FEM/1982

Commission de la condition de la femme: experts et délégations évaluent les domaines où les efforts en faveur des femmes doivent être plus soutenus

12/03/2014
Conseil économique et socialFEM/1982
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de la condition de la femme

Cinquante-huitième session

6e & 7e séances – matin et après-midi


COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME: EXPERTS ET DÉLÉGATIONS ÉVALUENT LES DOMAINES OÙ LES EFFORTS

EN FAVEUR DES FEMMES DOIVENT ÊTRE PLUS SOUTENUS


La Commission de la condition de la femme a tenu, aujourd’hui, deux tables rondes sur le thème prioritaire de sa session, qui vise à examiner les résultats obtenus et les difficultés rencontrées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en faveur des femmes et des filles.  Comme au cours des deux premiers jours de la session, nombreux sont ceux qui ont appelé à définir un objectif distinct pour l’autonomisation des femmes et l’égalité entre les sexes, lors de l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015, et à intégrer cet objectif de manière transversale dans tous les autres objectifs de développement.


Des progrès importants ont été réalisés dans le domaine de l’éducation où le taux de scolarisation des filles dans le primaire a atteint parfois des niveaux record et dans le domaine de la participation des femmes à la vie publique et politique.  Elles sont désormais plus nombreuses à siéger au sein des parlements, même si leur présence au sénat reste plus faible, et dans les institutions locales.  Pour la Vice-Présidente de la Commission de la condition de la femme, Mme Christine Löw (Suisse), les efforts visant à accélérer la scolarisation des filles pour assurer la parité ont cependant entraîné une baisse de la qualité de l’enseignement.  La Présidente du Global Water Partnership, Mme Ursula Schäfer-Preuss, a aussi relevé qu’on n’était pas encore parvenu à garantir aux femmes l’accès à un emploi productif et bien rémunéré, ni à réaliser l’objectif de l’égalité des salaires entre hommes et femmes.


« Il reste 21 mois pour mobiliser tous nos efforts en faveur d’un développement durable qui soit inclusif », a rappelé le Président du Conseil économique et social (ECOSOC), M. Martin Sajdik (Autriche).  « N’hésitez pas à rappeler aux dirigeants politiques dans vos pays respectifs qu’ils ont des obligations », a-t-il lancé en s’adressant aux délégations, après avoir assuré que tout le système des Nations Unies, et en particulier l’ECOSOC, est déterminé à accélérer la réalisation des OMD.  Il est encore possible d’atteindre les OMD en respectant la date butoir à condition de concentrer les efforts sur les régions où les progrès ont été les plus lents, a estimé le délégué de l’Union européenne.


Pour ce qui est de l’après-2015, les participants ont reconnu de manière unanime qu’il faudrait agir dès maintenant pour que l’égalité entre les sexes, les droits des femmes et l’autonomisation des femmes figurent en bonne place parmi les priorités du futur programme de développement.  Certains ont invité à intégrer dans les objectifs de ce nouveau cadre de développement la lutte contre le travail domestique non rémunéré et l’élimination de la violence à l’égard des femmes, questions qui n’étaient pas envisagées dans les OMD.


La Vice-Ministre à la présidence du Brésil, Mme Lourdes Bandeira, a saisi cette occasion pour expliquer ce qui est fait dans son pays afin d’éliminer les violences contre les femmes, grâce à des politiques mises en œuvre depuis 1985.  On dénombre 963 unités spécialisées chargées de venir en aide aux femmes victimes de violences au Brésil, a notamment indiqué la Vice-Ministre dont le pays est dirigé par une femme, Mme Dilma Rousseff.


De son côté, la représentante de la République islamique d’Iran a demandé de prendre en compte la diversité culturelle dans les objectifs de développement durable.  La Ministre du genre, de la famille et de l’enfant de la République démocratique du Congo a, pour sa part, demandé de définir des indicateurs différents sur la parité pour les pays qui souffrent d’une situation de conflit ou d’une instabilité. 


Beaucoup, à l’instar de la Directrice exécutive du Center for Women’s Global Leadership, Mme Radhika Balakrishnan, ont aussi plaidé pour la mise en place d’une couverture sociale universelle, une mesure qui bénéficie particulièrement aux femmes.  La Directrice du Département de la protection sociale de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Mme Isabel Ortiz, en a donné un exemple en observant que les mesures de protection sociale adoptées par certains États pour pallier les effets de la crise avaient atténué quelque peu l’impact négatif de celle-ci sur les femmes, en particulier les personnes âgées.


