En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/16779-AFR/3142

Lutte contre la menace terroriste de Boko Haram: le Secrétaire général appelle le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad au respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme

La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

Le Secrétaire général est profondément troublé par la poursuite des attaques indiscriminées et horribles de Boko Haram contre les populations civiles au Cameroun, au Niger, au Nigéria et au Tchad.  Le Secrétaire général regrette que malgré les victoires militaires engrangées par les pays affectés, Boko Haram continue ses destructions et meurtres gratuits de civils.

Le Secrétaire général est horrifié par la poursuite des enlèvements et l’utilisation d’enfants comme « bombes humaines » ainsi que par les témoignages de nombreuses filles et femmes otages de Boko Haram, sur les viols à répétition et les mariages forcés avec leurs bourreaux, dans une campagne d’emprisonnement et de violence sexuelle.  Les auteurs de ces actes odieux doivent être traduits en justice.  Le Secrétaire général appelle le Gouvernement du Nigéria à renforcer l’appui médical et psychosocial pour aider les survivantes.

Le Secrétaire général est également profondément concerné par un autre déplacement de quelque 40 000 civils au Cameroun, au Niger, au Nigéria et au Tchad, ces trois dernières semaines.  Il exhorte les membres de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin à avancer dans la mise en route de la Force conjointe multinationale (MNJTF) et à créer un environnement sûr pour le retour volontaire, la réinstallation ou la réintégration en toute sécurité des déplacés et des réfugiés.

Le Secrétaire général exhorte, une nouvelle fois, les États impliqués à faire en sorte que toutes les mesures prises pour s’attaquer à la menace terroriste de Boko Haram soient mises en œuvre conformément au droit international humanitaire, aux droits de l’homme et au droit des réfugiés.  Les plaintes légitimes, passées ou présentes en matière des droits de l’homme, et les causes sous-jacentes du conflit doivent aussi être traitées. 

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