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POP/1030

Commission de la population: adoption d’un texte sur l’application du Programme d’action du Caire « faible » pour les uns et « contraire aux principes agréés » pour les autres

11/04/2014
Conseil économique et socialPOP/1030
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de la population et du développement            

Quarante-septième session                                  

10e & 11e séances – matin & après-midi


COMMISSION DE LA POPULATION: ADOPTION D’UN TEXTE SUR L’APPLICATION DU PROGRAMME D’ACTION DU CAIRE

« FAIBLE » POUR LES UNS ET « CONTRAIRE AUX PRINCIPES AGRÉÉS » POUR LES AUTRES


Après des négociations-marathon, c’est à 6 heures du matin, ce samedi 12 avril, que les membres de la Commission de la population et du développement ont finalement adopté la résolution sur l’état de la mise en œuvre du Programme d’action du Caire de 1994*, mettant ainsi fin à une session entamée le 7 avril dernier. 


Malgré un dépassement de 12 heures sur le délai imparti, les délégations ont été nombreuses à prendre la parole pour critiquer un texte « faible », selon les uns, « contraire aux principes agréés » pour les autres, et finalisé dans l’opacité, s’il faut en croire la représentante des Philippines, auteure d’une motion d’ordre. 


La résolution, qui se fonde sur le « Plan directeur pour le suivi du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement au-delà de 2014 » présentée par le Secrétaire général de l’ONU, appelle les gouvernements à reconnaître les liens importants entre les priorités dudit Programme et le développement durable et à tenir compte de l’expérience de sa mise en œuvre, au cours de ces 20 dernières années, dans l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015.


La résolution exhorte les gouvernements à combler les lacunes s’agissant des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de l’autonomisation des femmes et des filles et de l’inégalité des progrès dans l’accès aux services de santé, y compris la santé sexuelle et reproductive.  Elle reconnaît le droit des parents à guider les adolescents dans tout ce qui a trait aux questions sexuelles et reproductives.


Elle réaffirme surtout le droit souverain de chaque État à mettre en œuvre les recommandations du Programme d’action et de cette résolution, conformément aux lois nationales et aux priorités en matière de développement, dans le plein respect des différentes valeurs religieuses et éthiques et des contextes culturels, et dans celui des droits de l’homme universellement reconnus, à l’échelle internationale. 


La résolution, comme l’a fait remarquer la représentante de la Norvège ne mentionne ni les droits, ni l’orientation, ni l’identité sexuels et encore moins la violence et la discrimination dont font l’objet les personnes concernées.  Où est passé « la volonté politique » d’aller de l’avant dont tout le monde a parlé durant la session? s’est insurgée la représentante des Philippines qui a dénoncé la « peur » de toucher à la question de l’orientation et de l’identité sexuelles et la « peur de regarder la réalité en face ». 


Que diraient les négociateurs du Programme d’action du Caire, s’est demandé le représentant de l’Union européenne, s’ils voyaient que des principes sur lesquels ils étaient tombés d’accord font l’objet de tant d’objections, 20 ans plus tard.  Au nom du Groupe des États d’Afrique dont s’est dissociée l’Afrique du Sud, le représentant du Kenya a plutôt fustigé une tentative de renégocier le Programme d’action du Caire, en y ajoutant des concepts « nouveaux et controversés » comme « l’éducation sexuelle complète ».  


Il est important, a-t-il prévenu, que la Commission se garde d’imposer des notions liées à des questions personnelles qui échappent au droit international.  Les droits et l’éducation sexuels ne sont pas les seuls éléments nécessaires au développement durable, comme la résolution veut le faire croire, a renchéri le représentant de l’Indonésie, appuyé par plusieurs autres délégations.


Même s’il aurait préféré quitter la salle avec une reconnaissance claire des droits sexuels, de l’orientation et de l’identité sexuelles, le représentant du Brésil s’est dit tout de même heureux que le vingtième anniversaire du Programme d’action ait été marqué par un document substantiel et complet.  Le consensus, a-t-il dit, est une donnée importante à l’ONU et un élément clef des progrès.  La résolution se félicite d’ailleurs de la session extraordinaire que l’Assemblée générale a prévu de tenir en septembre prochain pour renouveler l’appui aux actions requises pour parvenir à une pleine mise en œuvre des objectifs du Programme d’action du Caire.   


*À paraître


DÉBAT GÉNÉRAL CONSACRÉ À L’EXPÉRIENCE DES PAYS DANS LE DOMAINE DE LA POPULATION


Déclarations


Mme JEANNE BYAJE (Rwanda) a réaffirmé la pertinence du Programme d’action du Caire pour le programme de développement pour l’après-2015 et a appelé toutes les parties prenantes à démontrer, de manière urgente, leur volonté et leur engagement en faveur de ce Programme en mobilisant les ressources financières pour répondre aux défis de la population et du développement dans le monde.  Elle a souligné l’importance pour les pays de disposer des données ventilées par sexe et fiables pour mettre en œuvre le Programme d’action.  Elle a appelé les parties prenantes à renforcer les capacités des experts et institutions locales, dans la collecte, l’analyse et l’utilisation des données pour garantir des décisions basées sur le faits des processus transparents de suivi et de redevabilité dans les aspects du Programme d’action au-delà de 2014. 


Entre 1978 et 2012, a dit la représentante, la population du Rwanda est passée de 4,8 millions d’habitants à 10,5 millions dont 16,5% vit dans les zones urbaines.  Le recensement de 2012 a confirmé que 62% de la population a moins de 25 ans et 41% moins de 15 ans.  Après avoir passé en revue les résultats des mesures prises par son pays, entre autres pour réaliser le dividende démographique, la représentante a affirmé que le Rwanda continuera d’investir dans un accès universel et fondé sur les droits à la planification familiale, à la santé, dont la santé reproductive, et à une éducation de qualité.  Il continuera à adopter des politiques économiques créatrices d’emplois et à assurer une utilisation responsable des fonds publics.  Gardant à l’esprit que les femmes jouent un rôle clef dans le développement économique, le Gouvernement du Rwanda continuera de mettre en place un cadre juridique et institutionnel pour la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, appuyé par une volonté politique et un engagement fort. 


M. CALEB OTTO (Palaos) a expliqué que la Constitution de son pays garantit les droits de tous ses citoyens, sans discrimination religieuse, ethnique et sexuelle.  Il a fait valoir le rôle important dévolu dans son pays aux femmes et aux filles, qui choisissent par exemple les chefs de communautés et adoptent les plans d’action locaux, ce qui ne fait que renforcer davantage leur position au sein de la société.  Hommes et femmes bénéficient à part égale d’une éducation gratuite, ces dernières étant même sensiblement plus nombreuses à être scolarisées, a souligné la représentante.  Les cinq membres de la Cour suprême sont des femmes, et plusieurs autres sont ministres, a-t-elle ajouté.  Mais nous reconnaissons qu’il existe encore des cas de violences domestiques, tandis que la mortalité des jeunes est encore trop élevée à cause du tabagisme, une des maladies non transmissibles les plus répandues à Palaos, a déploré la délégation, qui a également évoqué la vulnérabilité particulière des femmes face aux changements climatiques.


