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SC/11389

Le Comité du Conseil de sécurité concernant la République centrafricaine liste trois individus soumis à des mesures imposées par la résolution 2134 (2014)

9/5/2014
Conseil de sécuritéSC/11389
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LE COMITÉ DU CONSEIL DE SÉCURITÉ CONCERNANT LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE LISTE TROIS INDIVIDUS

SOUMIS À DES MESURES IMPOSÉES PAR LA RÉSOLUTION 2134 (2014)


Le 9 mai 2014, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 2127 (2013) concernant la République centrafricaine a approuvé la liste suivante des personnes soumises aux mesures imposées par les paragraphes 30 et 32 de la résolution 2134 (2014):


François Yangouvonda Bozizé


Nom:Bozizé

Prénom: François Yangouvounda

Alias:Bozizé Yangouvonda

Date et lieu de naissance:14 octobre 1946, à Mouila (Gabon)

Passeport/signalement:fils de Martine Kofio

Titre/justification: S’est livré ou a apporté un appui à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République centrafricaine. Depuis le coup d’État du 24 mars 2013, Bozizé a apporté un appui matériel et financier à des miliciens qui s’emploient à faire dérailler la transition en cours et à le ramener au pouvoir.  François Bozizé a, en liaison avec ses partisans, encouragé l’attaque du 5 décembre 2013 contre Bangui.  La situation en République centrafricaine s’est rapidement détériorée après cette attaque des forces antibalaka qui a fait 700 morts.  Depuis lors, Bozizé poursuit ses opérations de déstabilisation et s’efforce de fédérer les milices antibalaka pour entretenir les tensions dans la capitale de la République centrafricaine.  Il a tenté de réorganiser de nombreux éléments des forces armées centrafricaines qui s’étaient dispersés dans la campagne après le coup d’État.  Les forces qui lui sont loyales participent désormais aux représailles menées contre la population musulmane du pays.  Bozizé a demandé à ses milices de poursuivre les atrocités contre le régime actuel et les islamistes.


Nourredine Adam


Nom:Adam

Prénom: Nourredine

Alias: Nourredine Adam; Nureldine Adam; Nourreldine Adam; Nourreddine Adam

Date et lieu de naissance:1970, à Ndele (République centrafricaine)

Autres dates de naissance: 1969, 1971

Passeport/signalement:

Titre/justification: S’est livré ou a apporté un appui à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République centrafricaine.   Noureddine est l’un des premiers dirigeants de la Séléka dans l’histoire du mouvement.  Il se désigne tout à la fois comme général et président de l’un des groupes de rebelles armés de la Séléka, la CCJP centrale, groupe précédemment connu sous le nom de Convention des patriotes pour la justice et la paix ainsi que sous l’acronyme CPJP.  En tant qu’ancien chef de la faction « fondamentale » de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP/F), il était le coordonnateur militaire de l’ex-Séléka pendant les offensives au sein de l’ancienne rébellion en République centrafricaine entre le début décembre 2012 et mars 2013.  Sans la participation de Noureddine, la Séléka aurait vraisemblablement été incapable d’arracher le pouvoir à l’ancien Président du pays, François Bozizé.  Depuis la nomination de Catherine Samba-Panza comme Présidente par intérim, le 20 janvier 2014, il a été l’un des principaux artisans du retrait tactique de l’ex-Séléka à Sibut, avec pour objectif de créer un bastion musulman dans le nord du pays.  Il avait de toute évidence exhorté ses forces à résister aux injonctions du gouvernement de transition et des chefs militaires de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA).  Noureddine dirige activement l’ex-Séléka, les anciennes forces de la Séléka qui ont été dissoutes par Djotodia en septembre 2013, et il dirige les opérations menées contre les quartiers chrétiens tout en continuant de fournir un appui important et des instructions à l’ex-Séléka opérant en République centrafricaine.


A préparé, donné l’ordre de commettre ou commis, en République centrafricaine, des actes qui violent le droit international des droits de l’homme ou le droit international humanitaire. Après la prise de Bangui par la Séléka.  Le 24 mars 2013, Nourredine Adam a été nommé Ministre de la sécurité, puis Directeur général du Comité extraordinaire de défense des acquis démocratiques (CEDAD), service de renseignements centrafricain aujourd’hui défunt.  Le CEDAD, qui lui servait de police politique personnelle, s’est livré à de nombreuses arrestations arbitraires, des actes de torture et des exécutions sommaires.  En outre, Noureddine était l’un des principaux personnages à l’origine de l’opération sanglante menée à Boy Rabe.  En août 2013, les forces de la Séléka ont investi Boy Rabe, quartier de la capitale centrafricaine considéré comme un bastion des partisans de François Bozizé et de son groupe ethnique.  Sous prétexte de rechercher des caches d’armes, les soldats de la Séléka auraient tué de nombreux civils et se seraient livrés à une vague de pillages.  Lorsque ces attaques s’étendirent à d’autres quartiers, des milliers de résidents envahirent l’aéroport international, perçu comme un lieu sûr en raison de la présence de troupes françaises, et en ont occupé la piste.


A apporté un appui aux groupes armés ou aux réseaux criminels par l’exploitation illégale des ressources naturelles.  Début 2013, Nourredine Adam a joué un rôle important dans les réseaux de financement de l’ex-Séléka.  Il s’est rendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis pour recueillir des fonds en faveur de l’ancienne rébellion.  Il a également agi comme facilitateur auprès d’un réseau de trafic de diamants tchadien opérant entre la République centrafricaine et le Tchad.


Lévy Yakété


Nom:Yakété

Prénom: Lévy

Alias:Lévi Lakité; Lévy Yakité

Date et lieu de naissance:14 août 1964, à Bangui (République centrafricaine)

Autre date de naissance: 1965

Passeport/signalement:fils de Pierre Yakété et de Joséphine Yamazon

Titre/justification: S’est livré ou a apporté un appui à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République centrafricaine.   Le 17 décembre 2013, Yakité est devenu le coordonnateur politique d’un nouveau groupe rebelle antibakala, le Mouvement de résistance populaire pour la refondation de la Centrafrique.  Il a participé directement à la prise de décisions du groupe rebelle dont les actes, commis notamment le 5 décembre et depuis cette date, ont compromis la paix, la stabilité et la sécurité de la République centrafricaine.  En outre, ce groupe a été explicitement désigné comme responsable de ces actes dans les résolutions 2127 (2013), 2134 (2014) et 2149 (2014).  Yakité est accusé d’avoir ordonné l’arrestation de personnes ayant des liens avec la Séléka, commandé des attaques contre des opposants au Président Bozizé et recruté de jeunes miliciens pour agresser à la machette les personnes hostiles au régime.  Étant resté dans l’entourage de François Bozizé après mars 2013, il a rejoint le Front pour le retour à l’ordre constitutionnel en Centrafrique (FROCCA), qui a pour objectif de ramener le Président déchu au pouvoir par tous les moyens nécessaires.  À la fin de l’été 2013, il s’est rendu au Cameroun et au Bénin pour tenter d’y recruter des combattants contre la Séléka.  En septembre 2013, il a tenté de reprendre le contrôle des opérations menées par les combattants proBozizé dans les villes et les villages près de Bossangoa.  Yakété est également soupçonné d’encourager la distribution de machettes aux jeunes chrétiens sans emploi pour faciliter les attaques contre les musulmans.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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