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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 9 juillet 2015

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:

Yémen

Le Secrétaire général remercie le Président Abdrabuh Mansour Hadi et continue de l’encourager pour son soutien à une pause humanitaire, tel qu’exprimé dans une lettre reçue le 8 juillet.

Il note que le Président a communiqué à la Coalition qu’il acceptait la pause pour s’assurer de leur soutien et leur collaboration.

Le Secrétaire général a reçu, par le biais de son Envoyé spécial, des garanties des Houthistes, du Congrès général du peuple et d’autres parties que la pause sera pleinement respectée et qu’il n’y aura pas de violations par aucun combattant se trouvant sous leur contrôle.

Le Secrétaire général attend avec intérêt les engagements de toutes les parties au conflit au Yémen en faveur d’une pause humanitaire inconditionnelle devant commencer vendredi 10 juillet à 23 h 59 (GMT+3) et durer jusqu’à la fin du Ramadan.

Il est impératif et urgent que l’aide humanitaire puisse atteindre sans entrave toutes les personnes vulnérables du Yémen, grâce à une pause humanitaire inconditionnelle.  Il faut garantir aux organisations humanitaires le plein accès, sans entrave, à toutes les parties du pays, y compris en passant par la mer et les aéroports, dans le but d’atteindre les personnes dans le besoin, notamment pour fournir des médicaments essentiels, des vaccins, de la nourriture et de l’eau.

Le Secrétaire général rappelle aux parties en conflit leurs obligations, en vertu du droit international humanitaire, de protéger les civils, et il appelle toutes les parties à contribuer à la prévention d’une catastrophe humanitaire dans le pays.

Le Secrétaire général est reconnaissant envers son Envoyé spécial pour les efforts qu’il déploie afin de continuer à coopérer avec toutes les parties prenantes yéménites, prendre les mesures visant à renforcer la confiance en vue d’un cessez-le-feu durable, et développer un mécanisme pour le retrait des forces, la libération des prisonniers politiques et la reprise d’un processus politique inclusif conformément à la résolution 2216 (2015) du Conseil de sécurité.  Ces mesures feront partie des accords ultérieurs pour lesquels de nouvelles consultations seront nécessaires.

Le Secrétaire général encourage toutes les parties au conflit à assurer leur pleine coopération et leur appui à son Envoyé spécial sur la voie à suivre.  Le Secrétaire général est fermement convaincu que la seule solution durable au conflit au Yémen passe par le dialogue et des négociations politiques pacifiques et inclusives.

Yémen

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) souligne que plus de 21 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire au Yémen –80% de la population- et que des millions de personnes sont exposées à la famine.

Durant la pause humanitaire, les agences humanitaires et leurs partenaires souhaitent avoir accès aux personnes dans le besoin afin de leur fournir des médicaments essentiels, vaccinations, nourriture et eau.

Si un accès adéquat le permet, les agences humanitaires prévoient de stocker des fournitures à travers le Yémen, dont des fournitures alimentaires destinées à des enfants qui sont atteints d’une malnutrition sévère, des abris d’urgence, des structures d’eau et d’assainissement et des fournitures médicales qui pourraient bénéficier à plus de 2,3 millions de personnes, ainsi que de la nourriture pour 1,2 million de personnes pour une durée d’un mois.

Yémen

Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique qu’une récente évaluation a permis d’estimer à près de 13 millions le nombre de personnes se trouvant dans une situation d’insécurité alimentaire au Yémen. 

Depuis que les combats ont éclaté en avril, le PAM a assisté près de 2 millions de personnes dans le pays en fournissant 25 000 tonnes d’aide alimentaire dans 12 gouvernorats.

Syrie

En Syrie, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que plus de 4 millions de Syriens sont maintenant réfugiés dans des pays voisins, soulignant que le conflit syrien est la plus importante crise de réfugiés de ces 25 dernières années.  Selon les chiffres publiés aujourd’hui par le HCR, on compte maintenant 4 013 000 réfugiés syriens.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. António Guterres, a déclaré que l’on se trouve face à la plus grande population de réfugiés à la suite d’un seul conflit en l’espace d’une génération.  Cette population mérite d’être soutenue par le monde car elle continue de vivre dans des conditions terribles et s’enfonce chaque jour dans une pauvreté abjecte, a insisté  M. Guterres.

Au moins 7,6 millions de personnes supplémentaires sont déplacées à l’intérieur de la Syrie, beaucoup d’entre elles dans des circonstances extrêmes ou des endroits difficiles à atteindre.  Davantage d’informations sont disponibles sur le site du HCR.

Le PAM indique qu’il a atteint aujourd’hui la ville syrienne de Tal Abyad, dans le nord de la province de Ar-Raqqa, pour la première fois en huit mois, afin de livrer l’aide alimentaire tant nécessaire à 10 000 habitants.   

Burundi

Le Conseil de sécurité a entendu, ce matin, un exposé du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, et du Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tayé-Brook Zerihoun, sur la situation au Burundi. 

