Le Comité des ONG accorde le statut consultatif général à l’ONG américaine « International Health Awareness Network » et le statut consultatif spécial à 24 autres organisations
Le Comité chargé des ONG a hissé aujourd’hui l’ONG américaine « International health awareness network » au statut consultatif général auprès du Conseil économique et social (ECOSOC). Le statut consultatif spécial a été accordé à 24 ONG mais 31 autres devront encore patienter et répondre aux questions supplémentaires des membres du Comité.
Hissée au statut consultatif général« International health awareness network », qui s’occupe de la promotion de la femme et de l’enfant à travers l’éducation, fait désormais partie de ces ONG aux activités couvrant la plupart des domaines de l’ECOSOC, habilitées non seulement à soumettre des communications écrites et des pétitions au Conseil économique et social (ECOSOC) mais aussi à proposer l’inscription de points à l’ordre du jour du Conseil et de ses organes subsidiaires. Les demandes de reclassement de l’Américaine « U.S. Federation for Middle East Peace, Inc. » et de la Britannique « Windows for Peace through Democracy » n’ont pas été satisfaites aujourd’hui; le représentant d’Israël s’interrogeant sur la nature des projets de la première, et celui de la Turquie, sur la liste des organisations qui travaillent avec la seconde.
Aujourd’hui, le Comité a octroyé le statut consultatif spécial à 24 ONG qui sont donc internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’ECOSOC et qui ont désormais le droit de soumettre des communications écrites et des pétitions à l’ECOSOC.
En revanche, 29 autres demandeurs du statut consultatif spécial devront encore patienter, compte tenu des questions supplémentaires posées par les membres du Comité. Les délégués du Pakistan et du Soudan se sont par exemple demandés comment l’ONG britannique « World Alliance of Peoples'Organisations » peut travailler avec un budget de 2 dollars. Leur homologue russe a dit voir des similitudes entre cette ONG et une secte religieuse, suggérant d’emblée le rejet de son dossier. Après avoir constaté que l’ONG bengalie « PCCIIS International Inc. » jouissait déjà d’un statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC, entre 2007 et 2010, la représentante de la Chine a voulu savoir ce qui s’est passé depuis 2010.
L’ONG n’étant pas enregistrée au Bangladesh, selon les précisions données par la représentante de ce pays, son homologue de la Chine a crié à la « fraude » et exigé une attestation d’enregistrement, malgré les mises au point du représentant américain selon lequel l’enregistrement n’est pas un critère d’acceptation ou de rejet d’une demande de statut.
Outre le statut consultatif général et le statut consultatif spécial, le Comité peut octroyer l’inscription sur la Liste à des ONG qui contribuent de temps à autre aux travaux de l’ECOSOC. Mais elles n’ont que le droit de soumettre à ce dernier des communications écrites.
Le Comité poursuivra ses travaux demain vendredi 30 janvier à partir de 10 heures.
EXAMEN DES DEMANDES DE STATUT CONSULTATIF SPÉCIAL AUPRÈS DE L’ECOSOC
Le Comité a recommandé aujourd’hui l’octroi du statut consultatif spécial aux ONG suivantes:
- Solidarité Suisse-Guinée (Suisse)
- The HETL Association, Inc. (États-Unis)
- Universidad Interamericana de Puerto Rico Inc. (États-Unis)
- Villages Unis (United Villages) (Suisse)
- Viridis Institute (États-Unis)
- World Togolese Foundation, Inc. (États-Unis)
- Kids Included Together San Diego Inc. (États-Unis)
- NABU - Knowledge Transfer Beyond Boundaries (États-Unis)
- The Washington and Lee University (États-Unis)
- Comité Permanente por la Defensa de los Derechos Humanos (Colombie)
- Fundación Centro Latinoamericano de Derechos Humanos (Argentine)
- Islamic research and information Artistic and Cultural Institute (Iran)
- Kiyana Karaj Group (Iran)
- Sonke Gender Justice Network (Afrique du Sud)
- Skyian Welfare Organization (Pakistan)
- Zimbabwe Women Resources Centre and Network (Zimbabwe)
- AGE platform Europe (Belgique)
- Boy With a Ball Ministries (États-Unis)
- European Health Psychology Society (Pays Bas)
- Good Helpers (République de Corée)
- International Falcon Movement - Socialist Educational International (Belgique)
- Korea Green Foundation (République de Corée)
- Korea Bar Association (République de Corée)
- African Relief in Action “ARIA” » (États-Unis).
