Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 2 août 2016
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stephane Dujarric, Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Enfants et conflits armés
Le Secrétaire général a fait aujourd’hui une déclaration dans le cadre du débat que le Conseil de sécurité tient sur les enfants et les conflits armés. Il a indiqué que dans des endroits comme l’Iraq, le Nigéria, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen, les enfants vivent un enfer et dans bien des cas, une situation bien pire encore.
La Représentante spéciale pour les enfants et les conflits, Mme Leila Zerrougui, a aussi fait une déclaration. Elle a ensuite répondu aux questions de la presse.
Déplacements du Secrétaire général
Le Secrétaire général quitte New York demain pour une série de visites au Brésil, en Argentine, sur la côte ouest des États-Unis et au Canada.
Il se rendra d’abord à Rio de Janeiro pour assister à l’ouverture des 31e Jeux Olympiques et sera là vendredi pour l’arrivée de la Flamme.
Demain, le Secrétaire général aura des réunions avec les chefs d’État invités par le Président en exercice. Il visitera aussi le village olympique et rencontrera l’équipe des réfugiés, entre autres.
Pendant le week-end, il partira pour Buenos Aires où il doit rencontrer, lundi 8 août, le Président de l’Argentine, M. Mauricio Macri et son Ministre des affaires étrangères, Mme Susana Malcorra. Le Secrétaire général et la Ministre répondront ensuite aux questions de la presse. Mardi, le Secrétaire général s’entretiendra avec le maire de Buenos Aires et des leaders de la jeunesse et de la société civile.
Mercredi, M. Ban Ki-moon sera à Los Angeles, en Californie, où il doit s’entretenir avec les leaders du monde créatif des moyens d’appuyer les objectifs des Nations Unies. Il verra aussi le Président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre américaine, M. Ed Royce et participera à une manifestation pour la réinstallation des réfugiés organisée par le Comité international de secours (IRC) et la Fondation Annenberg.
Le lendemain, le Secrétaire général se rendra à San Francisco où il doit rejoindre Mme Libba Patterson qui l’avait accueilli pendant quelques jours lors de son premier séjour aux États-Unis en 1962. Le Secrétaire général verra ensuite le Gouverneur de la Californie, M. Jerry Brown, pour le remercier de son soutien constant à la lutte contre les changements climatiques.
Vendredi, il sera à Calgary où il doit prononcer, le soir, un discours à l’Université de la ville canadienne.
Syrie
Le Secrétaire général est profondément perturbé par la destruction d’infrastructures civiles, en particulier des infrastructures de santé, en Syrie. Ces derniers jours, l’ONU a reçu des informations selon lesquelles cinq hôpitaux ont subi des bombardements aériens, dont trois dans le Gouvernorat d’Alep, un à Dara’a et un autre à Idleb. Des dizaines de morts et de blessés ont été signalés, dont des femmes enceintes et des enfants.
Avant les bombardements, les infrastructures de santé fournissaient des soins vitaux à des dizaines de milliers de personnes et nombre d’entre elles ne fonctionnent plus.
D’autres attaques contre les infrastructures civiles, dont celles du 31 juillet et du 1er août, auraient endommagé celles de l’eau et de l’électricité d’Alep, causant une coupure de courant et d’eau dans toute la ville.
L’ONU continue à appeler toute les parties au conflit à mettre fin à la destruction d’hôpitaux et autres infrastructures civiles essentielles à la population et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme.
Soudan du Sud
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a indiqué qu’elle a multiplié ses patrouilles dans et autour de son site de protection des civils et dans la région plus large de Juba, après des informations sur des violences sexuelles, dont des viols.
La Mission a aussi indiqué qu’elle travaille avec les leaders des communautés et ses partenaires pour coordonner les escortes que les soldats de la paix organisent pour les femmes et les jeunes filles qui quittent le site de protection pour aller chercher de la nourriture et autres à certains moments de la journée.
La Mission a dit prendre très au sérieux les dernières allégations selon lesquelles les soldats de la paix n’auraient pas porté assistance à des civils en détresse. La Mission examine ces allégations conformément aux protocoles établis.
La Mission a dit et redit à tous les soldats de la paix que si des abus sont commis dans les zones dont ils ont la responsabilité, ils ont aussi le devoir individuel et collectif d’agir pour contrer toute menace contre des civils innocents.
L’ONU condamne sans équivoque de tels actes et rappelle à tous les combattants et à toutes les parties au conflit, à leurs commandants et à leurs leaders que ces actes de violence sexuelle constituent des violations graves des droits de l’homme et peuvent être qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a prévenu qu’avec les nouveaux combats à Juba, la situation au Soudan du Sud dans son ensemble devient de plus en plus tendue.
Les flux de réfugiés vers l’Ouganda ont doublé, y compris le nombre d’enfants gravement malnutris.
Les réfugiés disent que sur la route, les groupes armés empêchaient les gens de fuir les nouveaux combats entre les rebelles et les forces du Gouvernement au Soudan du Sud. Les groupes armés pillaient les villages, assassinaient les civils et recrutaient de force des jeunes et des garçons.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dit de son côté que l’irruption du choléra a causé 21 morts à la fin du mois de juillet. Quelque 586 cas ont été signalés, avec une moyenne de 35 nouvelles admissions par jour dans les hôpitaux.
Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, M. Stephen O’Brien, est au Soudan du Sud où il doit se rendre auprès des populations affectées et renouveler son appel à des financements.
Le Plan de réponse humanitaire au Soudan du Sud vise une somme de 1,3 milliard de dollars mais à ce jour il n’a été financé qu’à hauteur de 40%.
Le Soudan du Sud compte 1,61 million de déplacés et 4,8 millions de gens en insécurité alimentaire. Le Coordonnateur des secours d’urgence doit donner une conférence de presse demain à Juba.
Processus de dialogue et de consultation interne au Darfour
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Opération hybride Union africaine-ONU au Darfour (MINUAD) ont indiqué aujourd’hui que l’Union européenne a donné une enveloppe de 800 000 euros pour le processus de dialogue et de consultation interne au Darfour (DIDC).
Le Gouvernement soudanais a aussi donné une somme équivalente à un million de dollars pour appuyer le DIDC.
Bassin du Lac Tchad
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a renforcé son aide pour atteindre plus de 1,5 million de personnes dans le Bassin du Lac Tchad. L’insurrection brutale de Boko Haram a augmenté les besoins humanitaires dans ce qui est déjà une région profondément vulnérable.
Le PAM apportait de l’aide à un million de personnes mais il a intensifié son travail parce que les besoins ont augmenté et que de plus en plus de gens fuient mais aussi parce qu’il peut faire plus maintenant que davantage d’endroits sont accessibles au Nigéria.
L’ONU estime que dans tout le Bassin du Lac Tchad, plus de neuf millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Dans les régions affectées par la violence de Boko Haram, près de cinq millions de personnes souffrent de la famine. Si une aide vitale n’est pas fournie rapidement, la famine ne fera que s’aggraver pendant la saison sèche qui durent jusqu’en septembre.
Le PAM a un besoin urgent d’appui pour continuer à fournir de la nourriture et des produits nutritifs aux déplacés et aux communautés qui les accueillent. Il a besoin d’une somme de 122 millions de dollars jusqu’à la fin de l’année.
Jammu-et-Cachemire
Le Groupe d’observateurs militaires des Nations Unies dans l’Inde et le Pakistan (UNMOGIP) a pour mandat d’observer le cessez-le-feu entre les deux pays le long de la Ligne de contrôle. Son mandat ne lui permet pas d’aller au-delà de cette Ligne.