Le Haut-Commissaire a indiqué que le développement d’un phénomène de violence motivée politiquement, doublé de l’histoire du pays marquée par des effusions de sang et atrocités récurrentes, devraient nous alerter sur le potentiel d’une grave crise.  À ce jour, 145 000 personnes ont déjà fui le Burundi vers des pays voisins, et ce mouvement s’est amplifié de manière drastique ces derniers jours.

Il a ajouté que, contrairement à certaines informations, les déplacements massifs de réfugiés ne sont pas le fruit de rumeurs, mais de véritables campagnes d’intimidation et de terreur.  Les réfugiés interviewés par le Bureau des droits de l’homme  en République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda et en Tanzanie continuent de mentionner la milice Imbonerakure comme la principale menace, même si certains citent aussi des militants d’autres groupes qui auraient recours à la violence, ce qui montre une nouvelle tendance inquiétante.

M. Zerihoun a partagé avec le Conseil de sécurité les observations de la  Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB) en rapport avec les élections du 29 juin, qui concluent que l’environnement n’était pas propice à la tenue d’élections libres, crédibles et inclusives.

Il a noté que le communiqué du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) fournissait une voie claire sur le chemin de sortie à suivre.  Les Nations Unies restent prêtes à fournir tout le soutien nécessaire.  Les parties burundaises doivent accepter que le dialogue et le compromis sont la seule voie pour se sortir de cette spirale.

Centrafrique

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) nous informe qu’elle a rapatrié aujourd’hui 20 Casques bleus dans leur pays d’origine.

Cela fait suite à une enquête concernant les incidents du 10 juin, au cours desquels quatre individus arrêtés lors d’opérations sécuritaires étaient apparemment victimes d’un recours excessif à la force qui s’est traduit par la mort de deux d’entre eux et l’hospitalisation d’un troisième.

À cette date, le Chef de la Mission, M. Babacar Gaye, avait déploré le décès et les blessures en soulignant que ces actes risquaient de constituer une grave violation des droits de l’homme et que leurs auteurs devraient être poursuivis.

Région des Grands Lacs

L’ONU et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs ont réaffirmé leur volonté de travailler en étroite collaboration avec la République démocratique du Congo et le Rwanda et les organisations régionales pour le rapatriement des combattants FDLR.

De plus amples détails sont contenus dans un communiqué de presse de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. 

Réunion - Ebola

Les consultations techniques de la Conférence internationale sur le relèvement des impacts du virus à Ebola ont commencé aujourd’hui.  Les consultations menées pat trois pays touchés par Ebola se concentreront sur le processus de relèvement.  Les ministres des finances de la Guinée, du Libéria et du Sierra Leone devraient présenter leur plan de relèvement sur 24 mois.  À 15 heures, dans cette salle, une conférence de presse du Dr. David Nabarro, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la lutte contre Ebola, et de M. Sunil Saigal, Coordonnateur principal contre Ebola du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s’adresseront à la presse pour parler de la conférence de haut niveau qui débutera demain.

Les présidents des pays affectés, ainsi que des représentants de haut niveau de l’Union africaine, de la Banque africaine de développement, de l’Union européenne, de la Banque islamique de développement et d’autres organisations partenaires devraient participer au segment demain en salle du Conseil de tutelle.  Le Secrétaire général prononcera le discours d’ouverture.

À la conclusion de la Conférence, le Dr Nabarro et l’Administratrice du PNUD, Mme Helen Clark, répondront aux questions de la presse, au centre de presse situé entre le Conseil de tutelle et le Conseil économique et social (ECOSOC), au deuxième étage, demain entre 16 h 30 et 18 heures.

De plus amples informations sur la Conférence, dont le programme de travail, les listes des intervenants et autres documents, sont accessibles à l’adresse suivante du site Web: https://ebolaresponse.un.org/recovery-conference.

Alimentation

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) indique que des conditions favorables à la récolte des céréales au niveau mondial devraient assurer une production meilleure que prévue cette année.

Néanmoins, la FAO reste inquiète au sujet d’une nette baisse de la culture de maïs en Afrique subsaharienne, ainsi que de la faible production dans d’autres régions exposées à l’insécurité alimentaire, selon l’indice des prix le plus récent (FPI).

Tableau d’honneur (Contributions financières des États Membres)

Le Myanmar est devenu aujourd’hui le cent-sixième État Membre de l’ONU à avoir réglé la totalité de sa contribution due au titre du budget ordinaire.

Afrique

Demain, le Département de l’information et  l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organisent conjointement une table ronde sur le thème « L’histoire générale de l’Afrique: apprendre et enseigner au sujet de l’héritage africain », à 10 heures dans la salle de conférence 3.

Participeront à cette table ronde Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO; M. Maher Nasser, du Département de l’information; et les Représentants permanents du Kenya et du Brésil, ainsi que l’Observateur permanent de l’Union africaine.  Cet évènement public a lieu, dans le cadre du programme éducatif du DPI pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Conférence de presse demain

Conférence de presse de M. Ernesto Samper Pizano, Secrétaire général de l’Union des nations de l’Amérique du Sud (UNASUR) et ancien Président de la Colombie, après sa réunion avec le Secrétaire général, demain à 17 heures, dans la salle du Point de presse. 

 

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