Convention des Nations Unies sur le droit de la mer: la vingt-quatrième Réunion des États parties se tiendra au Siège de l’ONU, à New York, du 9 au 13 juin
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FACE AUX DÉFIS DÉMOGRAPHIQUES, L’ONU ET LES ÉTATS MEMBRES EXAMINENT, DU 27 AU 30 MAI,
L’APPORT DES PRODUITS HALIEUTIQUES À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE
(Adapté de l’anglais)
Alors qu’un nouveau rapport du Secrétaire général s’inquiète de la disponibilité des produits de la pêche pour une population mondiale qui doit augmenter de 20% entre 2010 et 2030, les États Membres de l’ONU examinent pendant quatre jours l’apport des produits halieutiques pour la sécurité alimentaire mondiale au Siège des Nations Unies.
Le Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer se penche sur cette question du 27 au 30 mai. Visant à faciliter l’examen annuel, par l’Assemblée générale, des développements dans le domaine des océans et du droit de la mer, ce Processus est ouvert aussi bien aux États qu’aux représentants de l’industrie et de la société civile. En 2013, le Processus s’est penché sur l’impact de l’acidification des océans sur la santé de l’environnement marin.
Le poisson et les autres produits alimentaires tirés de la mer contribuent à hauteur de 17% à la consommation de protéine animale à travers le monde et demeurent la principale source de micronutriments essentiels et d’acides gras pour trois milliards de personnes. Des populations en Afrique, en Asie et notamment dans les petits États insulaires en développement dépendent plus du poisson pour leurs besoins en protéines animales et cette dépendance atteint 40% dans certains petits États insulaires. D’autres types de fruits de mer comme les algues, ont une importance croissante dans la nutrition et la production alimentaire.
Le rôle des produits devient aussi de plus en plus important en tant que moyen d’atteindre l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD) consistant à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim à travers le monde. Si 842 millions de personnes souffrent de la faim à travers le monde, plus de 2 milliards de personnes, notamment dans les pays en développement, manquent de vitamines et minéraux essentiels, dont certains sont présents dans les produits de la mer.
Alors que la production de pêche est restée stable, avec 80 millions de tonnes de poisson et autres produits pêchés entre 2007 et 2017, l’augmentation de la demande n’a pu être compensée que grâce à l’augmentation de la production tirée de l’aquaculture. La croissance des ressources tirées de l’aquaculture est estimée à 8,1% par an sur la période 1970-2012. Au cours des trois dernières décennies, la production mondiale de poisson d’aquaculture a ainsi été multipliée par 12. Quatre-vingt-dix pour cent de cette croissance est le fait des pays en développement.
La surpêche, la pollution, la dégradation du milieu marin et les effets des changements climatiques représentent autant d’impacts négatifs sur l’apport des produits halieutiques pour la sécurité alimentaire mondiale et sont autant de causes qui expliquent que la part des ressources halieutiques surexploitées soit passée de 10 à 30% entre 1970 à 2012.
Dans son rapport, le Secrétaire général note que des subventions à la construction de bateaux et des exonérations de taxes sur le fioul ont contribué à favoriser cette surexploitation. Il note que ces subventions, estimées à 2 trillions de dollars, réduisent le coût réel de la pêche et permettent à la pêche non rentable de se perpétuer.
Le Processus consultatif informel entendra des experts sur la sécurité alimentaire mondiale et le rôle actuel des produits de la mer dans le contexte des trois piliers du développement durable. Les participants mettront l’accent sur la contribution des produits de la mer à la sécurité alimentaire.
Le rapport du Secrétaire général met l’accent sur les opportunités potentielles d’optimiser la contribution des fruits de mer à la sécurité alimentaire mondiale en gérant mieux les activités humaines qui affectent la productivité des écosystèmes marins et la sécurité des ressources alimentaires marines. Il souligne aussi les rôles potentiels que peuvent jouer les petites pêcheries commerciales et l’aquaculture artisanale, et l’importance d’intégrer les produits de la mer dans des mesures mondiales, régionales et nationales visant à assurer la sécurité alimentaire.
Le rapport du Secrétaire général est disponible au lien: http://www.un.org/Depts/los/consultative_process/documents/A_69_71.pdf.
Plus d’informations peuvent être obtenues sur le Processus consultatif informel ouvert à tous sur les océans et le droit de la mer au lien: http://www.un.org/Depts/los/consultative_process/consultative_process.htm.
Pour obtenir un supplément d’informations, veuillez prendre contact avec M. Dan Shepard, Département de l’information des Nations Unies, par tél: +1 212 963 9495, ou courriel: shepard@un.org.
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