Un an après le début du conflit au Soudan du Sud, Ban Ki-moon appelle les leaders des deux parties à trouver un accord équilibré pour commencer la phase de gouvernance

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a fait aujourd’hui, la déclaration suivante:

Cela fait un an aujourd’hui que le conflit a commencé dans la plus jeune nation du monde, le Soudan du Sud.  Je suis consterné et déçu que les parties ne soient pas encore parvenues à un accord de paix complet.  Les ambitions personnelles des dirigeants du Soudan du Sud ont mis en péril l’avenir de toute une nation.  Des dizaines de milliers de Sud-Soudanais sont morts.  1,9 million de personnes ont été déplacées par le conflit et des millions d’autres ont été rendues vulnérables face à l’insécurité alimentaire.  C’est tragique et inacceptable.  Les tueries doivent cesser maintenant.  Les bases mêmes de la lutte pour l’indépendance du pays -un nouveau départ qui était censé être fondé sur la tolérance, la bonne gouvernance, la responsabilité et l’unité – sont en train de disparaître sous nos yeux.

J’en appelle une fois encore aux dirigeants des deux parties pour qu’ils se mettent d’accord sur un accord inclusif qui équilibre les pouvoirs, afin de démarrer une phase de gouvernance qui, à la fois, règle les causes profondes du conflit et garantisse la responsabilité pour les crimes commis au cours de l’année dernière.  Ils doivent mettre fin à la culture d’impunité afin que la réconciliation et une culture de paix durable soient réalisées.

J’en appelle à la communauté internationale pour appuyer de tout son poids le processus de paix mené par l’Autorité intergouvernementale sur le développement, et je félicite le Conseil de l’Union africaine pour la paix et la sécurité d’avoir créé un comité spécial de chefs d’État à cette fin.  Les Nations Unies resteront pleinement engagées à soutenir le processus de paix, assurer la protection des civils et fournir l’aide humanitaire.