Conseil économique et social - Session de 2015,
56e séance - après-midi
ECOSOC/6719

L’ECOSOC conclue sa réunion de coordination et d’organisation en demandant le renforcement de l’application du programme d’action en faveur des pays les moins avancés

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a conclu, cet après-midi, sa réunion de coordination et d’organisation en adoptant une résolution sur le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés (PMA) pour la décennie 2011-2020, dit « Programme d’action d’Istanbul », ainsi qu’une décision sur les travaux de son Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale.

Dans la résolution* adoptée telle que modifiée oralement, l’ECOSOC demande aux PMA, à leurs partenaires de développement, aux organismes des Nations Unies et à tous les autres acteurs de faire davantage d’efforts pour honorer pleinement et effectivement, de manière coordonnée et cohérente et avec diligence, les engagements pris concernant les huit domaines prioritaires du Programme d’action d’Istanbul, à savoir: a) capacité de production; b) agriculture, sécurité alimentaire et développement rural; c) commerce; d) produits de base; e) développement humain et social; f) crises multiples et nouveaux défis; g) mobilisation de ressources financières pour le développement et le renforcement des capacités; et h) bonne gouvernance à tous les niveaux.

Par ce texte, l’ECOSOC exhorte les pays donateurs à considérer les PMA comme prioritaires s’agissant de l’allocation de l’aide publique au développement (APD) compte tenu de leurs besoins, des difficultés complexes qu’ils rencontrent et de leur manque de ressources.  En outre, il se félicite de la décision prise par l’Assemblée générale d’organiser l’examen de haut niveau à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul, à Antalya (Turquie) pendant une période de trois jours, en juin 2016.

Le représentant du Bénin, parlant au nom des pays les moins avancés, a réaffirmé l’engagement des membres de ce groupe à devenir des pays à revenu intermédiaire à l’horizon 2020.  Il a également demandé aux partenaires de développement de respecter leurs engagements en matière de financement du développement.

L’ECOSOC a également adopté une décision par laquelle il prend note du rapport du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale sur les travaux de sa dixième session, ainsi que du rapport du Secrétaire général sur le renforcement des travaux de ce Comité.

Ce texte vient remplacer un projet de résolution** sur lequel les membres de l’ECOSOC n’ont pas pu s’entendre.  En présentant le projet de texte, le représentant de l’Afrique du Sud a, au nom du Groupe des 77 et la Chine, plaidé en faveur du renforcement du Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale pour qu’il devienne un organe subsidiaire de l’ECOSOC.  L’objectif, a-t-il expliqué, est de renforcer la coopération en matière fiscale et de permettre aux pays en développement d’être sur un pied d’égalité avec les autres pays sur cette question.  Il s’agit aussi de contribuer au financement du programme de développement pour l’après-2015.

Le délégué de l’Union européenne, tout en apportant son appui à la proposition de l’Afrique du Sud, a regretté que les conditions de négociation de ce texte n’aient pas été optimales, ne laissant pas suffisamment de temps pour l’examiner.

L’ECOSOC, qui a ainsi achevé les travaux de sa session de 2015, se réunira à nouveau demain, vendredi 24 juillet, à 10 heures, pour élire le bureau de sa session de 2016.

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