Conseil économique et social - Session de 2015,
35e & 36e séances – matin & après-midi
ECOSOC/6701

Le Conseil économique et social exhorte les fonds et programmes de l’ONU à accélérer la transversalisation de la problématique hommes-femmes

L’ECOSOC décide de retirer l’Angola de la catégorie des pays les moins avancés (PMA)

Au cours de la troisième et dernière journée de sa Réunion de coordination et d’organisation du mois de juin, le Conseil économique et social (ECOSOC) a adopté quatre résolutions et deux décisions, en suivant notamment les recommandations que lui ont faites la Commission de la condition de la femme, le Comité des politiques de développement et la Commission de statistique, qui sont ses organes subsidiaires.

Deux des textes adoptés ont trait à la promotion de la femme en lien avec le développement.  L’un, adopté au terme d’un vote, concerne les femmes palestiniennes, tandis que l’autre prône la « transversalisation de la problématique hommes-femmes » dans l’ensemble des politiques et programmes de l’ONU.

En adoptant le projet de résolution portant sur cette dernière question, l’ECOSOC a exhorté les organismes, fonds et programmes des Nations Unies à « accélérer la transversalisation intégrale et effective de la problématique hommes-femmes ».  Le texte de la résolution détaille à cet égard huit mesures à prendre, comme, entre autres, celle de consacrer plus d’investissements et d’attention aux résultats à obtenir dans le domaine de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.  Le Vice-Président de l’ECOSOC a indiqué que l’adoption de ce texte n’entraîne aucune incidence budgétaire.

Si ce texte a été adopté par consensus, cela n’a pas été le cas de la résolution relative à « la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter », qui était proposée par la Commission de la condition de la femme.  Ce projet de résolution, qui avait déjà fait l’objet d’un vote au sein de la Commission de la condition de la femme, a été adopté par l’ECOSOC après une mise aux voix.  Seize délégations ont voté en faveur du texte, tandis que 2 ont voté contre (Australie et États-Unis) et que 20 ont exprimé leur abstention.

En adoptant cette résolution, l’ECOSOC demande notamment à Israël de faciliter le retour chez eux de toutes les femmes et de tous les enfants palestiniens réfugiés et déplacés et le recouvrement de leurs biens.  Le Conseil réaffirme par ce texte que l’occupation israélienne demeure le principal obstacle à l’amélioration de la condition des Palestiniennes, à leur promotion, à leur autonomisation et à leur participation au développement de leur société.

Dans la matinée, après la présentation du rapport du Comité des politiques de développement par son Président, M. José Antonio Ocampo, la délégation du Myanmar, l’un des pays les moins avancés (PMA) proches du seuil de reclassement et de sortie de cette catégorie, a expliqué comment son pays était parvenu à des résultats économiques qui devraient lui permettre de sortir de la liste des PMA.

Concernant l’Angola, un autre État figurant sur la liste des PMA, l’ECOSOC a suivi les recommandations de son Comité des politiques de développement en décidant de le retirer de la catégorie des pays les moins avancés.  Le retrait de la liste des PMA prendra effet trois ans après la décision de l’Assemblée générale de prendre note de la recommandation du Comité.

En revanche, s’agissant d’un autre PMA, Tuvalu, l’ECOSOC a décidé de reporter de nouveau l’examen de la question de sa gradation de la liste des PMA à sa session de 2018.  Tuvalu fait partie des pays qui ont déjà été recommandés pour le reclassement hors de la catégorie des PMA et qui continuent à remplir les critères de gradation.

L’ECOSOC a aussi été informé des travaux de la Commission de statistique, qui s’est récemment dotée d’un groupe d’experts sur les objectifs de développement durable.  Il a adopté une résolution par laquelle il a approuvé le Programme mondial de recensements de la population et des logements de 2020.  Le Conseil a aussi décidé que la quarante-septième session de la Commission de la statistique se tiendra du 8 au 11 mars 2016 à New York.

Par ailleurs, le Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interagences du Département des affaires économiques et sociales (DAES), M. Thomas Gass, a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’« Intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies ».  Il a également fait le point sur les « Orientations de Samoa » issues de la dernière Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement.