Mme HELEN BECK (Îles Salomon) a souligné que le changement climatique est un des défis majeurs auxquels est confronté son pays.  Sa fréquence et son intensité définissent et compromettent désormais les efforts de développement durable et la mise en œuvre du Programme d’action du Caire.  La semaine dernière, a rappelé la représentante, 20 personnes sont mortes et 50 000 ont été affectées par de graves inondations.  L’autonomisation des femmes et de leurs communautés s’éloigne, maintenant qu’elles voient leurs terres se faire littéralement avaler par la mer.  L’acidification des océans ne cesse de menacer les moyens de subsistance de toutes les populations côtières, en particulier les plus vulnérables.  La représentante a appelé à un nouvel esprit de partenariat dans le programme de développement pour l’après-2015, fondé sur une préoccupation commune face à la survie de l’humanité et sur le travail qu’il faut pour stabiliser la hausse de la température mondiale en deçà de 1,5°C. 


Il ne peut y avoir de développement durable sans un objectif spécifique aux changements climatiques pour soigner la planète et la maintenir en bonne santé.  Il faut reconnaître les vulnérabilités particulières des pays les moins avancés (PMA) et des petits États insulaires en développement.  Ces pays espèrent que les Nations Unies mettront en place des partenariats orientés vers les moteurs de l’économie que sont les énergies renouvelables, la reforestation, les investissements dans le secteur productif, les petites exploitations agricoles et la construction des infrastructures essentielles pour atténuer les effets des changements climatiques et édifier des sociétés résilientes. 


M. WILMER ALFONZO MÉNDEZ GRATEROL (Venezuela) a expliqué que son pays s’appuyait sur l’envoi de missions sociales pour garantir les droits à la santé, à l’éducation et l’alimentation sur l’ensemble de son territoire.  Un des grands progrès réalisés par le Venezuela a été l’élimination complète de l’analphabétisme, comme l’a reconnu en 2005 l’UNESCO.  En outre, depuis 15 ans, dans les systèmes de santé publics, pratiquement 100% des accouchements sont médicalisés, s’est félicitée la représentante.  Son gouvernement, a-t-elle affirmé, est également engagé en faveur de la participation des personnes handicapées, pour que celles-ci puissent jouir de leurs droits à part égale avec le reste de leurs compatriotes.  M. Graterol a rappelé que la Constitution interdisait la discrimination fondée sur l’appartenance religieuse, sexuelle ou ethnique.  L’habitat et le logement décent demeurent l’un des chantiers les plus importants en cours au Venezuela, a-t-elle ajouté.


M. YAVUZ SELIM ÇUBUKCU (Turquie) a mis l’accent sur ce que le Programme d’action du Caire doit « garder » au-delà de 2014.  Les questions liées à la condition de la femme doivent être plus visibles et figurer parmi les priorités des priorités.  L’indépendance et l’autonomisation des femmes ne devraient pas seulement être codifiées par la loi mais aussi mises en œuvre dans la pratique.  Comment parvenir au développement durable si l’on ignore l’égalité des sexes, soit 50% de la population mondiale?  Les inégalités d’accès à la santé sexuelle et reproductive doivent être soulignées et les gouvernements doivent promouvoir le droit de la femme de choisir et faire une priorité de la prévention des avortements non médicalisés, compte tenu de ses liens avec la mortalité maternelle.  Il faut aussi souligner au-delà de 2014, que l’accès à la planification familiale est un droit de l’homme, tout comme il faut lutter, sous l’angle des droits de l’homme, contre les pratiques, coutumes et traditions néfastes.


Le représentant a ensuite fait part des progrès enregistrés dans son pays, en soulignant par exemple, que pendant ces 10 dernières années, toutes les dispositions discriminatoires ont été supprimées du cadre juridique.  Pour réaliser pleinement l’agenda post-2014, a-t-il insisté, il est essentiel d’établir une meilleure collaboration aux niveaux international et national ainsi que des mécanismes de contrôle et de suivi, fondés sur des objectifs et des indicateurs réalistes.


M. AHMAD BOURJI (Yémen) a rappelé la proposition présentée par le Groupe des 77 et la Chine de confier le suivi de l’application du Programme d’action du Caire au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), qui pourrait fournir une analyse détaillée des lacunes à combler par les États Membres.  Parmi les questions prioritaires, a-t-il dit, il faut veiller au respect des droits de l’homme, à l’autonomisation des femmes, à la participation des jeunes, à l’élimination de l’analphabétisme dans les zones rurales et à la protection des groupes vulnérables, jeunes et personnes âgées au premier chef.  Le représentant a par ailleurs rappelé l’importance de parvenir à une couverture de santé universelle, d’investir dans la planification familiale et de prendre des mesures pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles.  Dans ce contexte, il a demandé aux pays développés d’augmenter leur assistance pour permettre aux pays en développement de réaliser l’ensemble de ces droits.


M. TSHERING JAMTSHO (Bhoutan) a indiqué que si la population a augmenté, le taux de croissance démographique n’a cessé de décliner.  Le Bhoutan, s’est-il  félicité néanmoins, a réalisé les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la mortalité maternelle et à l’élimination de la pauvreté.  Il a fait des progrès remarquables dans la qualité de l’éducation.  Mais, a avoué le représentant, le chômage des jeunes reste élevé et le pays continue de souffrir de la myriade de défis propres aux pays montagneux en développement.  Les maladies non transmissibles sont en hausse, les taux de fertilité baissent et la population vieillit, sans oublier le défi qui consiste à améliorer le sort des enfants dans les régions reculées.  Il faut donc faire plus et c’est la raison pour laquelle le Bhoutan reste attaché au Programme d’action du Caire dont les principes sous-tendent les indicateurs du Bonheur national brut (BNB).


M. KASSOUM BIKIENGA (Burkina Faso) a cité les progrès de son pays en matière de scolarisation des filles et d’accès aux méthodes de contraception.  Il a cité l’adoption d’une loi sur la santé de la reproduction en 2005, l’adoption d’une autre contre les mutilations génitales en 1996, et l’autorisation de l’avortement sous certaines conditions.  Parmi les défis, le représentant a cité la maîtrise de la croissance démographique, l’élimination des pratiques culturelles néfastes telles que les mutilations génitales et le mariage précoce, la prise en compte effective des questions de population dans les plans nationaux de développement, et la garantie de l’accès aux droits reproductifs pour tous.  Il a aussi dit la nécessité pour le Burkina Faso de renforcer les relations avec les partenaires techniques et financiers, la société civile, les communautés de base et le secteur privé.


