Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 octobre 2015
Ci-dessous les principaux points évoqués par Farhan Haq, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Burundi
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Secrétaire général condamne la mort de neuf civils et de deux policiers à Bujumbura, le 13 octobre dernier, au cours d’un échange de tirs à l’arme lourde dans plusieurs quartiers de la ville.
Déplacement du Secrétaire général en Italie
Aujourd’hui à Rome, le Secrétaire général a prononcé un discours devant les Chambres réunies du Sénat et des députés, au cours d’une session extraordinaire marquant le soixantième anniversaire de l’entrée de l’Italie aux Nations Unies. Le Secrétaire général a salué la réponse forte, courageuse et généreuse de l’Italie à la plus grande crise des réfugiés et migrants que l’Europe ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a souligné que la réinstallation des réfugiés est une responsabilité internationale, ajoutant que proximité ne signifie pas responsabilité ultime.
Si les réfugiés ont droit à une protection spéciale, en vertu du droit international, a dit le Secrétaire général, tous les migrants ont droit à la protection de leurs droits de l’homme. Il n’y a pas deux sortes d’individus, a-t-il insisté, les méritants et les dé-méritants. Le Secrétaire général a également appelé l’Italie à prendra la tête de l’agenda de la lutte contre la pauvreté adopté par l’Assemblée générale.
À la fin de son discours, le Secrétaire général a été rejoint par le Président de la République, M. Sergio Mattarella et par les présidents des deux Chambres du Parlement pour visiter une exposition spéciale consacrée à la présence de l’Italie au sein des Nations Unies.
Dans l’après-midi, le Secrétaire général a rencontré le Ministre italien des affaires étrangères, M. Paulo Gentiloni, qu’il a remercié pour le soutien actif de l’Italie aux efforts de son Représentant spécial en Libye, M. Bernardino León. Ils ont aussi discuté de la crise actuelle des réfugiés en Europe. Le Secrétaire général a encouragé l’Italie à se faire représenter au plus haut niveau au Sommet humanitaire prévu l’année prochaine à Istanbul.
Durant son séjour à Rome, le Secrétaire général s’est aussi entretenu avec M. Bernardino León qui l’a informé de l’évolution de la situation politique en Libye. Il a ensuite quitté Rome pour Turin.
Conseil de sécurité
L’Assemblée générale a élu, ce matin, les nouveaux membres non permanents du Conseil pour un mandat de deux ans qui débutera en janvier 2016.
Déplacements du Vice-Secrétaire général
Le Vice-Secrétaire général, M. Jan Eliasson, a parlé à la presse à Genève de ses déplacements en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, en Iran et en Turquie. Il a indiqué que les discussions avaient porté sur la guerre en Syrie et au Yémen ainsi que la situation au Moyen-Orient.
À propos du Yémen, le Vice-Secrétaire général a indiqué avoir constaté de la part des Saoudiens et des Emirati, d’un côté, et de l’Iran, de l’autre, un intérêt pour l’ouverture des pourparlers aussi tôt que possible.
Il a noté que l’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, propose l’ouverture de discussions dans les prochaines semaines et ajouté que l’ONU espère vraiment qu’elles puissent se tenir.
Sur la Syrie, il a confié que les responsables qu’il a rencontrés avaient évoqué l’action de la Fédération de Russie, espérant, particulièrement du côté des Saoudiens et des Emirati, que les opérations militaires ne viseraient que le terrorisme de Daesch.
Interrogé sur les cessez-le-feu locaux en Syrie, le Vice-Secrétaire général a répondu que les Nations Unies encourageaient vivement toute tentative d’y parvenir. À défaut de mettre un terme aux combats dans tout le pays, a-t-il souligné, nous devons au moins, avant que l’hiver n’arrive, essayer de désamorcer et de réduire la violence.