En outre, la Secrétaire intérimaire du Conseil des chefs de secrétariat pour la coordination (CCS), Mme Simona Petrova, a présenté le dernier rapport annuel de cet organe.

Enfin, en suivant les recommandations de son Comité des organisations non gouvernementales (ONG), l’ECOSOC a approuvé une liste de 27 organisations qui souhaitent prendre la parole lors de son Segment de haut niveau prévu au mois de juillet prochain.

La dernière partie de la Réunion de coordination et d’organisation de la session de 2015 de l’ECOSOC se tiendra du 20 au 22 juillet.

Le Vice-Président du Conseil économique et social a également rappelé que le segment des affaires humanitaires de l’ECOSOC se tiendra à Genève du 17 au 19 juin.  À New York, le Forum politique de haut niveau sur le développement durable, convoqué sous les auspices de l’ECOSOC, se réunira du 26 juin au 8 juillet, tandis que le segment de haut niveau de la session 2015 du Conseil économique et social prendra place du 6 au 10 juillet au Siège de New York.

 Questions relatives à l’économie et à l’environnement: statistiques (E/2015/24)

M. JOHN PULLINGER, Président de la quarante-sixième session de la Commission de statistique, a présenté les points saillants des travaux de la Commission au cours de sa dernière session.  En ce qui concerne les données à l’appui du programme de développement pour l’après-2015, il a indiqué que la Commission avait approuvé la feuille de route proposée pour l’élaboration et l’utilisation d’un cadre d’indicateurs, et en particulier le calendrier proposé en vue de son adoption en 2016, à la quarante-septième session de la Commission.  M. Pullinger a ensuite précisé que la Commission s’était dotée d’un groupe d’experts sur les objectifs de développement durable qui s’est réuni pour la première fois à New York la semaine dernière.  Il a présenté ensuite à l’ECOSOC le projet de résolution soumis à l’examen et relatif au Programme mondial de recensements de la population et des logements de 2020.  Le Programme comprend plusieurs activités destinées à amener les États Membres à effectuer ce type de recensement au cours de la période 2015-2024.  M. Pullinger a poursuivi son intervention en rappelant que le 20 octobre 2015, sera célébrée la deuxième Journée mondiale de la statistique, dont le thème est « Meilleures données, meilleures vies ».

Décision sur les recommandations figurant dans le rapport (E/2015/24)

Après cette présentation, le projet de résolution, contenu dans le rapport de la Commission de statistique (E/2015/24 - E/CN.3/2015/40), et qui approuve le Programme mondial de recensements de la population et des logements de 2020, a été adopté par le Conseil.  L’ECOSOC a en outre adopté le projet de décision qui prend note du rapport de la Commission de la statistique sur les travaux de sa quarante-sixième session.  En adoptant ce projet de décision, le Conseil décide que la quarante-septième session de la Commission se tiendra du 8 au 11 mars 2016 à New York.

Questions relatives à l’économie et à l’environnement: développement durable (E/2015/33)

M. JOSÉ ANTONIO OCAMPO, Président du Comité des politiques de développement, a présenté le rapport sur les travaux de la dix-septième session (23-27 mars 2015) de ce Comité (E/2015/33).  Il a rappelé que les progrès en termes de développement des pays les moins avancés (PMA) étaient une des préoccupations du Comité depuis la création de cette catégorie de pays.  Cette année, a-t-il indiqué, le Comité a notamment procédé à l’examen triennal de la liste des PMA et a discuté du cadre de responsabilisation pour le programme de développement pour l’après-2015.  M. Ocampo a rappelé que la catégorie des PMA avait été créée par l’Assemblée générale en 1971, le Comité étant chargé de la méthodologie à suivre pour la classification des pays dans cette catégorie.

Les pays susceptibles d’être classés PMA sont des pays à faible revenu souffrant d’entraves graves à leur développement.  Ils doivent remplir trois critères relatifs à leur PNB par habitant et à deux indices composites, l’un portant sur le capital humain et l’autre sur la vulnérabilité économique.  La population du pays doit être inférieure à 75 millions de personnes, a ajouté le Président du Comité.  Pour sortir de cette catégorie, un pays ne doit plus remplir 2 critères sur les 3 retenus pendant deux examens triennaux successifs.  Les pays doivent avoir un PNB au moins 2 fois plus élevé que le seuil prévu pour rester dans la catégorie des PMA.