Afin d’accélérer la réalisation des OMD avant la date butoir de 2015, les groupes de femmes africaines suggèrent que des actions soient menées en faveur des femmes dans les domaines de l’éducation primaire, de la santé sexuelle et reproductive, de l’emploi, de la lutte contre les violences contre des femmes, et de l’autonomisation économique des femmes, a résumé la Chef du Département des politiques et du plaidoyer de l’Association de coopération et de recherches pour le développement, Mme Salina Sanou.


La Commission de la condition de la femme poursuivra son débat général demain, jeudi 13 mars, à partir de 10 heures.  Elle tiendra dans l’après-midi une table ronde d’experts sur la question nouvelle de l’accès des femmes aux facteurs de production.


SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA VINGT-TROISIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, INTITULÉE « LES FEMMES EN L’AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIE SIÈCLE »


Déclarations liminaires


M. MARTIN SAJDIK, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a rappelé que la résolution 68/1, adoptée sans vote par l’Assemblée générale en septembre 2013, avait renforcé le rôle de l’ECOSOC, en particulier en ce qui concerne l’intégration des trois dimensions du développement durable.  En application de ce texte, l’ECOSOC a orienté ses travaux en choisissant des thèmes annuels.  En 2014, le thème principal porte sur les défis existants et émergeants pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2015, thème qui a été repris pour la session de la Commission de la condition de la femme.  Le Conseil a aussi lancé un débat sur l’intégration qui vise à consolider les contributions de différentes sources, notamment de ses organes subsidiaires, sur les moyens permettant de garantir une intégration équilibrée des trois dimensions du développement durable.  Le premier débat dans ce cadre, qui sera consacré à l’urbanisation durable, aura lieu à la fin du mois de mai 2014.


Le Conseil doit également mener des examens orientés vers l’action de toutes les activités, les rapports et les recommandations de ses organes subsidiaires, a-t-il indiqué.  La Commission devra adopter à cet égard un format approprié pour présenter son rapport à l’ECOSOC.  En outre, le Conseil convoquera le Forum politique de haut niveau sur le développement durable en juin 2014, a-t-il indiqué.  Enfin, le Président de l’ECOSOC a rappelé que tout le système de l’ONU s’apprêtait à accélérer la réalisation des OMD, en invitant les délégations à faire de même.  « N’hésitez pas à rappeler aux dirigeants politiques dans vos pays respectifs qu’ils ont des obligations », a-t-il lancé en s’adressant aux délégations.  Il reste 21 mois pour mobiliser tous nos efforts en faveur d’un développement durable qui soit inclusif, a-t-il rappelé.


Mme CHRISTINE LÖW (Suisse), Vice-Présidente de la Commission de la condition de la femme, a rappelé qu’il ne restait que peu de temps pour accélérer les progrès en vue de la réalisation des droits des femmes et des filles, ce qui nécessite un effort concerté.  Nous devons agir dès maintenant pour que l’égalité des sexes, les droits des femmes et l’autonomisation des femmes figurent en bonne place parmi les priorités du programme de développement pour l’après-2015, a-t-elle souligné.  Une évaluation des progrès réalisés montre que, si dans certains domaines comme le taux de scolarisation des filles dans le primaire et la présence des femmes dans les parlements, des avancées importantes ont été enregistrées, cela est moins vrai dans d’autres comme la réduction de la mortalité maternelle et l’accès des femmes à un travail décent.  En outre, a noté Mme Löw, les progrès ont été inégaux à la fois à l’intérieur des pays et entre eux.  Ainsi, a-t-elle illustré, une partie des progrès réalisés ne concerne qu’une ou deux régions.  Par ailleurs, elle a fait remarquer que l’accent mis sur l’augmentation du taux de scolarisation avait eu pour conséquence une baisse de la qualité de l’enseignement.