M. GAREN NAZARIAN (Arménie) a rappelé que la mise en œuvre du Programme d’action dans son pays a commencé pendant une période critique quand de nombreux pays de la région passaient par une transition démocratique et économique, expérimentant des difficultés sociales et économiques.  Malgré ces difficultés et une guerre imposée, l’Arménie a été capable de faire des progrès significatifs dans la mise en œuvre du Programme d’action, grâce aux décisions exécutives et législatives prises au cours de ces 20 dernières années.  Mais beaucoup reste à faire, a reconnu le représentant après avoir passé en revue les mesures prises dans son pays et leurs résultats.  Il a estimé qu’il faut faire plus s’agissant des droits sexuels et reproductifs, de la lutte contre le VIH/sida, de la violence domestique, de l’accès à l’avortement médicalisé, des droits des personnes âgées et des jeunes et des disparités entre zones rurale et urbaine.


M. JEAN RENE CAMARA (Guinée) a noté, parmi les progrès réalisés depuis la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), que la prise de conscience de l’importance des questions de population s’affirme de plus en plus au sein de la famille et de toutes les communautés sociales guinéennes, grâce aux initiatives de l’État fortement appuyées par la communauté internationale, dont les institutions des Nations Unies.  Néanmoins, les indicateurs sociaux et démographiques indiquent en 2013 des tendances mitigées, a-t-il indiqué.  Il a donné l’exemple de la perpétuation, dans la société traditionnelle guinéenne, des rapports inégaux de genre, ainsi que de la dégradation de l’environnement liée à la pression démographique et à la persistance des méthodes de culture traditionnelles.  Il a considéré que l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action du Caire au-delà de 2014 est une opportunité de renouvellement d’engagements plus efficaces.  La Guinée entend faire face avec détermination aux nombreux défis tels que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a-t-il dit.  Il a estimé que le développement inclusif et durable ne sera possible que grâce à des investissements dans la planification et la construction de villes durables, et au renforcement des liens ville-campagne. 


Mme MARIANNE BIBALOU (Gabon) a expliqué que le Gabon, qui a une faible population, mène une politique nataliste et accorde une place primordiale à son peuple, comme en témoignent le Plan stratégique Gabon émergent de 2012-2016 et la Stratégie de développement humain récemment mise au point.  S’agissant de l’éducation, l’État assure la gratuité de l’enseignement et rend l’école obligatoire de 6 à 16 ans pour tout enfant gabonais ou étranger vivant au Gabon, sans discrimination de sexe, a indiqué la représentante.  « En matière de santé, notre pays s’attelle à mettre en place, outre des installations et équipements sanitaires, des campagnes de sensibilisation sur les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida. »  Par ailleurs, a poursuivi Mme Bibalou, la distribution gratuite des antirétroviraux aux malades ainsi que la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, font partie des actions concrètes prises par le Gouvernement.  Afin d’accroître l’intégration des personnes âgées dans le processus de développement, un mécanisme de couverture médicale assurant la gratuité des soins aux personnes âgées a été établi, de même que la création d’un panier minimum vieillesse.  Enfin, en ce qui concerne la mortalité maternelle, des efforts considérables sont mobilisés dans le cadre de l’engagement du Gabon dans la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA), initiée par le FNUAP.


M. RIALUTH SERGE VOHOR, Ministre de la santé de Vanuatu, a rappelé que son pays est un petit État insulaire du Pacifique dont 70% de la population vit en milieu rural.  Vanuatu, a-t-il dit, partage donc les préoccupations des autres îles du Pacifique et en tant que pays souverain, il a contribué à l’action commune pour préserver la dignité et les droits de l’homme des individus.  Vanuatu fait partie des organisations et fora régionaux où il contribue à répondre aux besoins des populations.  Vanuatu est pleinement engagé dans la mise en œuvre du Programme d’action du Caire au-delà de 2014 et son action est guidée par plusieurs documents.  Après avoir dressé la liste de ces documents dont le Programme d’actions prioritaires 2006-2015, le représentant a souligné que les questions liées à la population et au développement participent d’un ordre du jour régional et mondial.  Vanuatu ne peut pas les résoudre seul et remercie ses nombreux partenaires au développement dont l’ONU, le Fonds mondial, l’Australie et le Japon.


M. BADRI POKHREL, Sous-Secrétaire d’État à la santé et à la population du Népal, a indiqué que son pays était en bonne voie pour réaliser la plupart des OMD dans les délais prévus.  La difficulté réside cependant dans le maintien de cette tendance et de la qualité des services, a-t-il tempéré.  Dans le domaine de la santé, la majorité des objectifs ont été atteints à l’exception de quatre, dont ceux qui concernent les services de santé sexuelle et reproductive et les traitements antirétroviraux.  Les objectifs relatifs à la pauvreté et à la faim devraient être atteints d’ici à 2015, a-t-il ajouté.  M. Pokhrel a estimé que l’égalité des sexes ne peut pas être atteinte sans une participation économique, sociale et politique des femmes et des filles, ni sans la garantie de leurs droits sexuels et reproductifs.  Il a réaffirmé à cet égard l’engagement de son pays en faveur d’un accès universel aux services tels que l’avortement et l’éducation sexuelle. 


Le Népal s’est engagé à faire en sorte que les pratiques socioéconomiques et culturelles nuisibles pour la santé ne constituent pas un obstacle à l’accès gratuit aux services de santé pour les femmes marginalisées et vulnérables, comme les migrantes, les femmes handicapées, celles affectées par un conflit et celles appartenant à une minorité sexuelle.  Il a ensuite détaillé les politiques et lois adoptées pour lutter contre le chômage, améliorer la santé et impliquer davantage les jeunes et les personnes âgées dans la prise de décisions. 


Mme IRYNA KUSHNIR (Ukraine) a indiqué que la disparité salariale entre hommes et femmes est passée de 35% à 22% au cours de la dernière décennie.  Il a cité la création de crèches et de services de l’enfance pour permettre aux jeunes parents de poursuivre leurs études.  Il a parlé de plusieurs projets pour réduire la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant et la propagation du virus.  Il a aussi souligné le développement d’une université du troisième âge pour aider cette génération à rester en phase avec les connaissances.  Il a indiqué que le développement de services de planification familiale a permis de réduire le nombre des avortements et des maladies sexuellement transmissibles.    


M. ALI SAID MOHAMED (Comores) a indiqué que son pays a mis en place, dès 1994, des réformes dans le secteur de la santé axées sur la décentralisation des structures de soins, la participation communautaire et le renforcement des prestations de soins primaires.  En outre, en 2009, le pays a finalisé sa Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté.  Il a recensé les progrès accomplis grâce à ces mesures, tels que la baisse des taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans et de mortalité maternelle.  Les progrès les plus significatifs sont enregistrés dans le domaine de la santé, dans la lutte contre le paludisme dont le taux de prévalence est passé de 34,5% en 1990 à 9% en 2012, a-t-il ajouté.  Il a aussi signalé que le taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié est passé de moins de 60% en 2003 à 85% en 2012.  Pour ce qui est de la planification familiale, le Gouvernement a mis à la disposition des femmes des services gratuits et de bonne qualité, a-t-il indiqué, tout en regrettant que le taux d’usage de la contraception stagne à 19,5%.  Le représentant a ensuite parlé des progrès accomplis dans le domaine de l’éducation et en termes de lutte contre la pauvreté, notamment grâce au microcrédit.  Enfin, il a signalé que son pays a ratifié en 1995 la Convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et souscrit à la Déclaration et la Plateforme de Beijing. 


