SC/11605-IK/693

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant les attaques terroristes perpétrées par l’État islamique d’Iraq et du Levant

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, Mme María Cristina Perceval (Argentine):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné la série infernale d’attentats-suicides, d’attentats à la voiture piégée et autres attaques perpétrés à Bagdad et dans les provinces environnantes ces derniers jours par l’organisation terroriste opérant sous le nom d’« État islamique d’Iraq et du Levant », qui ont causé la mort de dizaines d’Iraquiens, dont un membre élu du parlement de la province de Bassora et le chef de la police de la province d’Anbar.

Les membres du Conseil ont encore une fois exprimé leur profonde indignation devant tous les Iraquiens et les ressortissants d’autres États qui ont été tués, enlevés, violés ou torturés par l’État islamique, et le fait que cette organisation recrute et utilise des enfants.  Ils ont souligné qu’il faut que les auteurs ou les responsables de violations du droit international humanitaire ou des droits de l’homme ou d’atteintes à ces droits en Iraq répondent de leurs actes, notant que certains de ces actes peuvent constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.  Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement iraquien et à la communauté internationale de s’employer à faire en sorte que tous les auteurs sont traduits en justice.  Ils ont exhorté la communauté internationale, agissant conformément au droit international, à renforcer et élargir l’appui fourni au Gouvernement iraquien, notamment aux forces de sécurité iraquiennes, pour lutter contre l’État islamique et les groupes armés qui lui sont associés.

Les membres du Conseil ont souligné que l’État islamique doit être défait et qu’il faut mettre un terme à l’intolérance, à la violence et à la haine qui sont son credo.  Ils ont en outre souligné que les gouvernements et les institutions, notamment ceux de la région la plus touchée, doivent conjuguer leurs efforts pour lutter contre l’État islamique, le Front Al-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, comme il est indiqué dans les résolutions 2161 (2014), 2170 (2014) et 2178 (2014) du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il faut combattre par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies, les menaces contre la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels que soient leur mobile et le moment où ils sont commis et quels qu’en soient les auteurs.

Les membres du Conseil ont condamné la persécution systématique de membres de minorités, comme les yézidis et les chrétiens, et ceux qui refusent l’idéologie extrémiste de l’État islamique et des groupes armés qui lui sont associés en Iraq.  Ils ont réaffirmé que des attaques généralisées ou systématiques dirigées contre des populations civiles constituent un crime contre l’humanité, dont les responsables doivent répondre.  Toutes les parties, y compris l’État islamique et les groupes armés qui lui sont associés, doivent respecter le droit international humanitaire et notamment l’obligation de protéger la population civile.  Les membres du Conseil demandent instamment à toutes les parties de mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme, de garantir le libre passage des secours humanitaires et de faciliter la livraison de l’aide aux personnes qui fuient la violence.

 

 

 

 

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