Mme Löw a ensuite fait observer que l’égalité entre les hommes et les femmes n’avait pas été systématique, comme l’indiquent les rapports de pays.  De plus, certains aspects fondamentaux de l’inégalité entre les sexes, comme la violence contre les femmes et le travail domestique non rémunéré, ne sont pas couverts par les OMD.  Elle a également rappelé que la réalisation des OMD en faveur des femmes avait été gênée par le contexte de crise économique et l’adoption de mesures d’austérité.  Par ailleurs, elle a attiré l’attention sur les conséquences des conflits et de l’insécurité, qui rendent plus difficile la réalisation des OMD.  Elle a ainsi invité à tirer les leçons de ces expériences, afin de jeter des bases solides pour la réalisation des objectifs de l’après-2015.  Pour lancer la discussion de la table ronde, elle a demandé aux participants de réfléchir à la fois aux résultats les plus marquants obtenus à ce jour et à ceux qui demeurent insuffisants.  Quels sont les efforts à faire pour créer un contexte favorable à l’égalité des sexes? a-t-elle aussi demandé.


M. CHRISPINE GWALAWALA SIBANDE, Conseiller principal pour les questions de police IPAS- Malawi, a déclaré que son exposé sur les défis et les réalisations de la mise en œuvre des OMD pour les femmes et les filles porte sur ce qui a été fait et ce qui n’a pas encore été fait.  Il s’est focalisé sur ce qui a été réalisé de manière collective par les Nations Unies et sur ce qui n’a pas été fait délibérément et non par les Nations Unies et par des régions ou des États.  Il a ensuite concentré son analyse sur les droits de l’homme et les cadres juridiques dans la réalisation des droits des femmes et des filles.  Dans cette optique, il a dit aux États que l’on ne peut pas réaliser et mettre en œuvre les OMD sans réaliser, promouvoir, protéger, remplir et défendre les droits de l’homme des femmes et des filles.  Les OMD constituent une voie et une direction à prendre et les droits de l’homme sont les moyens pour arriver à la destination.  Les droits de l’homme sont des normes que les États doivent remplir. 


S’agissant des objectifs spécifiques sur les droits des femmes et des filles, leur réalisation signifie un changement dans la condition des femmes et une plus grande jouissance des droits de l’homme.  Ces objectifs comprennent l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, la santé maternelle et l’élimination de la pauvreté extrême et la faim.  M. Sibande a ajouté qu’aux côtés du cadre international, la mise en œuvre des OMD dans de nombreux pays n’avait pas été fondée sur les droits de l’homme.  Il a pris l’exemple de la mise en œuvre de l’objectif de la santé maternelle dans laquelle des questions ont été posées pour savoir si nous avons utilisé et appliqué l’article 12 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et de l’article 12 du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.  Il faut en tout cas appliquer des normes minimales en matière de santé maternelle, le droit à l’information, à prendre des choix personnels sur sa vie. 


Au Malawi, la Constitution est basée sur les principes des droits de l’homme, la Présidente, la Secrétaire générale du Gouvernement et la Procureure générale sont des femmes.  Cette opportunité doit être utilisée pour réaliser les droits de l’homme et mettre en œuvre les OMD.  Dans ce pays, il existe une volonté politique parmi l’élite et les citoyens pour aller de l’avant vers un nouveau niveau des problèmes des droits des femmes et des filles d’autant que la mortalité maternelle reste élevée à 670 pour 100 000.  Il a estimé que, pour réaliser les droits de l’homme et les OMD, il faudrait faire preuve de volonté politique, assurer un appui budgétaire et financier, impliquer la société civile, garantir une presse libre, établir un cadre juridique, adopter et appliquer des politiques sur l’égalité entre les sexes, poursuivre la lutte contre le VIH/sida et la planification familiale, la lutte contre la corruption et assurer la reddition de comptes et l’inclusivité.  


Mme URSULA SCHÄFER-PREUSS, Présidente du Global Water Partnership, a rappelé que 70% des démunis dans le monde étaient des filles et des femmes.  Elle a demandé de se concentrer sur les disparités croissantes entre les riches et les pauvres et à mieux réfléchir aux leçons apprises.  L’existence même d’un objectif distinct pour la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes doit être considérée comme un moteur en faveur du dialogue et de la mobilisation des ressources, a-t-elle expliqué.  Mme Schäfer-Preuss, tout en notant les progrès accomplis ces dernières années, a estimé que les performances varient d’une région à l’autre.  Elle a notamment relevé qu’on n’est pas encore parvenu à assurer un libre accès des femmes à un emploi productif et bien rémunéré, ni à réaliser l’objectif d’égalité des salaires entre hommes et femmes.  Mme Schäfer-Preuss a estimé que si l’aide publique au développement a marqué un recul, les montants alloués à la question de la parité sont restés stables.  Il faudrait cependant investir davantage dans ce domaine, a-t-elle recommandé.