M. ALIER DENG, Directeur général pour les relations multilatérales au Ministre des affaires étrangères du Soudan du Sud, a affirmé que l’investissement dans l’éducation des filles et des garçons est devenu une priorité pour son Gouvernement, qui s’efforce aussi de renforcer son système de santé et de lutter contre les taux élevés de mortalité maternelle et infantile.  Une Commission de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose a également a été établie, a poursuivi le représentant.  Le Soudan du Sud, a-t-il dit, s’est également doté de politiques visant à mettre fin aux discriminations, notamment vis-à-vis des femmes, en particulier les mariages forcés.  Enfin, il a créé un Bureau national de la statistique pour disposer des capacités de suivi de l’expansion démographique, très importante, et pleinement l’intégrer à ses initiatives de développement.


M. LAZIZ KARAEV (Ouzbékistan) a dit que le bien-être social est au cœur des préoccupations de son gouvernement.  Il a parlé de la condition de la femme qui doit être améliorée; 62% des femmes actives travaillant dans la fonction publique.  Les conditions de vie des populations rurales sont une autre préoccupation, a dit le représentant qui a énuméré les actions de son gouvernement, en insistant sur la santé maternelle et infantile et sur l’accès à l’éducation.


M. ABDOULIE BAH (Gambie) a affirmé que depuis 1994, la Gambie avait prouvé son engagement en faveur de la mise en œuvre du Programme d’action du Caire.  Le Gouvernement de la Gambie, a-t-il dit, croit fermement dans les principes d’accès universel aux services de santé reproductive, y compris ceux liés au VIH/sida, et reconnaît le droit des femmes et des hommes à être informés et à bénéficier des méthodes de planification familiale sûres, efficaces, abordables et acceptables.

Il a indiqué que le Gouvernement avait fait des progrès significatifs en garantissant désormais des services de santé efficaces et abordables à tous, en particulier des soins de santé maternelle dans des centres de santé reproductive régionaux.  Les indicateurs de santé s’en sont trouvés améliorés, a-t-il dit, en en citant quelques-uns, comme le taux de mortalité maternelle, passé de 730 décès pour 100 000 naissances en 2001 à 536 en 2013.  En revanche, certains problèmes subsistent, comme l’usage des moyens contraceptifs, qui, a-t-il précisé, demeure trop faible.


M. WALLACE, Vice-Ministre des affaires économiques du Libéria, a rappelé l’engagement de son pays en faveur du Programme d’action du Caire, qu’illustrent ses efforts pour inscrire dans sa législation l’ensemble des dispositions de ce document.  Cette préoccupation est d’autant plus importante pour le Libéria que son peuple est impatient de jouir des dividendes de la paix après le conflit qui y a sévi pendant des années, a-t-il fait observer.  Il a réaffirmé en conclusion que sa délégation s’efforcerait de trouver un terrain d’entente avec le reste des États Membres pour parvenir à un document de consensus équilibré sur l’examen de la mise en œuvre du Programme d’action au-delà de 2014.


Mme EVGENIYA IVANOVA (Bulgarie) a dit que relever les défis mondiaux requière une approche globale et des efforts significatifs par des gouvernements qui doivent développer des stratégies nationales efficaces, intégrées et cohérentes tournées vers l’élimination des inégalités et de l’exclusion sociale.  La Bulgarie considère que l’intégration sociale des groupes marginalisés ainsi que des personnes handicapées est une condition sine qua non pour créer une société pour tous, fondée sur la justice sociale et l’égalité des chances.  La postérité des sociétés est impensable sans la participation et l’autonomisation des femmes, y compris la réalisation de leurs droits sexuels.  Investir dans la jeunesse, dans la santé et l’éducation est la condition de la croissance économique et du développement social, a conclu le représentant. 


M. KAMAL HASSOUNEH (Palestine) a rappelé l’attachement de l’Autorité palestinienne à la réalisation des droits de l’homme, de l’égalité, de la paix, de la sécurité et de l’accès aux services de santé sexuelle et procréative pour l’ensemble de son peuple.  Pour y parvenir, il faudra adopter des politiques et des programmes à court et à long termes, améliorer les services sociaux disponibles en s’alignant sur les principes des droits de l’homme, amender la législation pertinente.  La Palestine, a assuré la délégation, œuvrera de manière positive en ce sens, s’engageant à élargir les services de planification familiale, avec l’appui du FNUAP.


Mme JANE J. CHIGIYAL (Micronésie) a indiqué que comme le taux de grossesse chez les adolescentes est toujours élevé –43 pour 1 000- le pays reconnaît la nécessité de protéger les droits des jeunes gens et de leur offrir une éducation sexuelle complète et des services de santé sexuelle et reproductive.  Le pays, s’est-elle félicitée, n’a enregistré aucun décès maternel depuis 2008.  Mais comme il est composé de 607 îles différentes, il n’écarte pas l’idée que certains cas pourraient lui échapper.  C’est la raison pour laquelle le Gouvernement n’épargne aucun effort pour améliorer les services de soins obstétriques.  L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes restent une priorité en Micronésie.  Avec l’aide du FNUAP, le pays mène d’ailleurs une étude pour mieux comprendre la situation actuelle en matière de violence faite aux femmes et prendre les meilleures politiques pour améliorer leur accès à la santé et à une vie à l’abri de la violence. 


Il est clair que le pays fait des progrès.  Mais ces progrès, a prévenu la représentante, risquent d’être anéantis si les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer continuent leur course.  Les nappes phréatiques sont déjà contaminées par l’eau salée, les fermes ont du mal à produire et la santé publique est en danger.  Plus inquiétant encore, la population et la culture du pays sont tout simplement condamnées à disparaître si l’on ne fait rien.  La dignité et les droits de nos enfants et de leurs enfants, si chers à la Commission, resteront des mots vains si nous n’agissons pas maintenant, a tranché le représentant. 


M. MANGALU MOBHE AGBADA (République démocratique du Congo) a indiqué que son pays a entrepris la révision du Code de la famille pour accorder aux filles et aux femmes les mêmes chances qu’aux garçons et aux hommes.  Ce Code supprime l’autorisation maritale pour le travail des femmes et relève l’âge nubile des filles de 16 à 18 ans.  Il a cité des mesures spéciales pour assurer l’autonomisation des femmes, dont l’instauration d’une parité hommes-femmes dans toutes les institutions politiques et l’attribution de quotas électoraux.  Il a aussi cité l’amélioration de l’accès à la santé reproductive en indiquant que le Gouvernement a pour la première fois créé une ligne budgétaire dédiée à l’achat de contraceptifs.  « Victime de guerres à répétition depuis deux décennies, la RDC se réjouit que l’agenda de la CIPD ait pris en compte les questions de respect des droits humains, notamment la protection des femmes victimes de violences sexuelles, et celles basées sur le genre », a dit le représentant de la RDC.  Il a ajouté que c’est dans ce cadre qu’a été promulguée une loi spécifique sur la lutte contre les violences faites à la jeune fille et à la femme, notamment les violences sexuelles qui sont élevées au rang de crimes.


