Le Secrétaire général interpelle les huit États dont la signature est nécessaire à l’entrée en vigueur du Traité contre les essais nucléaires
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le 29 août:
L’année 2015 marque le soixante-dixième anniversaire du début de l’ère nucléaire. En 1945, le premier essai atomique, baptisé Trinity, dégageait une énergie de plus de 20 kilotonnes de TNT et ouvrait précipitamment la voie à plus de 2 000 essais nucléaires dans le monde.
Des milieux naturels vierges et des populations entières ont été touchés par ces essais en Asie centrale, en Afrique du Nord, en Amérique du Nord et dans le Pacifique Sud. Beaucoup ne se sont jamais remis des dégâts qui en ont résulté pour l’environnement, la santé et l’économie.
Eaux souterraines contaminées, leucémies et autres cancers et retombées radioactives font partie de l’héritage toxique des essais nucléaires.
Le meilleur hommage que l’on puisse rendre aux victimes des essais nucléaires est de les proscrire à l’avenir.
Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires est indispensable pour l’élimination des armes nucléaires, du fait qu’il offre un moyen vérifiable et juridiquement contraignant de faire obstacle à la mise au point de ces armes, sur les plans tant qualitatif que quantitatif.
Près de 20 ans après sa négociation, il est plus que temps que le Traité entre en vigueur.
Je me félicite des moratoires volontaires sur les essais nucléaires que s’imposent les États dotés d’armes nucléaires mais tiens dans le même temps à souligner qu’ils ne peuvent en aucun cas se substituer à un Traité juridiquement contraignant.
En cette Journée internationale, j’exhorte une fois de plus les États qui ne sont toujours pas parties au Traité, en particulier les huit dont il manque la signature pour son entrée en vigueur, à le signer et à le ratifier. Cela constituera une mesure essentielle sur la voie d’un monde exempt d’armes nucléaires.