L’experte a ensuite donné des exemples de bonnes pratiques, en Allemagne, en matière de coopération au développement en faveur des droits des femmes.  L’Allemagne coopère notamment avec le Gouvernement du Cambodge en lui fournissant une assistance technique pour renforcer l’application des lois en faveur des femmes.  En outre, l’Allemagne appuie l’ONU-Femmes depuis sa création, a-t-elle dit.  Mme Schäfer-Preuss a aussi mentionné le Plan d’action de l’Union européenne sur l’égalité homme-femme et l’autonomisation des femmes qui vise à accélérer la réalisation des OMD.  Global Water Partnership, a-t-elle indiqué, élabore actuellement une stratégie qui examinera la parité dans toutes les activités menées dans le cadre de ce partenariat.  Avant de conclure, elle a lancé un appel en faveur de la définition d’un objectif distinct pour l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes, dans le cadre du futur programme de développement pour l’après-2015, ainsi qu’en faveur de l’intégration de cet objectif dans tous les autres objectifs de développement.


Mme RADHIKA BALAKRISHNAN, Directrice exécutive du Center for Women’s Global Leadership, a présenté les conclusions de la réunion d’experts de l’ONU-Femmes en octobre 2013.  Elle a souligné que la Déclaration universelle des droits de l’homme avait été très explicite en matière des droits de l’homme et surtout le droit au développement.  La situation a changé depuis l’adoption des OMD.  Il faudrait évaluer la qualité de leur mise en œuvre et ne pas se limiter à les réaliser à la date butoir.  Afin d’accélérer la réalisation des OMD et en vue d’élaborer le programme de développement pour l’après-2015, il faudrait réduire les inégalités et faire respecter les droits de l’homme. 


À cette fin, des politiques macroéconomiques progressistes doivent être mises en place.  Il faudrait mobiliser le maximum de ressources possible pour atteindre les OMD, a-t-elle dit.  Les politiques budgétaires doivent tenir compte du travail des femmes et plus particulièrement, le travail non rémunéré.  Elle a aussi plaidé pour la mise en place d’une couverture sociale universelle.  Il faudrait également adopter des réglementations concernant le monde de la finance qui soient fondées sur le principe de responsabilité.  L’égalité entre les hommes et les femmes doit être établie dans les faits et non seulement vue sous l’angle juridique, a-t-elle estimé.  Enfin, tous les États doivent respecter le principe de responsabilité, a suggéré Mme Balakrishnan.


Mme VIRGNIA BRAS GOMES, membre et rapporteure du Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies, a regretté que dans l’élaboration des OMD, la question du genre n’avait pas été intégrée de manière transversale, ce qui aurait permis d’offrir des opportunités égales pour tous les sexes tout en contribuant à l’autonomisation des femmes.  Elle a reconnu que l’OMD 3 avait permis d’attirer plus d’attention sur les questions de disparités, notamment dans le domaine de l’éducation, mais un peu moins dans les secteurs de l’emploi et de la participation politique.  Mme Gomes a ensuite déploré les discriminations dont sont victimes les femmes, notamment dans le domaine de l’emploi.  Elle a relevé en outre que les femmes étaient davantage victimes de la pauvreté que les hommes, en faisant remarquer que l’OMD 1 ne mentionne nullement la dimension sexospécifique de la pauvreté.  Les femmes ont plus de difficultés d’accès à leurs droits que les hommes, a-t-elle fait remarquer, en souhaitant que les femmes soient mieux informées sur leurs droits, et qu’elles puissent davantage participer aux processus de prise de décisions et à la mise en œuvre et au suivi des politiques adoptées.  Elle a par ailleurs appelé les États à adopter des socles de sécurité sociale.