M. NAWAF SALAM (Liban) a expliqué que, depuis l’engagement de son pays en faveur du Programme d’action du Caire, les gouvernements successifs avaient déployé, avec le concours de la société civile, des efforts continus pour réaliser les objectifs fixés dans ce document, en élargissant par exemple les services de santé procréative et sexuelle, de planification sexuelle et de lutte contre le VIH/sida.  Il a également évoqué le lancement d’une stratégie de la femme 2010-2020 et l’adoption d’une loi contre les violences domestiques, autant de réussites selon lui compte tenu des difficultés posées par l’afflux de réfugiés au Liban.


M. HUY DUONG (Viet Nam), au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique (TBC), a réaffirmé l’engagement du Groupe en faveur de l’ensemble des dispositions du Programme d’action du Caire.  Il a demandé aux États Membres d’améliorer les mesures relatives aux migrations et à l’intégration sociale des migrants, conformément à leurs droits. 


M. JOE THOMAS, Directeur exécutif de Partners in Population and Development, a rappelé que ce partenariat intergouvernemental avait beaucoup contribué à la réalisation des objectifs du Programme d’action du Caire, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.  Pour relever ces défis, ses 26 États membres prennent des mesures spécifiques supplémentaires pour renforcer les institutions et se doter des capacités nécessaires à l’intégration effective de la dynamique des populations dans la planification du développement, avec une approche fondée sur les droits de l’homme, et une coordination de tous les organismes sociaux pertinents.  Selon lui, les objectifs de l’après-CIPD doivent accorder la priorité à l’élimination des maladies maternelles évitables en renforçant les systèmes de santé et assurant un accès universel aux soins prénataux de qualité, à l’accouchement, aux soins obstétriques d’urgence et aux soins postnataux.


M. JAN HAVU (République arabe syrienne) a déclaré que le Programme d’action du Caire était à la base des initiatives prises par son pays en faveur des femmes, des enfants, des jeunes, des personnes handicapées et des personnes âgées.  Il a appelé les pays développés à respecter leurs engagements vis-à-vis des pays en développement.  La Syrie, a-t-il assuré, coopère avec la société civile et les organisations internationales, comme le montre un certain nombre de mesures permettant d’élargir les services de base aux groupes vulnérables.  Toutefois, a dénoncé le représentant, cet effort est entravé par les sanctions économiques imposées de manière unilatérale par certains États, notamment dans le domaine énergétique, avec des conséquences désastreuses pour la population civile.


Mme ENAS ELFERGANY, Directrice du Département des politiques de populations, des expatriés et de la migration de la Ligue des États arabes, a rappelé les différentes réunions internationales auxquelles la Ligue a participé dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action, depuis 20 ans.  Elle a souligné que la Ligue s’est engagée à la réalisation des objectifs de la CIPD, en particulier les droits des femmes et des jeunes à la santé et à l’éducation. 


Mme TAKIYIWAA MANUH, Directrice de la Division de la politique de développement social de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a affirmé que l’Afrique connaissait des changements importants qui auront un impact sur ses perspectives futures en matière de population et de développement.  Le continent est perçu comme un pôle de croissance dans le monde entier, en raison de ses forces géographiques et historiques uniques, de la richesse de ses ressources naturelles et minérales, ce qui en fera un géant économique dans un monde globalisé, a-t-elle dit, précisant que plusieurs pays africains étaient parmi les économies les plus dynamiques au monde.


Mme Manuh a mis l’accent sur la nécessité pour l’Afrique d’utiliser ses richesses extraordinaires pour un développement inclusif bien planifié afin de répondre aux besoins économiques et sociaux des prochaines générations.  De même, selon elle, il faut investir dans le développement de systèmes d’éducation, de santé, de protection sociale et de données de qualité pour atteindre un développement social équitable et inclusif, créer des emplois et mettre en œuvre des stratégies et des politiques quantifiables et claires pour garantir la parité dans le développement économique et social.


Mme ZOBEYDA CEPEDA, Comité de America Latina y el Caribe para la Defensa de los Derechos de la mujer (CLADEM), a déploré que la région Amérique latine et les Caraïbes ait toujours un taux élevé de mortalité infantile et d’avortement surtout chez les groupes les plus vulnérables ainsi que les populations d’ascendance africaine et autochtones. 


M. SCOTT FISCHBACH, Minnesota Citizens Concerned for Education Fund, a cité un récent éditorial publié dans le bulletin de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui reconnaît que l’avortement illégal n’est pas synonyme d’avortement à risque.  Il a expliqué que l’illégalité de l’avortement était distincte des conditions de sécurité dans lesquelles il est pratiqué et que la santé maternelle dépend en général de la qualité des soins dispensés, pas d’un statut juridique ou de la disponibilité de l’avortement.  Alors que l’avortement y est interdit, des pays comme l’Irlande, le Chili et Malte présentent une faible incidence de mortalité maternelle, a fait observer la représentante.  La légalisation de l’avortement n’est pas nécessaire pour protéger la vie et la santé des femmes, a assuré M. Fischbach, qui a exhorté les États Membres à faire tous les efforts possibles pour améliorer la santé maternelle et à rejeter les efforts visant à légaliser et à promouvoir l’avortement.


Mme ESTHER CORONAO, International Planned Parenthood Federation/Western hemisphere, a déclaré que tous les types de violence, le harcèlement, la discrimination et l’exclusion avaient une incidence négative sur le bien-être des individus, des familles et des communautés.  Elle a également appelé tous les États Membres à reconnaître l’importance des droits à la santé procréative et sexuelle et les liens qu’ils entretiennent avec le développement individuel et social.


Mme MICHELE KLEIN SOLOMON, Organisation internationale des migrations (OIM), a déclaré que le Groupe de travail informel formé du Représentant spécial des Nations Unies pour la migration internationale et le développement, de plusieurs gouvernements, de l’OIM, des agences des Nations Unies, des universitaires et de la société civile, avaient mis au point un document sur la manière dont la question des migrations internationales doit être incluse dans l’objectif sur les partenariats du programme de développement pour l’après-2015.  Ce document reconnait les migrations comme l’une des stratégies « les plus puissantes et les plus immédiates » pour l’éradication de la pauvreté.  « Les migrations, quand elles se font humainement et de manière ordonnée, contribuent de manière significative à la réalisation des OMD, en augmentant les revenus, en finançant l’investissement dans le capital humain (éducation et soins de santé), en soutenant la création d’emplois et d’entreprises, en contribuant au transfert des connaissances, des compétences et des idées et en promouvant les flux d’investissements et du commerce entre pays d’origine et de destination. 