DEMANDES DONT L’EXAMEN A ÉTÉ REPORTÉ
Les ONG suivantes ont vu l’examen de leur demande reportée dans l’attente de réponses aux questions posées aujourd’hui par les membres du Comité.
La représentante de la Chine a voulu savoir si Stichting Basug (Bangladesh Support Group) (Pays-Bas) était aussi enregistrée au Bangladesh. Son homologue de l’Iran a voulu en savoir plus sur les projets menés dans les pays autres que le Bangladesh. Oxfam, qui est partenaire de cette ONG, a-t-elle un statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC? USC Canada (Canada) devra dissiper « les doutes » du représentant du Nicaragua quant à ses projets en faveur des peuples autochtones d’autres pays.
Constatant que le budget de Vier Pfoten International - gemeinnützige Privatstiftung (Autriche) était « négatif », le représentant de l’Inde a demandé comment cette ONG compte accomplir sa mission dans le domaine de la conservation de la nature. Son homologue du Soudan a interrogé WEConnect International Inc. (États-Unis) sur le type de subventions qu’elle reçoit du Gouvernement américain. Quelle est la nature des relations de cette ONG avec ses « entreprises partenaires » dont la finalité serait de dégager des bénéfices. Les délégués du Pakistan et du Soudan ont demandé comment World Alliance of Peoples’Organisations (Royaume-Uni) peut travailler avec un budget de 2 dollars. Quelles sont ses activités et comment les finance-t-elle? Le représentant de la Fédération de Russie a fait remarquer que cette ONG ressemble plutôt à une secte religieuse. Si tel est le cas, le Comité chargé des ONG devrait se poser la question de son retrait de la Liste, a-t-il suggéré. Son homologue du Soudan a demandé au secrétariat du Comité s’il existe des critères spécifiques pour l’acceptation des dossiers des ONG. Non, a répondu le secrétariat.
Le représentant de la Turquie a demandé à Egyptian Judges'Club (Égypte) comment elle compte utiliser son excédent budgétaire. Le même délégué a exigé plus d’informations sur les activités de Maat for Peace, Development and Human Rights Association (Égypte) entre 2008 et 2014. Après avoir constaté que PCCIIS International Inc. (Bangladesh) jouissait déjà d’un statut consultatif spécial, entre 2007 et 2010, la représentante de la Chine a voulu savoir ce qui s’est passé depuis 2010 et a demandé des détails sur les membres de l’organisation. Son homologue du Soudan s’est interrogé sur la présence de l’ONG au Bangladesh. Elle n’est pas enregistrée dans le pays, a précisé la représentante du Bangladesh. Son homologue des États-Unis a tenu à préciser que l’enregistrement ne détermine pas l’acceptation ou le rejet de la demande d’une ONG. Cette organisation fraude, a commenté le représentant de la Chine qui a exigé l’attestation de son enregistrement au Bangladesh.
Il a aussi demandé à World Assembly of Youth (Malaisie) de corriger le nom de Taiwan sur son site Internet et de se conformer à la terminologie des Nations Unies. La représentante de l’Iran a voulu d’International Association of Independent Journalists Inc. (Canada) des explications sur la différence entre ses ressources de 2 100 dollars et ses dépenses de 170 dollars. Dans quels pays mène-t-elle ses activités? Comment recrute-t-elle ses membres et quelle définition donne-t-elle de la notion de « journaliste indépendant »? a ajouté son homologue de Cuba.
Le même représentant a demandé à International Center for Work and Family (Espagne) des détails sur la préparation de l’Année internationale de la famille. Son homologue de la Chine a émis des doutes quant à la capacité de New Progressive Alliance (États-Unis) de contribuer au travail de l’ECOSOC avec le budget qu’il prévoit. Le représentant de la Grèce a demandé plus d’informations sur les activités de Trakya Kalkinma Dernegi (Turquie), la liste de ses partenaires et son implantation dans la région.