Le Comité a examiné le cas des pays du premier groupe, à savoir ceux qui sont éligibles pour la deuxième fois consécutive au reclassement, a indiqué M. Ocampo en citant à cet égard deux pays: l’Angola (critère de revenu) et Kiribati.  L’Angola reste cependant en dessous du seuil en ce qui concerne les deux autres critères concernant le capital humain et la vulnérabilité économique, a-t-il dit, car son économie dépend toujours beaucoup trop du seul pétrole, dont la baisse des prix est à prendre en compte.  Le Comité pense que l’Angola peut gérer sa transition vers la sortie (gradation) de la catégorie des PMA, grâce à un appui des partenaires de développement pour que cela se passe en douceur.  Pour ce qui est de Kiribati, le Comité a jugé que le pays était admissible au reclassement hors de la catégorie des PMA pour la deuxième fois d’affilée, mais n’a cependant pas recommandé son retrait de la liste.  Il examinera de nouveau le cas de Kiribati lors de l’examen triennal de 2018.

Le deuxième groupe de pays examiné correspond à ceux qui remplissent les critères de gradation pour la première fois: le Bhoutan, les Îles Salomon, le Népal et São Tomé-et-Principe.  Quant au troisième groupe, ce sont les pays qui ont déjà été recommandés pour le reclassement hors de la catégorie des PMA et qui continuent à remplir les critères de gradation.  Il s’agit de la Guinée équatoriale, de Vanuatu et de Tuvalu.  Le Comité a relevé le déséquilibre entre le revenu par habitant et le niveau du capital humain en Guinée équatoriale et la forte dépendance du pays à l’égard du secteur pétrolier.  Il s’est aussi dit préoccupé par les conséquences négatives du cyclone Pam, qui a frappé Vanuatu en mars 2015.  En outre, le Comité a reconnu que plusieurs pays sont proches du seuil de reclassement, notamment le Myanmar.

En ce qui concerne les autres questions discutées par le Comité, M. Ocampo a mentionné l’indice de capital humain dans lequel le Comité a décidé d’inclure le critère relatif au taux de mortalité maternelle.  Il a dit que le Comité jugeait trop lents les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des objectifs fixés dans le Programme d’action d’Istanbul.  Si le paysage du développement change beaucoup, il a noté que l’aide publique au développement (APD) joue toujours un rôle important et unique dans le financement du développement des PMA.  Le Comité a recommandé aux donateurs qui n’ont pas encore respecté leurs obligations à l’égard des PMA, à ce titre, de le faire.  Il leur a aussi demandé de respecter les principes de l’efficacité de l’aide contenus dans la Déclaration de Paris, qui implique qu’il soit tenu compte des différences entre les besoins et les capacités de chaque pays bénéficiaire.

M. AUNG LYNN (Myanmar) a expliqué que le Gouvernement du Myanmar avait lancé des réformes d’ampleur dans le secteur économique et dans le domaine social, en mettant en œuvre des plans de développement à court, moyen et long termes.  La communauté internationale s’est félicitée de nos efforts, a-t-il fait valoir.  Les bons résultats économiques nous ont rendu confiants que nous pouvons sortir de la catégorie des PMA, a-t-il ajouté.  Le représentant a indiqué qu’un comité chargé de ce reclassement avait été créé, ainsi que quatre comités pour la mise en œuvre des actions nécessaires.  Le plan national de reclassement stabilisera notre indice de vulnérabilité à long terme, a-t-il aussi espéré.

Après avoir présenté les progrès accomplis par son pays dans les trois critères de la catégorie des PMA, M. Aung Lynn a prédit que ces résultats seraient maintenus dans les années à venir et que le Myanmar pourrait sortir de la catégorie des PMA.  Il a dit que son pays attachait une grande importance à la coopération internationale pour soutenir ses efforts, et il a notamment relevé l’importance de la coopération entre le Myanmar et les agences de l’ONU.  Il a illustré ce propos en signalant que son gouvernement avait collaboré avec l’ONU pour fournir des données précises sur le développement national et le profil de la population du Myanmar.