Le nombre des migrants devrait passer de 232 millions à l’heure actuelle à plus de 300 millions pendant la période de réalisation du programme de développement pour l’après-2015.  Plus important encore, les effets multiplicateurs des migrations toucheront des centaines de millions de personnes au-delà des migrants eux-mêmes.  Il faut donc améliorer la qualité de la mobilité et mettre en place des indicateurs sur la réduction des coûts de la migration, l’accès à la retraite et l’équivalence des diplômes.  Il faut protéger les victimes de la traite et offrir aux réfugiés l’option d’un pays tiers.


M. SRINIVAS TATA, Commission économique des Nations Unies pour l’Asie-Pacifique (CESAP), a déclaré que les cinq Commissions régionales, y compris la CESAP, avaient collaboré avec le FNUAP pour mettre au point une enquête mondiale sur la mise en œuvre du Programme d’action, qui révèle que la région Asie-Pacifique peut s’enorgueillir de nombreux succès, s’agissant notamment de l’espérance de vie et des taux de fécondité et de mortalité maternelle, ainsi que l’accès aux informations et aux services de santé sexuelle et reproductive.  Mais ce succès s’accompagne de nouveaux défis.  L’espérance de vie accrue et les taux de fécondité en baisse ont abouti à un vieillissement rapide de la population dans la région, a prévenu le représentant.  Certains pays risquent de « vieillir » trop vite pour permettre à la société et à l’économie de s’ajuster.  Il y a donc un besoin urgent pour la région de se préparer à des sociétés vieillissantes.  Bien que le dividende démographique soit passé pour certains pays, il est toujours possible pour d’autres d’y parvenir, avec des politiques appropriées et une croissance fondée sur l’emploi et une transition efficace de l’école au travail, a affirmé le représentant.


La nécessité de traiter des défis de la migration de manière globale est de plus en plus évidente, a renchéri Mme JANE STEWART, Organisation international du Travail (OIT), au nom des 16 entités du Groupe mondial de la migration.  Faciliter la mobilité dans et entre les régions est une manière de répondre au vieillissement de la population dans de nombreuses parties du monde.  Le Programme d’action du Caire au-delà de 2014 et le programme du développement pour l’après-2015 sont une occasion en or d’intégrer la question des migrations dans les plans nationaux de développement.  Le Groupe a d’ailleurs présenté ses propositions au Groupe de travail sur les objectifs de développement durable.  Ces recommandations sont, en tout point, conformes à l’agenda en huit points que le Secrétaire général de l’ONU a présenté à la Commission. 


En effet une coopération entre toutes les parties prenantes et à tous les niveaux, pour veiller à une migration régulière, sûre et juste, tout en promouvant les droits de tous les migrants, quel que soit leur statut, est crucial pour un développement durable, équilibré, inclusif et fondé sur les droits de l’homme. 


Mme KARIMA EL KORRI, Directrice de la Section population et développement social au sein de la Division de développement social de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), a affirmé que le dernier examen de la mise en œuvre du Programme d’action du Caire arrivait à un moment particulièrement critique pour la région arabe, qui a connu des transformations énormes.  Tandis que des progrès ont été notables dans les pays plus riches, les pays les moins développés de la région demeurent à la traîne, a-t-elle constaté.


De même, si des avancées ont été obtenues en matière d’éducation des filles à travers la région, il reste quelques pays arabes qui n’ont montré aucun signe de progression concernant la promotion des droits des migrants ou les conséquences des changements climatiques sur différents groupes de population.  Il est clair, a-t-elle expliqué, que les pays qui ont réalisé le plus de progrès sont ceux où la société civile existait et était engagée en tant que partenaire. 


Un consensus s’est formé autour d’un certain nombre de questions émergentes qui exigent une attention urgente dans la région arabe, en particulier compte tenu des crises et des bouleversements politiques récents, a-t-elle ajouté, en citant la protection des populations vulnérables, l’autonomisation des jeunes, l’affirmation de la parité du genre comme droit fondamental, l’autonomisation des femmes, l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité.


M. DIRK JASPER, Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), a dit que la Commission a organisé sa première Conférence sur la population et le développement en 2013 à Montevideo, qui a accouché de deux documents qui présentent les questions prioritaires et les domaines clefs dont il faut tenir compte dans le Programme d’action du Caire au-delà de 2014.  Les 38 participants ont abouti au Consensus de Montevideo qui consacre l’intégration complète des questions de population et de ses dynamiques dans le programme régional de développement durable. 


M. KHOSLA, Organisation mondiale de la Santé (OMS), a voulu que l’on garde bien à l’esprit l’agenda exhaustif que consacre le Programme d’action du Caire sur la santé sexuelle et reproductive.  Pour réaliser les objectifs définis, il faut traiter des inégalités, de la qualité des soins et de la redevabilité, et bien comprendre les pratiques, stratégies et interventions qui sont efficaces.  Il a parlé du « Programme spécial sur la recherche, le développement et la formation aux sciences de la reproduction » qui analyse les besoins des pays à bas et revenu intermédiaire.  En identifiant ces besoins, en testant les interventions et en évaluant les mécanismes de mise en œuvre, le Programme spécial fournit en quelque sorte une rampe de lancement aux progrès dans l’accès universel à la santé reproductive. 


Nos réponses doivent correspondre à la réalité des gens qui font face à des grossesses non désirées à cause d’un manque d’accès à la contraception ou à un abus sexuel.  Elles doivent correspondre à la réalité des gens qui ont perdu quelqu’un en couche ou à la suite d’une complication due à un avortement non médicalisé.  Au bout du compte, il s’agit d’aider les gens à vivre leur fertilité comme ils veulent, ce qui fait avancer le développement. 


Mme ANNIE FRANKLIN, Global helping to advance Women and Children, au nom du Caucus des droits de la famille, s’est dite inquiète du tour que prennent les négociations sur la résolution relative à l’évaluation du statut de mise en œuvre du Programme d’action du Caire.  Alors que les États s’étaient mis d’accord pour ne pas revenir sur le contenu du Programme d’action, le Bureau de la Commission, a dénoncé la représentante, vient d’annoncer une résolution procédurale sans aucune disposition de fond.  La représentante a dit craindre qu’« un projet zero » ne serve à rouvrir le Programme d’action car tel qu’il se présente, il va plus loin que ce dernier, comme en témoigne un libellé qui tend à approuver, entre autres, des documents « très controversés » provenant de certaines évaluations régionales. 


Elle a dénoncé les tentatives « agressives » de certaines délégations de faire adopter de tels documents qui, en réalité, mettent en avant des droits sexuels controversés qu’aucun État n’aurait accepté s’ils avaient été négociés à New York par des experts qui comprennent bien tous les concepts.  Le FNUAP dont le document est en négociation va trop loin en parlant d’orientation sexuelle, de travailleurs du sexe pour éviter de dire prostitués, de transgenre ou encore d’éducation sexuelle complète.  Le développement durable ne serait donc que sexe et avortement?


