 

Compte rendu des résultats des séances distinctes

Ce matin, cinq séances parallèles se sont tenues, chacune étant consacrée aux principales priorités régionales pour l’épanouissement de la jeunesse.  Dans le groupe qui discutait de la région Europe, Amérique du Nord et autres États, les participants ont demandé d’éviter d’adopter une approche condescendante quand on aborde les questions propres aux jeunes.  Les intervenants ont discuté de la marginalisation des jeunes, des emplois de qualité, de l’accès aux droits, ainsi que de la participation des jeunes.  Ces derniers auraient d’ailleurs préféré une plus grande participation de représentants d’États Membres à cette discussion.

La prise de conscience des objectifs de développement durable et les lacunes enregistrées dans ces domaines ont été les premiers sujets abordés par le groupe d’Amérique latine et des Caraïbes.  La modératrice de la discussion a indiqué que les participants s’étaient interrogés sur les difficultés qui se posent dans la mise en œuvre de ce processus, notamment au niveau local.

En ce qui concerne le groupe qui discutait de la région Asie et Pacifique, les jeunes ont exprimé leur désir de voir les objectifs de développement durable présentés de manière plus compréhensible.  Il faut ensuite les traduire en projets et programmes, a expliqué le modérateur.  « Nous voudrions aussi collaborer avec les structures existantes, pour assurer la viabilité de nos projets », a-t-il ajouté avant de parler de mécanismes de responsabilités dirigés par les jeunes.  Dans ce groupe, les intervenants ont invité à reconnaître le niveau professionnel du travail des jeunes.

Les jeunes de la région arabe Afrique du Nord et Moyen-Orient ont évoqué la déstabilisation de leur région et la présence de groupes marginalisés, des obstacles qui empêchent les jeunes de participer aux processus de développement.  Mais les jeunes de ces régions sont à l’avant-garde de solutions, a assuré le coordinateur en souhaitant qu’ils puissent apporter leur contribution utile.  Les jeunes de cette région ont plaidé en faveur d’un meilleur accès à une éducation de qualité et à l’information, notamment pour les jeunes femmes, ainsi qu’un accès aux soins de santé, notamment reproductive.  Il faut aussi insister sur le sort des réfugiés, des personnes apatrides, et sur la nécessité de combattre les mutilations féminines et les mariages précoces.

Un autre groupe a discuté du cas de l’Afrique subsaharienne.  La coordinatrice du groupe a déclaré que les jeunes de cette sous-région souhaiteraient avoir des dirigeants responsables, qui rendent compte de leurs actions et surtout qui favorisent la participation des jeunes, y compris dans le contexte de la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  La coordonnatrice a également plaidé pour davantage d’investissements en faveur de l’éducation, qu’elle soit formelle ou non.  Les intervenants à cette discussion ont aussi insisté afin que les programmes d’éducation préparent les jeunes au monde de l’emploi, afin de lutter contre le chômage qui les touche en particulier.  Elle a par ailleurs annoncé que les jeunes d’Afrique vont bientôt signer un mémorandum avec l’Union africaine, afin de promouvoir leur participation dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. 

Table ronde: « Promouvoir les jeunes en tant que partenaires dans la mise en œuvre du Programme 2030: priorités et étapes à venir »

Cette table ronde, présidée par M. HÉCTOR ALEJANDRO PALMA CERNA (Honduras), Vice-Président du Conseil économique et social (ECOSOC), était animée par Mme NOËLLA RICHARD, Coprésidente du Réseau interinstitutions des Nations Unies pour l’épanouissement des jeunes et Spécialiste des politiques sur les jeunes pour le Bureau des politiques et de l’appui aux programmes du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Mme Richard a invité à considérer les jeunes comme étant de véritables partenaires dans la réalisation du Programme de développement à l’horizon 2030.

S’appuyant sur son expérience au Kosovo, Mme DORINA LLUKA, Présidente-Directrice générale du YMCA de Pristina, s’est montrée sensible au nombre élevé de jeunes qui fuient les persécutions et la misère pour se réfugier dans la région des Balkans.  C’est un signal d’alarme, a-t-elle prévenu.  Alors qu’elle n’avait que 14 ans, elle-même avait dû se réfugier dans la montagne, en prenant toutes les précautions pour ne pas se faire violer par les soldats.  Après cette période douloureuse, elle a suivi des formations et beaucoup appris grâce au YMCA.  Alors qu’elle dirige aujourd’hui cette organisation au Kosovo, elle se rend compte que les jeunes peuvent mener des projets de façon crédible.  Elle a invité à faire confiance aux organisations de jeunes partout dans le monde car, a-t-elle assuré, elles peuvent contribuer utilement à la réalisation des objectifs de développement durable, de manière efficace et à peu de frais.  « Les jeunes ne sont pas le problème.  Ils sont, au contraire, la solution », a-t-elle lancé.