Présentation et adoption de la résolution E/2015/L.13 portant sur le rapport du Comité des politiques de développement sur les travaux de sa dix-septième session

Après la présentation du projet de résolution ci-dessus cité par le représentant de la République de Corée, l’ECOSOC a adopté ce texte par lequel il prend note du rapport du Comité des politiques de développement sur les travaux de sa dix-septième session.  Aux termes de ce texte, le Conseil note en particulier le travail accompli par le Comité en ce qui concerne la définition des responsabilités pour l’après-2015, conformément au thème retenu pour le débat de haut niveau de l’ECOSOC à sa session de 2015, par l’examen triennal de la catégorie des pays les moins avancés (PMA), ainsi que par le processus de suivi des pays qui sont sortis de cette catégorie ou sur le point d’en sortir.  Le Conseil prend note de l’ajustement de l’indice du capital humain et de la contribution de l’aide publique au développement à la réalisation du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020.

Rappelant que l’Assemblée générale a décidé que le retrait d’un pays de la liste des PMA prendrait effet trois ans après qu’elle aurait pris note de la recommandation du Comité tendant à retirer ce pays de la liste, l’ECOSOC souscrit à la recommandation du Comité tendant à retirer l’Angola de la catégorie des PMA et recommande à l’Assemblée générale de prendre note de cette recommandation.

En ce qui concerne Tuvalu, l’ECOSOC rappelle la recommandation du Comité tendant à retirer ce pays de la catégorie des PMA et décide de reporter de nouveau l’examen de cette question à sa session de 2018 afin d’avoir la possibilité d’étudier plus en détail les problèmes particuliers auxquels les îles Tuvalu font face.

En outre, l’ECOSOC demande au Comité de continuer à prêter l’attention qui convient aux vulnérabilités propres aux petits États insulaires en développement appartenant à la catégorie des PMA et de continuer à suivre régulièrement avec leurs gouvernements les progrès accomplis par ceux qui ont été retirés de la liste des PMA, et le Conseil rappelle l’engagement, pris dans le cadre des Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de SAMOA), d’adopter des mesures urgentes et concrètes pour remédier à la vulnérabilité des petits États insulaires en développement.

Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions: rapports des organes de coordination (E/2015/71)

Mme SIMONA PETROVA, Secrétaire intérimaire du Conseil des chefs de secrétariat pour la coordination (CCS), a indiqué que l’accélération des progrès dans l’application des Objectifs du Millénaire pour le développement avait été l’une des priorités du Conseil en 2014.  L’ECOSOC a ainsi examiné les progrès accomplis par six pays: la Colombie, la République démocratique populaire lao et le Yémen, sur la faim et la pauvreté (objectif 1); le Pakistan, sur l’éducation (objectif 2); les Philippines, sur la santé maternelle (objectif 5); enfin, le Bénin, sur l’eau et l’assainissement (cible de l’objectif 7).  Mme Petrova a ensuite affirmé que la Coordination de la contribution du système des Nations Unies à l’établissement du programme de développement pour l’après-2015 avait été une autre priorité du CCS.  Le CCS s’est en particulier penché sur cinq éléments interreliés qui enracinent le développement durable dans tout contexte: universalité, égalité, droits de l’homme, intégration et données, a-t-elle déclaré.  Mme Petrova a ensuite indiqué que le CCS s’était attaché à promouvoir une coordination à l’échelle du système en ce qui concerne la préparation et le suivi des sommets et conférences des Nations Unies.

Le CCS a poursuivi la mise en œuvre d’un certain nombre d’initiatives visant à améliorer la cohérence des politiques et la coordination des programmes, en particulier dans les domaines de l’emploi des jeunes, de la cybercriminalité et des changements climatiques, a poursuivi Mme Petrova.  En ce qui concerne l’emploi des jeunes, elle a souligné que le CCS mettait la dernière main au lancement d’une initiative globale à l’échelle du système des Nations Unies sur l’emploi des jeunes, afin de renforcer notamment  la coopération à l’échelle du système et la cohérence et la coordination des politiques.  Elle a ensuite détaillé les activités du Groupe des Nations Unies pour le développement, organe subsidiaire du Conseil, qui a réalisé des progrès importants devant permettre à la deuxième étape de l’initiative « Unis dans l’action » de produire les effets escomptés dans le domaine du renforcement de la cohérence, de la pertinence, de l’efficacité et de l’efficience des organismes des Nations Unies qui s’occupent de développement.

