Le Secrétaire général lance un appel urgent au calme et à la retenue au Burundi
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Le Secrétaire général est gravement préoccupé par les développements au Burundi depuis l’annonce de la candidature du Président Nkurunziza, en particulier à la suite de l’annonce d’un coup d’État le 13 mai. Le Secrétaire général condamne toute tentative d’évincer par la force un gouvernement élu. Il appelle au strict respect de la Constitution du Burundi et de l’Accord d’Arusha.
Le Secrétaire général lance un appel urgent au calme et la retenue. Il exhorte tous les leaders politiques et militaires à clairement et ouvertement rejeter tout acte de violence, y compris de la part de leurs partisans, et s’abstenir de toute acte de vengeance. Il souligne que toute personne ayant commis ou ayant donné l’ordre de commettre des violations des droits de l’homme sera tenue pour responsable. À cet égard, il est persuadé que le Conseil de sécurité examinera les différentes mesures à sa disposition lors de l’examen de la situation au Burundi, y compris pour en établir les responsabilités.
Les Nations Unies rappellent aux autorités Burundaises leur obligation d’assurer la protection de tous les citoyens burundais, ainsi que la sécurité de leur personnel et de leurs locaux.
Le Secrétaire général salue le leadership de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA). Il est en contact étroit avec les dirigeants de la région. Par l’intermédiaire de son Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, les Nations Unies continueront à travailler en collaboration avec la CEA, l’Union africaine et d’autres partenaires dans les efforts communs visant à résoudre la crise au Burundi. Il exhorte également les Burundais à établir un environnement propice à la conduite d’élections inclusives, paisibles, libres et crédibles, dès que possible.