En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/16512-OBV/1425-FEM/2013

En une génération, il sera possible de mettre fin aux mutilations génitales qui concernent 130 millions de femmes et de filles dans 29 pays, estime le Secrétaire général

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 6 février:

En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, je me joins à mes collègues de l’Organisation pour demander au personnel de santé du monde entier de tout faire pour que cesse cette pratique profondément néfaste.

Le soutien actif des milieux médicaux à l’idée que les femmes et les filles ont le droit d’être protégées contre les mutilations génitales a été décisif quand il s’est agi d’obtenir des États qu’ils renouvellent leurs engagements en la matière, comme il ressort de la résolution que l’Assemblée générale a adoptée il y a peu sur cette question.

Les systèmes et le personnel de santé sont indispensables au bien-être social.  Ils sont sources d’informations fiables, impartiales et scientifiques, grâce auxquelles les gens peuvent se protéger contre les atteintes à leurs droits.

Je suis sincèrement impressionné par les initiatives prises par des professionnels du secteur de la santé comme l’Association mauritanienne des sages-femmes, qui refuse de pratiquer les excisions et plaide activement pour que cette pratique soit abandonnée, forte du soutien reçu grâce au programme conjoint FNUAP-UNICEF de lutte contre les mutilations/ablations génitales.

Il faut aussi veiller à ce que les parents ne contournent pas les services de santé et ne cherchent d’autres moyens de soumettre leurs filles à cette pratique.

Si tout le monde se mobilise –femmes, hommes et jeunes– il sera possible, en une génération, de mettre fin à une pratique qui concernent quelque 130 millions de filles et de femmes, dans les 29 pays pour lesquels nous disposons de statistiques.

Le changement a ses racines dans les communautés.  Briser la loi du silence et abattre les mythes qui entourent les mutilations génitales féminines, c’est entamer le long combat pour en venir à bout.

En cette Journée internationale, j’en appelle à tous, simples citoyens ou partenaires, pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et créer un monde où toutes les filles pourront grandir à l’abri de la discrimination et de la violence, dans le plein respect de leur dignité, de leurs droits et de l’égalité.

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