En conclusion, elle a réitéré l’engagement du CCS à œuvrer de manière cohérente et coordonnée afin de renforcer le système de l’ONU.

La représentante des États-Unis s’est dite très encouragée par les économies réalisées dans la pratique d’achats au sein du système onusien.  Elle a néanmoins souhaité que le Conseil des chefs de secrétariat pour la coordination joue un rôle d’incitation plus actif auprès des différentes entités du système onusien afin qu’elles recourent davantage pour leurs achats au Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets.  Enfin, elle a souligné les efforts d’optimisation financière menés par les équipes pays des Nations Unies.

Adoption de l’ordre du jour et autres questions d’organisation (E/2015/80)

L’ECOSOC a approuvé une liste de 27 organisations non gouvernementales (ONG) qui lui était proposée par son Comité des ONG pour que celles-ci puissent prendre la parole lors du Segment de haut niveau de l’ECOSOC.

Le rôle du système des Nations Unies dans la mise en œuvre de la déclaration ministérielle issue du débat de haut niveau tenu par le Conseil lors de sa session de fond

Application et suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies (A/70/75–E/2015/55)

M. THOMAS GASS, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interagences du Département des affaires économiques et sociales (DAES), a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’« Intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies » (A/70/75–E/2015/55).  Il a indiqué que le rapport mettait l’accent sur le rôle des objectifs de développement durable et sur le moyen qu’ils constituent d’imprimer un nouvel élan pour adopter des approches intégrées du développement.  Les objectifs de développement durable peuvent aussi préparer l’ONU à fournir un appui renforcé au niveau national, a-t-il poursuivi.  « M. Gass a également déclaré que le rapport traitait de la conduite des futurs examens du système des Nations Unies, qui constitueront, grâce notamment à des liens plus étroits avec les fonctions d’évaluation actuelles, un élément crucial de la mesure des progrès accomplis dans l’exécution du programme de développement pour l’après-2015.  Au titre des recommandations, le rapport invite notamment les organisations du système des Nations Unies et leurs organes directeurs à évaluer l’asymétrie entre les aspects économiques, sociaux et environnementaux observables dans leurs activités, et le cadre opérationnel du système des Nations Unies et de ses diverses entités.

M. Gass a ensuite fait un bref point sur les « Orientations de Samoa », issues de la dernière Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement, dont l’application est devenue un élément important des programmes et plans stratégiques du système onusien.  De nombreuses entités onusiennes et non onusiennes font de nombreux efforts pour mettre en œuvre l’aspect pertinent de ces Orientations, s’est-il félicité.  Il a ensuite rappelé que la première « Année internationale des petits États insulaires en développement » s’était achevée en février 2015.  « Cette année a cherché à mettre en lumière les défis de développement auxquels sont confrontés ces États tout en célébrant la richesse de leur patrimoine culturel et naturel », a rappelé M. Gass.  Il a indiqué que le Forum politique de haut niveau sur le développement durable qui doit se tenir le 1er juillet permettra de maintenir l’élan en vue de la bonne mise en œuvre des Orientations de Samoa.

Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions: transversalisation de la problématique hommes-femmes dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies

Adoption de la résolution E/2015/L.11

En adoptant cette résolution présentée par le Vice-Président de l’ECOSOC, M. Oh Joon (République de Corée), et telle qu’oralement amendée, le Conseil économique et social demande instamment que l’on poursuive et intensifie les mesures prises pour transversaliser la problématique hommes-femmes dans l’ensemble des politiques et programmes de l’ONU, notamment en augmentant les ressources allouées à cette entreprise.

