Au quinzième anniversaire de l’Accord d’Arusha, M. Ban rappelle aux Burundais qu’« aussi grands que les différends puissent paraître, ils sont bien plus modestes que le prix d’un retour à la violence »
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Aujourd’hui, le Burundi commémore le quinzième anniversaire de la signature, en Tanzanie, de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. Ce processus a vu naître la première génération de Burundais sans aucune expérience directe de la guerre depuis l’indépendance du pays.
Jamais l’esprit de l’Accord d’Arusha n’aura été autant remis en cause qu’au cours des cinq derniers mois.
Le Secrétaire général encourage le peuple burundais à renouer avec l’esprit de dialogue, de consensus, de démocratie et de résolution pacifique des différends incarné par l’Accord d’Arusha. Il appelle les dirigeants burundais à travers tout l’échiquier politique à faire preuve de courage et de clairvoyance en renouant le dialogue avec leurs adversaires politiques et en transcendant leurs différends. Aussi grands que ces différends politiques puissent sembler, ils sont bien plus modestes que le prix d’un retour à la violence.
Un mois après la signature de l’Accord d’Arusha, le Facilitateur du processus de paix burundais, l’ancien Président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, a déclaré au Conseil de sécurité des Nations Unies: « Le Burundi est sur le point d’aborder un chapitre tout à fait nouveau de son histoire. L’histoire jugera très durement ceux qui ont délibérément choisi de barrer la route de la paix et du progrès ».
Aujourd’hui, le Secrétaire général fait écho à ce message. Il espère sincèrement que tous les dirigeants politiques burundais, y compris ceux qui sont en exils, pourront trouver un terrain d’entente et faire preuve de leur engagement à consolider la paix et la stabilité que l’Accord d’Arusha a apporté au pays.