Le Secrétaire général se dit gravement préoccupé par la poursuite des combats et des bombardements au Yémen
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Le Secrétaire général est gravement préoccupé par la poursuite des combats au sol et les bombardements aériens au Yémen et ses conséquences sur des civils innocents. Plus de 1 200 personnes ont été tuées et 300 000 autres ont fui leurs foyers au cours des six dernières semaines.
Des informations crédibles font état de familles piégées, à Aden, à cause des bombardements et de tireurs embusqués ciblant des civils dans la rue. Les attaques contre des civils et des infrastructures, y compris des hôpitaux, des entrepôts humanitaires et des sites de l’ONU, sont inacceptables et constituent une violation du droit international humanitaire.
La violence a bloqué sérieusement les expéditions de nourriture, de carburant et de biens médicaux. Tous les aéroports sont fermés au trafic civil, certains ayant même été directement attaqués, tandis que les expéditions navales sont retardées. Les systèmes de santé, d’eau et d’assainissement et les services de télécommunications du Yémen sont au bord de l’effondrement. Les opérations humanitaires s’achèveront dans les jours qui viennent si l’approvisionnement en carburant n’est pas restauré.
Le Secrétaire général exhorte toutes les parties engagées dans des opérations militaires à protéger les civils et les infrastructures civiles. Les attaques contre les hôpitaux et les établissements de santé doivent cesser immédiatement.
Le Secrétaire général appelle toutes les parties à faire en sorte que les organisations humanitaires et leurs partenaires puissent avoir un accès sûr et fiable afin de permettre aux travailleurs et aux biens humanitaires au Yémen d’atteindre des millions de personnes dans le besoin. Il réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat, y compris des pauses humanitaires dans les zones touchées par le conflit, et demande instamment la reprise immédiate des importations de carburant pour éviter d’aggraver une situation humanitaire au Yémen déjà catastrophique.