Mme ISABEL ORTIZ, Directrice du Département de la protection sociale de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a axé son exposé sur l’accès des femmes à un travail décent et à la protection sociale.  Elle a dit que les progrès n’avaient pas été égaux dans la réalisation des OMD.  La crise a créé davantage de chômage et le sous-emploi chez les femmes.  La hausse des prix des denrées de base a davantage frappé les femmes.  À tout cela s’ajoute la baisse de l’aide au développement vers les pays en développement.  Les problèmes ont commencé en 2010 où la politique d’austérité est réapparue, ce qui a amené 131 pays à réduire leurs dépenses publiques et imposer des coupes budgétaires, en supprimant notamment les subventions des denrées alimentaires et du carburant, mais aussi en gelant ou réduisant les salaires.  Les taxes sur les produits de consommation ont en revanche augmenté.  Certains pays ont ciblé la protection sociale. 


Ces mesures présentent des menaces pour les OMD.  La moitié des femmes ont été contraintes au chômage et sont versées dans le sous-emploi ou le secteur informel.  Les mesures de protection sociale adoptées par certains États ont atténué quelque peu l’impact négatif de cette crise sur cette catégorie de la population, en particulier les femmes et les personnes âgées.  Cette tendance doit être encouragée.  En tout cas, il n’est pas trop tard pour changer de cap, a estimé Mme Ortiz.  En juin 2012, des recommandations avaient été formulées en matière de protection sociale et de sécurité de revenus pour les femmes.  Les pays en développement devraient prendre des mesures, comme l’augmentation d’impôts, la réaffectation des dépenses publiques, la lutte contre les transferts financiers illicites, l’augmentation des transferts d’argent, la taxation des réserves de changes, la restructuration des dettes ou adopter une politique macroéconomique souple afin de poursuivre leurs efforts dans la réalisation des OMD.


Table ronde 1 sur le thème prioritaire « Responsabilité et participation des femmes et des filles dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement »


Le débat de cette table ronde a conduit délégations d’États Membres et représentants d’ONG à réfléchir, avec les panélistes, sur les mesures à renforcer pour atteindre les OMD relatifs aux femmes et intégrer au mieux les objectifs les concernant dans le programme de développement pour l’après-2015.


« Lorsqu’ils ont été conçus en 2000, les OMD ont donné de l’espoir aux pays comme le nôtre », a expliqué le Vice-Ministre de la santé des Philippines, tout en rappelant les lacunes qui persistent dans le domaine de l’égalité entre les hommes et les femmes et de l’autonomisation des femmes, notamment pour leur représentation au sein des parlements nationaux.  À cet égard, son homologue de la République de Corée a expliqué que la discrimination sexiste est liée à des problèmes structurels qui ne laissent pas assez de place aux femmes dans les processus de prise de décisions.


La représentante de l’Indonésie a présenté les progrès accomplis par son pays en ce qui concerne les objectifs 4 (réduire la mortalité infantile), 5 (améliorer la santé maternelle) et 6 (lutter contre le VIH/sida), des avancées qui ne sont cependant pas complètes, a-t-elle reconnu.  De son côté, la représentante du Nigéria a souligné l’importance de la protection sociale pour la réalisation des OMD.  Elle a aussi plaidé en faveur de l’amélioration du système de données sur les questions de genre.  De l’avis de la Ministre du genre, de la famille et de l’enfant de la République démocratique du Congo, il faudrait utiliser des indicateurs différents pour les pays qui souffrent d’instabilité.


À propos des situations de conflit, la représentante de la Finlande a demandé de se concentrer davantage sur le sort des femmes qui sont particulièrement menacées.  La représentante de la Commission des femmes réfugiées a renchéri en demandant de soutenir davantage les femmes réfugiées ou déplacées.  Elle a rappelé qu’en 2012, plus de 45 millions de personnes avaient été déplacées dans le monde du fait de situations de conflit ou de violations des droits de l’homme, en faisant remarquer qu’il s’agissait là du bilan le plus lourd depuis 1994.  Les femmes déplacées sont davantage exposées au risque d’être victimes d’abus et d’exploitation sexuels, a-t-elle fait remarquer.


La représentante de la Finlande a aussi demandé de redoubler d’efforts pour que les droits à la santé sexuelle et reproductive soient reconnus.  « Ces droits doivent être une priorité », a renchéri la représentante de l’Afrique du Sud.  Son pays avait promulgué une loi sur l’interruption de grossesse en 1988, a-t-elle rappelé. 