Dans ce texte, l’ECOSOC se dit conscient qu’il importe de renforcer, y compris par un financement suffisant, les capacités dont dispose ONU-Femmes pour s’acquitter de ses fonctions d’appui normatif et de coordination ou de ses fonctions opérationnelles, notamment pour coordonner l’action menée par le système des Nations Unies pour prendre pleinement et effectivement en compte la problématique hommes-femmes.

Il exhorte les entités -organismes, fonds et programmes- des Nations Unies, agissant dans le cadre de leurs mandats respectifs, à accélérer la transversalisation intégrale et effective de la problématique hommes-femmes.  Il détaille à cet égard huit mesures à prendre, comme celle de consacrer plus d’investissements et d’attention aux résultats à obtenir dans le domaine de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.  Il suggère aussi de continuer de rechercher la représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les nominations de tous les administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur.

En outre, l’ECOSOC engage le Conseil des chefs de secrétariat pour la coordination et les hauts responsables à continuer de prendre des mesures concrètes pour promouvoir la transversalisation de la problématique hommes-femmes dans le système des Nations Unies.

S’exprimant avant l’adoption, le représentant du Royaume-Uni a noté que les amendements apportés au texte permettent de respecter le consensus sur les aspects budgétaires.  Ces amendements, a-t-il estimé, ne modifient pas le souhait de voir mise en œuvre la transversalisation de la problématique homme-femme dans le système de l’ONU.  Il a cependant demandé plus de clarté sur le processus lors des négociations à l’avenir.

Le représentant du Japon a noté l’appel lancé par l’ECOSOC, qui motive encore plus le système de l’ONU à aller dans ce sens.

Le Vice-Président de l’ECOSOC a indiqué que l’adoption et la mise en œuvre d  ce texte n’ont aucune incidence budgétaire.

Questions relatives à l’économie et à l’environnement: les femmes et le développement (E/2015/27)

Adoption de la résolution sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter, contenue dans le rapport sur les travaux de la cinquante-neuvième session de la Commission de la condition de la femme (E/2015/27-E/CN.6/2015/10)

L’ECOSOC a adopté, par 16 voix favorables, 2 contre (Australie et États-Unis) et 20 abstentions, cette résolution par laquelle il réaffirme que l’occupation israélienne demeure le principal obstacle à l’amélioration de la condition des Palestiniennes, à leur promotion, à leur autonomisation et à leur participation au développement de leur société, et souligne qu’il importe de s’employer à accroître leur rôle dans la prise des décisions concernant la prévention et le règlement des conflits.  Par ce texte, l’ECOSOC demande aux donateurs internationaux de s’acquitter sans retard de tous les engagements pris à la Conférence internationale du Caire sur la Palestine et la reconstruction de Gaza, tenue le 12 octobre 2014.

Par ce texte, l’ECOSOC exige qu’Israël, Puissance occupante, respecte pleinement les dispositions et les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du règlement annexé à la quatrième Convention de La Haye du 18 octobre 1907, de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, du 12 août 1949, ainsi que tous les autres principes, règles et instruments du droit international, dont les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, afin de protéger les droits des Palestiniennes et de leur famille.

L’ECOSOC exhorte la communauté internationale à continuer d’accorder une attention spéciale à la promotion et à la protection des droits fondamentaux des femmes et des filles palestiniennes.  Il demande à Israël de faciliter le retour chez eux de toutes les femmes et de tous les enfants palestiniens réfugiés et déplacés et le recouvrement de leurs biens.  En outre, il exhorte la communauté internationale à redoubler d’efforts pour progresser plus rapidement vers la conclusion d’un traité de paix fondé sur des paramètres clairs et assorti d’un calendrier précis.

Avant le vote, le Vice-Président de l’ECOSOC a rappelé que le projet de résolution avait été adopté par la Commission de la condition de la femme, après un vote, par 27 voix favorables, 2 contre, et 13 abstentions.

Adoption de la décision rapport sur les travaux de la cinquante-neuvième session de la Commission de la condition de la femme

L’ECOSOC a adopté une décision par laquelle il prend note du rapport de la Commission de la condition de la femme sur les travaux de sa cinquante-neuvième session et approuve l’ordre du jour provisoire et la documentation de la soixantième session de la Commission.

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