La représentante s’est inquiétée que des États s’opposent à ce qu’on inclut dans le Principe 1 du Programme d’action du Caire les notions de respect de souveraineté nationale, des lois nationales, des priorités du développement, des valeurs éthiques et religieuses ou encore de contexte culturel.  Elle a appelé les États à adopter une résolution vraiment procédurale qui ne rouvre pas le Programme d’action.


Mme WENDY WRIGHT, Family Research Council, a estimé qu’assurer un meilleur avenir aux mères doit être la priorité des priorités du programme de développement pour l’après-2015.  La santé maternelle doit avoir son propre objectif dans le futur programme, comme c’était le cas dans les OMD.  Nous savons très clairement ce qu’il faut faire pour sécuriser les grossesses et les accouchements.  Il faut investir dans l’éducation, la formation des agents de santé, les soins prénatals et anténatals, l’eau potable et l’assainissement, la nutrition, les antibiotiques et les soins obstétriques d’urgence.  Ne nous laissons pas berner, a dit la représentante, par ceux qui affirment que la légalisation de l’avortement suffirait.  La légalisation de l’avortement ne peut faire qu’une chose: rassurer les médecins concernés.  Le Chili et l’Irlande sont les champions de la santé maternelle et pourtant ils ont des lois très restrictives sur l’avortement.


Depuis la Conférence du Caire, a renchéri, M. PETER SMITH, Society for the protection of unborn children, trop d’argent a été dépensé dans la contraception et la promotion de l’avortement.  Il est « scandaleux » de voir que plus de 340 000 femmes meurent chaque année de causes liées à la grossesse.  La solution est simple: il faut de meilleurs soins de santé, une meilleure nutrition, de meilleurs soins obstétriques et de meilleurs agents de santé.  Ceux qui font la promotion du déclin de la fertilité et de la légalisation de l’avortement devraient arrêter de prétendre qu’ils essayent de réduire les taux de mortalité maternelle.  Ce qu’ils cherchent, et nous le savons, c’est faire baisser le nombre des naissances alors que « le dernier de ces petits pourrait un jour contribuer à l’émergence d’un monde meilleur ».


Mme IMANI MARKS, représentante d’Advocates for Youth, a appelé les gouvernements à reconnaître et respecter la diversité des jeunes gens sans discrimination aucune et à promouvoir et soutenir la recherche axée sur la jeunesse.  Elle a également encouragé les États Membres à éliminer les politiques discriminatoires et les pratiques traditionnelles néfastes, qui touchent les jeunes de manière disproportionnée, et parmi eux les femmes et les filles et ceux et celles qui ont une orientation ou une identité sexuelle différente.  « Tous les adolescents et tous les jeunes ont droit à des services de santé procréative et sexuelle », a-t-elle insisté en conclusion.


M. JOEL MARK BARREDO, Commission internationale des droits humains des gays et lesbiennes, s’exprimant au nom de 97 organisations issues de 39 pays différents, a déclaré que le Programme d’action du Caire avait reconnu le rôle central des droits de l’homme dans la réalisation du développement durable.  Il est inacceptable, a-t-il dit, que les États tentent de faire dérailler, à des fins politiques, les négociations sur des questions telles que l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle et les droits sexuels.  Continuer de refuser de reconnaître les droits de l’homme universels et perpétuer la haine, la violence et la discrimination envers les personnes qui ont une orientation sexuelle différente, est un affront à cette Commission et aux principes qu’elle représente, a ajouté le représentant.


Mme FELISIAH NGUI, Fédération internationale pour la planification familiale, a exhorté les États Membres à ne pas seulement respecter, mais aussi à promouvoir les engagements qu’ils ont pris au titre du Programme d’action du Caire.  Elle a tout particulièrement cité la reconnaissance et la mise en œuvre des droits à la santé sexuelle et procréative pour les adolescents et les jeunes et l’universalisation de l’accès des jeunes à des informations sur ce type de services.  La Fédération a également exprimé son soutien à ce qu’un processus d’examen de la CIPD + 20 soit inclus dans les objectifs du programme de développement pour l’après-2015. 


Mme KELLY THOMPSON, Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine, a déclaré que son organisation était convaincue que les droits à la santé procréative et sexuelle étaient des droits humains inaliénables et qu’une femme devait pouvoir bénéficier de l’autonomie la plus totale pour toutes les décisions qui concerne son corps. Dès lors, la Fédération défend l’avortement légal et sûr, qui fait selon elle partie intégrante des soins de santé de base auxquels toute femme doit avoir accès.  La représentante a également défendu un accès à l’éducation sexuelle, indispensable pour combattre le VIH/sida.


Adoption de la résolution sur l’état de la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement


Motion d’ordre


En présentant la résolution, le Président de la Commission a reconnu qu’il n’a pas été facile d’y parvenir.  La nuit a été longue mais les négociations ont été marquées par une volonté de coopération et un esprit constructif.  Je recherche, a dit le Président, un consensus sur le résultat d’un long processus qui a impliqué beaucoup de pays et de délégations.


Les propos du Président ont été accueillis par une motion d’ordre présentée par la représentante des Philippines.  J’étais en train de m’assoupir, a-t-elle dit au Président, quand vous avez convoqué une séance vers 10 h 30.  Mais l’expérience m’a enseigné patience et tolérance, dans l’espoir d’avoir un texte qui aurait bénéficié de la participation active de toutes les délégations.  Oui, a insisté la représentante, j’étais sur le point de m’assoupir mais quand la séance a été rouverte et que j’ai vu le texte, je me suis réveillée, surprise par une procédure qui remet en question le sens même de la présence de la délégation philippine. 


Depuis le premier jour, a estimé la représentante, nous avons vécu dans la confusion s’agissant des procédures du Bureau de la Commission.  Il est vrai que nous avons eu des négociations mais nous voulions un examen paragraphe par paragraphe pour que toutes les voix soient entendues.  Monsieur le Président, a poursuivi la représentante, je viens de vivre les 15 minutes les plus longues de ma vie.  Quand la réunion a été suspendue pour ce laps de temps, il était question, entre autres, de pouvoir réexaminer le paragraphe 16 sur le lien entre droits sexuels et reproductifs et développement durable.  Alors que des délégations réexaminaient ce paragraphe, d’autres le renégociaient déjà.  Y a t-il un manque de confiance? a demandé la représentante.  Pourquoi négocier en secret?  Pourquoi ne pas avoir impliqué tous les pays?  Nous exigeons, a-t-elle prévenu, une réponse claire sur la procédure qui sera suivie à partir de maintenant.


Son homologue du Bangladesh s’est dit surpris de découvrir de nouveaux libellés, de nouveaux paragraphes et de nouvelles idées.  D’où vient ce texte?  Sur quels critères certains pays ont été invités à négocier et d’autres non?  Où est la transparence et l’ouverture que les États sont en droit d’attendre?  Comment parvenir au consensus sans consulter les missions ou les capitales.  « Nous sommes perdus », a avoué le représentant.  Il est surprenant qu’on nous appelle à prendre une décision alors que des paragraphes entiers ont été retirés, sans que l’on soit prévenu, a renchéri le représentant d’Oman.  Si l’on veut vraiment un consensus, on ne devrait pas se presser, a ajouté le représentant de la République islamique d’Iran, appuyé par son collègue de la Jamaïque.


