Réunion de haut niveau sur la République centrafricaine: « nous ne pouvons laisser quiconque remettre en question les résultats obtenus au cours de l’année écoulée », affirme le Secrétaire général
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Je vous remercie de votre soutien au peuple de la République centrafricaine.
Les événements survenus récemment à Bangui montrent combien la situation est fragile. Je suis vivement préoccupé par l’escalade de la violence, notamment les attaques perpétrées contre des civils et les affrontements entre communautés. Je déplore les pertes humaines et demande à toutes les parties de mettre fin aux combats et de déposer les armes. Il est évident que les violences intervenues récemment à Bangui visent à déstabiliser le pays et à mettre en péril le processus de transition.
Nous ne pouvons laisser quiconque remettre en question les résultats obtenus au cours de l’année écoulée et faire fi des aspirations de la vaste majorité des Centrafricains à la paix et à une vie meilleure.
Tous les auteurs ou instigateurs de crimes - y compris de violations des droits de l’homme - et tous ceux qui incitent à la violence doivent rendre compte de leurs actes. Nous devons nous employer ensemble à garantir que le pays ne retombera pas dans les violences effroyables qui l’ont déchiré. Les Nations Unies continueront de lui apporter un appui sans faille.
Il y a deux ans, la communauté internationale s’est rassemblée et s’est montrée résolue à mettre fin à la violence, à protéger les civils et à trouver une solution durable.
Il y a un an, nous avons encouragé un large dialogue appuyé par des partenaires régionaux et internationaux. Les consultations menées au niveau local ont abouti au Forum de Bangui sur la réconciliation nationale.
Les Centrafricains sont convenus de la nécessité de mener une réforme du secteur de la sécurité, de traduire en justice les personnes responsables d’infractions graves et de reconstruire leur État pour favoriser le relèvement social et économique.
Au plan politique, nous avons constaté des progrès, notamment les préparatifs en cours pour les élections qui auront lieu avant la fin de l’année. Alors que nous appuyons la fin de la transition, les Centrafricains – y compris ceux qui ont trouvé refuge à l’étranger – auront enfin la possibilité de voter.
Je tiens à rendre hommage aux qualités de dirigeante dont Mme Samba-Panza a fait preuve au cours de cette période difficile.
As developments over the last days have demonstrated, the importance of international support, and the need to bridge religious and communal divisions and find common ground, has never been more critical.
Major challenges remain, beyond the immediate security concerns. Rebuilding, reconciling and reforming a country that has been exposed to years of violent crises takes time. And the humanitarian needs remain significant.
Today, we are here to express our firm support to a peaceful end of the Transition but also look beyond, and focus on priority actions identified during the Bangui Forum that can be achieved within eighteen months or less.
At the same time, we are mindful of the most pressing priority to fill the funding gap in support of the election process.
I thank the European Union, the African Union and the Economic Community of Central African States, and key Member States, for their contrbutions.
However, many programmes remain underfunded. Without the resources to help address security and stabilization needs and ensure human rights for all, the country risks sliding back into protracted conflict and suffering.
More than anything, Central Africans urgently need concrete reassurance that peace and stability in their country remain high on the international community’s agenda.
Today, I am calling on you to mobilize the necessary support for the speedy implementation of the outcomes of the Bangui Forum, the successful conclusion of the Transition, and the building blocks for long-term peace and development that the people of the Central African Republic demand and deserve.