À Active Help Organization (Pakistan) et ELA-Equipo Latinoamericano de Justicia y Género (Argentine), la délégation du Nicaragua a demandé des détails sur les activités dans d’autres pays, s’agissant de la première, et sur les projets récents, pour ce qui est de la seconde. Africa Unite (Afrique du Sud) et Legal Resources Centre (Afrique du Sud) sont priées de donner au représentant sud-africain des détails sur leur financement.
Quelles sont relations d’International Green Economy association (Chine) avec les organisations gouvernementales? a demandé la représentante de Cuba qui s’est aussi interrogée sur le financement des projets présentés par l’ONG dans son message du 26 mai 2014. Quelle est la nature de vos activités? a demandé le représentant de l’Inde à National Development Youth Club, Jaran Wali Gali Poonch (Inde). Sheikh Eid Bin Mohammad Al Thani Charitable Association (Qatar) a-t-elle réellement la capacité de travailler dans le monde alors que tout son personnel est basé au Qatar, s’est étonné le représentant d’Israël. « Nous n’avons pas à demander à une ONG comment elle travaille, mais ce qu’elle fait », a insisté le représentant du Soudan en rappelant que cette question a déjà été posée à cette ONG lors d’une précédente session.
Quel est le mode d’élection des membres de Warbe Development Foundation (Bangladesh)? s’est interrogée la représentante de l’Iran. Advocates for International Development (Royaume-Uni) est priée d’utiliser le nom officiel de la province chinoise de Taiwan avant toute décision du Comité. Quel est le contenu des cours de journalisme que Center for Media & Peace Initiative Inc. (États-Unis) dispense au Nigéria et en Sierra Leone, a demandé le représentant de Cuba. Quel est le mode de financement de Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience (France) et comment compte-t-elle utiliser son excédent budgétaire de 2012? a demandé la représentante de la Chine. Qu’en est-il des critères d’adhésion à Global Institute for Water, Environment and Health (Suisse) s’est interrogé le représentant d’Israël. Son homologue de la Chine a souhaité des précisions sur le financement public de l’Institut de Drets Humans de Catalunya (Espagne) et de Let's Breakthrough, Inc. (États-Unis).
Le représentant de la Mauritanie a réitéré sa question déjà posée hier à l’ONG américaine « Shia Rights Watch Inc. » (États-Unis). Comment fait-elle pour financer ses activités alors que ses membres ne paient pas de cotisation. Le représentant du Venezuela a demandé à « International Association of Independent Journalists Inc. » (Canada) les détails de ses activités en Amérique du Sud. Son homologue du Nicaragua a voulu des détails sur l’origine de ses financements. Le représentant de la Fédération de Russie a en voulu plus sur les activités parajournalistiques de l’ONG. Comment fait-elle pour distinguer les activités lucratives et non lucratives. Son homologue du Pakistan a demandé des détails sur les projets de l’ONG dans son pays. A-t-elle des bureaux au Pakistan? Que fait exactement Tripura Foundation Inc. (États-Unis) pour les pauvres en Afrique? a voulu savoir le représentant du Soudan. A-t-elle des ONG partenaires sur le continent? Qu’en est-il des personnes âgées en Inde, s’est interrogé à son tour le représentant indien qui aussi voulu des détails sur les activités de l’ONU dans d’autres pays.
DEMANDES DE RECLASSEMENT
Le Comité a recommandé le reclassement de l’ONG suivante de la catégorie « statut consultatif spécial » à « statut consultatif général »:
International health awareness network (États-Unis)
REPORT DE L’EXAMEN DE NOUVELLES DE MANDES DE RECLASSEMENT
Le Comité chargé des ONG a décidé de reporter les demandes de reclassement de U.S. Federation for Middle East Peace, Inc. (États-Unis) priée de répondre à une question du représentant d’Israël sur la nature de ses projets actuels. Windows for Peace through Democracy (Royaume-Uni) devra apporter au représentant de la Turquie la liste des organisations qui travaillent avec elle.