En une génération, il sera possible de mettre fin aux mutilations génitales qui concernent 130 millions de femmes et de filles dans 29 pays, estime le Secrétaire général
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 6 février:
En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, je me joins à mes collègues de l’Organisation pour demander au personnel de santé du monde entier de tout faire pour que cesse cette pratique profondément néfaste.
Le soutien actif des milieux médicaux à l’idée que les femmes et les filles ont le droit d’être protégées contre les mutilations génitales a été décisif quand il s’est agi d’obtenir des États qu’ils renouvellent leurs engagements en la matière, comme il ressort de la résolution que l’Assemblée générale a adoptée il y a peu sur cette question.
Les systèmes et le personnel de santé sont indispensables au bien-être social. Ils sont sources d’informations fiables, impartiales et scientifiques, grâce auxquelles les gens peuvent se protéger contre les atteintes à leurs droits.
Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé comme l’Association mauritanienne des sages-femmes, qui refuse de pratiquer les excisions et plaide activement pour que cette pratique soit abandonnée, forte du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales.
Il faut aussi veiller à ce que les parents ne contournent pas les services de santé et ne cherchent d’autres moyens de soumettre leurs filles à cette pratique.
Si tout le monde se mobilise –femmes, hommes et jeunes– il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui concernent quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques.
Le changement a ses racines dans les communautés. Briser la loi du silence et abattre les mythes qui entourent les mutilations génitales féminines, c’est entamer le long combat pour en venir à bout.
En cette Journée internationale, j’en appelle à tous, simples citoyens ou partenaires, pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et créer un monde où toutes les filles pourront grandir à l’abri de la discrimination et de la violence, dans le plein respect de leur dignité, de leurs droits et de l’égalité.