Celui qui essaye, justement, de faire entendre la voix des jeunes, M. SAYA ABDULLAH, représentant de la jeunesse des Pays-Bas auprès de l’Organisation des Nations Unies, a invité les participants au Forum à devenir des représentants de la jeunesse de leur pays auprès de l’ONU.  Tandis que ces jeunes s’engagent à œuvrer activement en faveur des objectifs de développement durable, a-t-il regretté, près de 20 000 jeunes ont été recrutés au Moyen-Orient l’an dernier par l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL).  Il a cependant assuré que la situation pouvait changer, en évoquant notamment la résolution 2253 (2015), adoptée par le Conseil de sécurité le 17 décembre dernier à ce sujet.  Il a aussi fait valoir le rôle que les jeunes peuvent jouer en tant que bénévoles et volontaires.

Mme HINDOU OUMAROU IBRAHIM, Coordonnatrice de l’Association des femmes peules et autochtones du Tchad, a choisi, pour sa part, de parler des difficultés que connaissent les peuples autochtones et marginalisés sur la voie du développement.  Ces peuples sont affectés par les problèmes de sécurité qui constituent des facteurs de déstabilisation des États, auxquels s’ajoutent d’autres facteurs comme les changements climatiques.  Les femmes peules n’ont pas accès à l’éducation, à l’eau et à l’énergie, et elles ne bénéficient pas d’un travail décent, a-t-elle regretté.  Pendant son enfance, a-t-elle évoqué, sa famille avait dû déménager en ville pour lui assurer sa scolarité car il n’y avait pas d’école dans sa communauté.  À l’école, elle avait été victime de discrimination en raison de son appartenance ethnique.  Plus tard, elle a décidé de créer une association qui milite en faveur des droits des femmes.  Elle a surtout axé les efforts sur la lutte contre le mariage précoce et pour leur accès à l’éducation.  Les femmes et les filles veulent aller à l’école pour pouvoir résoudre les problèmes de leur pays, comment celui de l’environnement, a-t-elle fait remarquer.  « Donnez-nous notre chance, faites-nous une place et nous changerons le monde ensemble », a-t-elle dit aux délégations d’États Membres.

La place qu’il faut donner aux jeunes a été au cœur du discours de M. MAX TREJO, Secrétaire général de l’Organisation de la jeunesse ibéro-américaine.  Tout en soulignant l’importance accordée aux jeunes dans les différentes manifestations internationales de ces dernières années, il a averti, en même temps, contre le risque d’être politiquement incorrect, en précisant que cela ne servirait à rien si l’on ne traduisait pas les paroles en actes.  Il a aussi insisté sur l’écart qui existe entre les jeunes autonomisés, qui sont prêts à être les protagonistes de leurs vies, et ceux qui sont exclus des processus sociaux parce qu’ils sont marginaux et vulnérables.  « Nous sommes venus ici pour contribuer à l’action gouvernementale et, en particulier, pour la réalisation du Programme de développement à l’horizon 2030 », a-t-il assuré.  Il a ainsi demandé que les indicateurs en cours d’établissement pour mesurer les progrès tiennent compte des jeunes.  Au plan régional, il a signalé le lancement d’un processus de participation des jeunes ibéro-américains dans les instances régionales. 

En Espagne, c’est une initiative de lutte contre le chômage des jeunes qui a été lancée par le Gouvernement espagnol en coopération avec la société civile, a indiqué M. RUBÉN UROSA, Directeur général de l’Institut de la jeunesse (Espagne), qui a également cité le lancement de la Décennie pour l’emploi des jeunes.  Il a aussi fait part de l’intention du Gouvernement espagnol de jouer un rôle de leadership dans la mise en œuvre de l’Initiative mondiale en faveur d’emplois décents pour les jeunes.  M. Urosa a ensuite invité à prendre en compte la problématique homme-femme, à assurer l’autonomisation des groupes défavorisés, et à considérer l’emploi des jeunes comme étant le problème de tous.

Les discours des intervenants ont entraîné une réaction de la part d’un représentant des jeunes d’Allemagne qui a invité à aborder la question cruciale du financement.  Il s’est particulièrement interrogé sur les moyens permettant de faire venir les jeunes de tous les coins du monde, au lieu de les faire participer par vidéo.  Une militante de Plan International a partagé cette préoccupation et averti que les réseaux sociaux  étaient des outils de communication et non pas des « mouvements » permettant aux jeunes de faire avancer leur agenda. Il faudrait mobiliser des ressources pour qu’ils puissent participer activement aux réunions qui les concernent.

Pour moi, la présence ici de 700 jeunes qui appellent à la réalisation des objectifs de développement durable, ce n’est pas un changement, a déclaré la Coordonnatrice de l’Association des femmes peules et autochtones du Tchad, qui a proposé de créer un forum de la jeunesse dans l’ensemble du système des Nations Unies.  Elle a aussi préconisé que tous les gouvernements aient un ministère de la jeunesse et qu’ils encouragent le recrutement des jeunes afin de bénéficier de leur créativité et de leurs talents.  Au niveau local, les jeunes doivent pouvoir participer à la prise de décisions, a-t-elle ajouté.  Les jeunes doivent être perçus comme des sujets des politiques publiques, a renchéri la déléguée du Mexique, en assurant que les politiques nationales prenaient en compte les droits et priorités des jeunes.

