M. Ban Ki-moon présente « l’avenir des opérations de maintien de la paix » fondé sur la prévention des conflits, des opérations plus réactives et un partenariat renforcé entre l’ONU et l’Union africaine
La déclaration suivante a été faite, aujourd’hui, par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
En octobre 2014, j’ai nommé un Groupe indépendant de haut niveau, présidé par l’ancien Président du Timor-Leste, M. José Ramos-Horta, pour examiner la manière dont le large éventail des opérations de maintien de la paix de l’ONU peut être amélioré face à l’ampleur et à l’intensité des conflits aujourd’hui. J’ai demandé au Groupe de se montrer audacieux dans ses recommandations sur la manière dont les opérations de maintien de la paix peuvent renforcées pour mieux relever les défis actuels. Je félicite le Président Ramos-Horta et le Groupe pour la qualité et le caractère inclusif de leur travail.
Aujourd’hui, je présente mon agenda sur la suite à donner aux recommandations du Groupe. J’ai fixé ce que je crois être les priorités pour les opérations de maintien de la paix et défini les mesures qu’il faut prendre pour les réaliser. Ce faisant, je me suis fondé sur l’expérience que j’ai acquise durant ces huit dernières années et sur les recommandations exhaustives du Groupe.
Je crois que trois changements fondamentaux sont urgents pour adapter les opérations de maintien de la paix aux défis d’aujourd’hui et de demain. Nous devons d’abord donner la priorité à la prévention et à la médication si nous voulons briser le cycle des réactions trop tardives et trop coûteuses. Ensuite, nous devons changer la manière dont nous planifions et conduisons les opérations de maintien de la paix pour les rendre plus rapides, plus réactives et plus comptables de leurs actes auprès des pays et des populations en conflit. Enfin, nous devons mettre en place un cadre régional-international pour gérer les défis d’aujourd’hui en matière de paix et de sécurité. Je crois qu’il faut commencer par un partenariat renforcé entre les Nations Unies et l’Union africaine. J’ai dessiné un plan d’action détaillé pour enclencher ces changements.
Les fondamentaux des opérations de maintien de la paix ne changeront pas. Notre travail est d’appuyer le règlement négocié des conflits, de protéger les civils et de promouvoir leur droit à la sécurité, à la justice et au développement. Il est essentiel que nous soyons comptables de nos actes et réactifs aux besoins des peuples que nous servons. Il est essentiel que nous ne soyons pas la source d’autres souffrances. Par conséquent, mon rapport énumère plus d’une dizaine de nouvelles mesures que je prends pour débarrasser les Nations Unies des abus et des exploitations sexuels odieux.
Le changement n’interviendra que si les États Membres et leurs partenaires se joignent à moi dans cet effort. Mon rapport dresse la liste de mesures essentielles que j’invite le Conseil de sécurité, les États Membres et les pays contributeurs à prendre. Avec un engagement politique et des investissements intelligents et ciblés, nous pouvons améliorer la réaction du monde aux horreurs d’aujourd’hui. Le soixante-dixième anniversaire de l’ONU est le moment de se hisser à la hauteur de ce défi. J’attends avec intérêt de travailler avec l’ensemble des États Membres et avec tous les partenaires pour faire avancer cet agenda.