Le Président de la Commission a tenté de calmer les esprits: le texte présenté aujourd’hui se fonde sur celui dont la Commission a été saisie vers 21 heures.  Quand le texte précédent a été présenté, plusieurs pays ont demandé des négociations qui se sont tenues entre les représentants des groupes régionaux.  Je n’étais pas officiellement informé de la suppression de deux paragraphes comme semble le croire le représentant d’Oman.  Cet après-midi, a rappelé le Président, on était près d’un consensus et le but est toujours d’en dégager un.  Il est 5 h 30 du matin, nous avons eu de nombreuses heures de travail ardu.  Peut-on adopter le texte par consensus? a demandé le Président avant que les délégations ne finissent par répondre positivement à sa question.


Explications de position


Au nom du Groupe des pays arabes, le représentant d’Oman s’est dit que le texte ne reflète pas les points de vue de toutes les délégations, comme en témoigne la suppression du libellé relatif aux droits des personnes vivant sous occupation étrangère, qui était pourtant agréé par tous dans les textes précédents, à l’exception d’un seul État membre.  Compte tenu de l’heure tardive, de la sensibilité de la question et de la volonté de parvenir à la paix en Palestine, le Groupe arabe a accepté de renoncer à ce libellé.  Mais cela ne constitue en aucun cas un précédent, a renchéri son homologue de l’Égypte, appuyé par les représentants de l’État de Palestine, de l’Arabie saoudite et de l’Indonésie.  Nous nous réservons le droit de demander sa réintégration, l’année prochaine, si les efforts de paix échouent et si la Palestine n’est toujours pas admise comme membre à part entière de l’ONU. 


Au nom du Groupe des États de l’Afrique, le représentant du Kenya a exprimé sa « profonde sympathie » à ceux qui ont dit ne pas avoir apprécié cette session et dénoncé le manque de transparence et d’ouverture.  Il a dit ne pas avoir apprécié le fait que les deux cofacilitateurs aient été de la même région, ce qui est contraire à la tradition et ce qui a contribué aux difficultés.  Le Groupe des États d’Afrique, a-t-il rappelé, voulait un document procédural qui aurait évité la renégociation du Programme d’action du Caire et reporter à la session extraordinaire sur le vingtième anniversaire du dudit Programme et l’adoption d’une résolution de fond.  Il a à son tour regretté la mise à l’écart de propositions « cruciales » et l’inclusion de concepts « nouveaux et controversés » dont celui d’« éducation sexuelle complète ».  Il est important, a-t-il prévenu, que la Commission ne considère pas les droits de l’homme de manière subjective et polémique, en essayant d’imposer des concepts ou notions liés à des questions personnelles qui échappent au cadre du droit international. 


Les nouveaux concepts ont aussi été dénoncés par la représentante de Trinité et Tobago.  Aucun pays ne devrait imposer ses valeurs aux autres, a renchéri ses homologues de la Malaisie, du Nigéria, du Qatar, de la Mauritanie et de l’Iran.  Le Programme d’action dit bien que l’avortement, qui est illégal à Malte, ne fait pas partie de la planification familiale, a dit son représentant, appuyé par la Hongrie et le Saint-Siège, après que le représentant de la Fédération de Russie a rappelé que son pays a rejeté la Déclaration ministérielle de Bangkok et qu’il ne saurait donc être tenu de la mettre en œuvre.  Aucune disposition de cette résolution ne doit être vue comme donnant le droit aux États de choisir quelle partie mettre en œuvre, a souligné la représentante de l’Autriche.  Cette session sonne vraiment comme l’agenda spécial de certains pays, a commenté son homologue de l’Arabie saoudite


La représentante de la Norvège a dénoncé le fait que l’on n’ait pu inclure les droits, l’orientation et l’identité sexuels.  La discrimination due à l’orientation sexuelle ne saurait être tolérée dans aucune société, a-t-elle tranché.  Au nom de plusieurs pays européens, son homologue des Pays-Bas s’est tout de même félicitée d’une résolution qui permet d’aller de l’avant, sachant que les droits sexuels font partie intégrante des droits de l’homme.  Les droits et l’éducation sexuels ne sont pas les seuls éléments nécessaires au développement durable, comme la résolution veut le faire croire, a répondu le représentant de l’Indonésie.  En la matière, a renchéri son homologue du Bélarus, la résolution ne dit rien sur le rôle de la famille.


L’absence de références aux droits sexuels et reproductifs et à l’éducation sexuelle n’empêchera pas les Philippines de répondre aux besoins de leur peuple, a promis la représentante de ce pays qui a réitéré ses fortes réserves devant une résolution adoptée sans réelle négociation.  Où est passé « la volonté politique » d’aller de l’avant dont tout le monde a parlé?  Nous avons identifié les lacunes dans la mise en œuvre du Programme d’action du Caire.  Nous avons défini les obligations des pays. 


Nous avons mis l’accent sur l’engagement.  Alors pourquoi la résolution manque le courage de transformer ce rêve en réalité.  On a peur, a dénoncé la représentante, de toucher à la question de l’orientation et de l’identité sexuelles.  On parle de la famille mais on a peur de travailler pour elle.  Notre responsabilité en tant que fonctionnaires n’est pas de rédiger des documents mais de ne pas reculer sur les engagements pris et de ne pas avoir peur de la réalité.  On doit avoir des documents, des plans et des stratégies sur des solutions aux lacunes identifiées, a insisté la représentante, appuyée par ses homologues des Îles Cook et de l’Afrique du Sud qui « s’est dissociée du Groupe africain ».


Que diraient les négociateurs du Programme d’action du Caire, s’est demandé le représentant de l’Union européenne, s’ils voyaient que des principes sur lesquels ils étaient tombés d’accord font l’objet de tant d’objections, 20 ans plus tard.  Ce que nous avons, c’est le strict minimum pour assurer la jouissance des droits sans discrimination.  L’universalité des droits de l’homme fait qu’ils échappent à la religion et à la culture, et d’ailleurs le droit au développement doit précisément refléter cette universalité, a estimé la représentante des États-Unis.  Justement au nom de plusieurs pays de sa région, la représentante de l’Argentine a regretté que la résolution ne mette pas assez l’accent sur le développement et son financement ainsi que sur la coopération Sud-Sud comme le fait le Consensus de Montevideo.  Son homologue de la Jordanie a plaidé pour l’inclusion du Programme d’action du Caire dans le programme de développement pour l’après-2015.


Le représentant du Brésil s’est dit heureux que le vingtième anniversaire du Programme d’action ait été marqué par un document substantiel et complet, même s’il aurait préféré quitter cette salle avec une reconnaissance claire des droits sexuels, de l’orientation et de l’identité sexuelles.  Mais le consensus est un bien important de l’ONU et un élément clef des progrès. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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