Le Ministre des sports et des jeunes du Suriname a donné l’exemple de la place qui est faite aux jeunes de son pays en présentant trois canaux: le parlement des jeunes, ainsi que les programmes d’ambassadeurs des OMD et d’ambassadeurs de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).  Un jeune délégué du Sri Lanka a ensuite donné l’exemple d’un mécanisme qui, deux fois par mois, donne la parole aux jeunes pour entendre leur expérience et leur permettre de dialoguer avec leurs partenaires.

Enfin, certains pays ont fait valoir leur longue expérience dans l’action en faveur de la jeunesse, comme la Fédération de Russie qui avait créé, en 1945, la Fondation internationale de la jeunesse, l’une des premières organisations à obtenir un statut consultatif auprès de l’ONU.  Le jeune délégué russe a lancé une invitation pour le Festival de la jeunesse et des étudiants que son pays organise en 2017.  Une autre invitation a été lancée par la représentante de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour le congrès quadriennal de l’UICN qui aura lieu cette année à Hawaï.

Table ronde: « Promouvoir des partenariats novateurs impliquant les jeunes dans la mise en œuvre du Programme 2030 »

Au cours de cette table ronde qui était animée par M. LLOYD RUSSELL-MOYLE, de l’organisation Grand groupe des enfants et des jeunes, M. DAN PRICE, jeune entrepreneur des États-Unis, fondateur et Président-Directeur général de Gravity Payments (États-Unis), a parlé de l’expérience de son entreprise qui, a-t-il dit, avait établi un salaire minimum de 70 000 dollars par an en 2013.  Cette décision, a-t-il expliqué, donne la priorité au bien-être des employés et non pas à l’enrichissement personnel de celui qui dirige l’entreprise.  Il a également invité les jeunes à utiliser leur créativité afin de générer des emplois et à s’engager pour des causes nobles.

Au cours de la discussion, la plupart des interventions ont souligné qu’il était important pour les jeunes de s’unir afin de faire avancer leur cause et contribuer ainsi à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).  M. AARON SHERINIAN, Chef des communications et du marketing à la Fondation des Nations Unies, a relevé d’emblée que la vraie question était de donner une voix aux jeunes du monde entier pour qu’ils puissent parler des objectifs de développement durable dans leur vie de tous les jours en utilisant leurs propres mots.  Le message principal que chaque jeune devrait retenir pour établir des partenariats est le suivant: « tout le monde peut faire quelque chose ».

Il faut des partenariats certes, mais ceux-ci doivent être durables pour être efficaces, a argué Mme VALERIE LORENA, Directrice exécutive du Fonds des jeunes entrepreneurs des Amériques.  Elle a plaidé pour que les jeunes soient véritablement au cœur des nouveaux partenariats créés autour du Programme de développement durable à l’horizon 2030, tout en insistant pour que ces partenariats s’appuient sur les médias sociaux et les technologies de l’information et de la communication dont l’utilisation et la maîtrise sont surtout l’apanage des jeunes.  Ainsi, l’organisation AIESEC International a lancé une campagne pour mobiliser les jeunes sur Internet afin qu’ils s’engagent dans la vie sociale, a indiqué sa Présidente, Mme ANA SALDARRIAGA.

Au Brésil, le système des Nations Unies, le secteur privé et la société civile, notamment les jeunes de la capitale du pays, Brasilia, ont lancé une initiative, « Jovem de Expressão Programme », qui permet aux jeunes de lutter contre la criminalité par des activités sportives et culturelles, a expliqué Mme RUTH ADEWONUOLA, représentante de la jeunesse auprès de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime au Brésil.  Cette initiative originale a été saluée par le public qui a pu apprécier le fonctionnement de cette organisation grâce à une vidéo sur le sujet, qui a été projetée dans la salle.  Par ailleurs, Mme CATHERINE BOUCHER, du Département de l’éducation et de la jeunesse de l’Organisation internationale de la Francophonie, a estimé qu’il était important de créer des cadres de rencontre entre les jeunes, en faisant valoir que son organisation y contribuait à travers la promotion de l’entrepreneuriat jeune.  D’autres intervenants ont rappelé que les jeunes ne devraient pas oublier que les parlements et les gouvernements sont des partenaires de choix des jeunes.  L’idée de soutenir les jeunes parlementaires a aussi été défendue afin, notamment, que ces derniers votent des lois favorables aux jeunes et qu’ils demandent des comptes au gouvernement sur les questions d’épanouissement des jeunes et de réalisation des objectifs de développement durable.

 

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