Iraq
Le Représentant spécial du Secrétaire général en Iraq, M. Ján Kubiš, s’est rendu à Erbil hier où il a parlé avec les chefs des partis politiques et le Gouvernement régional du Kurdistan des récentes tensions politiques et de la violence dans la région. Il a exprimé ses regrets face aux derniers développements dans une région qui a été, ces dernières années, une source de stabilité dans la région. Il a insisté sur le fait que les responsables politiques de la région du Kurdistan iraquien devaient faire de la paix, de la sécurité et de la stabilité leur priorité pour le bien des populations, de la région et du pays.
M. Kubiš a condamné les pertes en vies humaines et les blessures infligées aux manifestants et à la police ainsi que la destruction des bureaux, le week-end dernier. Il a dit que les auteurs de ces actes de violence doivent être rapidement traduits en justice dans le respect des procédures judiciaires.
Il a ajouté que les autorités doivent garantir le droit des populations à revendiquer pacifiquement leurs droits et la bonne gouvernance, alors que les manifestants doivent respecter la loi et s’abstenir de tout recours à la violence et aux provocations.
Guyana-Venezuela
La Chef du Cabinet du Secrétaire général, Mme Susana Malcorra, a conduit le 12 octobre dernier une mission des Nations Unies à Georgetown, au Guyana, puis à Caracas, au Venezuela, les 13 et 14 octobre. Au cours de ce déplacement, la délégation de l’ONU s’est entretenue avec le Président du Guyana, M. David Granger, et celui du Venezuela, M. Nicolas Maduro, ainsi qu’avec les ministres des affaires étrangères et des membres des Gouvernements des deux pays, dans le but de poursuivre les discussions sur la manière d’avancer dans le différend frontalier entre les deux pays.
Ce déplacement s’inscrit dans la marche à suivre approuvée lors de la réunion trilatérale entre le Secrétaire général et les Présidents Granger et Maduro, le 27 septembre dernier, en marge de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale.
La Chef de Cabinet a salué le rétablissement plein et entier des relations diplomatiques approuvé lors de la réunion trilatérale et s’est félicitée des progrès bénéfiques aux deux pays.
Ebola
Les résultats préliminaires d’une étude sur la persistance du virus Ebola dans les fluides corporels montrent que les échantillons de sperme de certains hommes ont été testés positifs neuf mois après la disparition des symptômes. Le rapport publié hier fournit les premiers résultats d’une étude sur le long terme menée conjointement par les Ministères sierra-léonais de la santé et de la défense, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Une meilleure compréhension de la persistance du virus dans le sperme est importante pour aider les survivants à surmonter la maladie et à reprendre le cours de leur vie.
Jusqu’à ce qu’on en sache plus, plus de 8 000 hommes guéris au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone devront être sensibilisés et conseillés et se prêter à des tests réguliers pour savoir si le virus est toujours présent dans leur sperme et quelles mesures ils doivent prendre pour prévenir une éventuelle contamination de leurs partenaires.
Lavage des mains
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a prévenu aujourd’hui que le manque d’accès à l'hygiène pourrait mettre en danger le nouveau Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Le lavage des mains avec du savon reste dangereusement faible dans de nombreux pays, indique l'UNICEF, en dépit de ses avantages avérés pour la santé de l'enfant.
L’Afrique subsaharienne, la région qui a le taux le plus élevé de mortalité infantile au monde, a aussi des niveaux particulièrement bas de lavage des mains.
Selon les dernières estimations de l’ONU, plus de 800 des 1 400 décès d’enfants, par jour, des suites de diarrhée sont imputable à un mauvais accès à l’eau, à l’assainissement ou à l’hygiène.
Invité du Point de presse
Le Secrétaire général adjoint à la gestion, M. Yukio Takasu, a parlé à la presse de la situation financière de l’ONU.
Myanmar
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Secrétaire général salue la signature d’un accord national de cessez-le-feu par le Gouvernement de la République de l’Union du Myanmar, les Forces de défense du Myanmar et de plusieurs organisations ethniques armées.