Les femmes les plus pauvres ou les plus vulnérables ont attiré l’attention des délégations.  « Comment pouvons-nous faire en sorte que les plus pauvres des pauvres ne soient pas laissés de côté? » a demandé la représentante de l’Afrique du Sud.  « Comment intégrer au mieux la parité pour lutter contre la discrimination dont sont victimes les femmes vulnérables, en particulier les femmes autochtones », a demandé son homologue du Canada.  Répondant à sa question, la Présidente du Global Water Partnership a estimé qu’il faudrait accorder une attention aux ressources qui leur sont consacrées.


À cet égard, la représentante de la Finlande, dont le pays a accru son aide publique au développement, ainsi que son soutien à l’ONU-Femmes, au FNUAP et à l’UNICEF, a suggéré d’examiner les budgets consacrés par les pays à la cause des femmes.  Le Conseiller principal pour les questions de police IPAS- Malawi a reconnu qu’il faudrait plutôt suivre l’utilisation des montants consacrés par les gouvernements aux domaines qui touchent les femmes.


La Directrice exécutive du Center for Women’s Global Leadership a invité à se pencher sur la façon dont ces budgets sont conçus.  Elle a fait une comparaison très parlante en mettant en parallèle les financements qui sont trouvés « par magie » pour aider les banques lorsqu’elles en ont besoin, et la disparition de ces fonds quand il s’agit d’investir dans le domaine social.  « Il y a des ressources, mais elles sont mal gérées par les gouvernements, a expliqué la représentante de l’Égypte.  Elle a suggéré de créer un centre de formation d’experts sur la budgétisation qui prenne en compte la parité. 


Les progrès réalisés en matière d’éducation ont été évoqués par plusieurs délégations, notamment celle de la Chine, qui s’est dotée d’une loi en 2006 pour garantir une éducation gratuite à tous les enfants jusqu’à leurs 14 ans.  La représentante de la République islamique d’Iran a fait part du taux de scolarisation dans le primaire qui a atteint 99% dans son pays.  Il reste encore à améliorer la qualité de l’éducation, a cependant rappelé la représentante de plusieurs syndicats (Confédération internationale syndicale, l’Internationale de l’éducation et l’Internationale du service public) qui a aussi soulevé le problème des femmes ayant un emploi domestique. 


Les délégations se sont aussi prononcées sur les questions cruciales à aborder dans le futur programme de développement pour l’après-2015.  Beaucoup ont demandé que ce programme envisage un objectif séparé pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes.  En outre, a estimé la représentante de la Suisse, des éléments sur l’égalité des sexes devraient être inclus dans chaque objectif.  La Ministre du genre, de la famille et de l’enfant de la République démocratique du Congo a demandé d’ajouter un objectif sur la lutte contre la violence sexuelle et sexiste.  De son côté, la représentante de la République islamique d’Iran a demandé de prendre en compte la diversité culturelle dans les objectifs de développement durable. 


« Il est encore possible d’atteindre les OMD dans les temps, mais il faudrait se concentrer sur les régions où les progrès ont été les plus lents », a déclaré, quant à elle, la représentante de l’Union européenne.  « On doit maintenant regarder au-delà des OMD », a recommandé la Directrice du Département de la protection sociale de l’Organisation internationale du Travail, en arguant que le monde disposait de ressources considérables.  Elle a donné l’exemple de la Mongolie qui utilise le cuivre pour financer la fourniture d’une couverture médicale universelle.  


Table ronde 2 sur le thème prioritaire


Cette table ronde a permis de débattre de la manière dont les femmes et les filles ont pu contribuer à la réalisation des OMD et d’envisager comment leur rôle serait mieux défini dans le futur programme pour l’après-2015.


Les représentantes de la Chine, de l’Allemagne, de l’Indonésie, de l’Ouganda, d’El Salvador, de la République islamique d’Iran, de la République tchèque, de la République dominicaineet leur homologue du Timor-Leste ont présenté les mesures prises par leurs gouvernements respectifs pour améliorer la participation des femmes dans les institutions nationales et locales.  Ces délégations ont aussi souligné que la participation des femmes à différentes actions menées au niveau national avait donné lieu à de meilleurs résultats pour leurs pays.  La représentante de l’Afrique du sud a fait remarquer que les femmes devraient se battre pour être davantage impliquées dans le développement de leur pays.  Pour sa part, la représentante de la Suisse a demandé aux panélistes s’il était possible d’adopter une politique se substituant à celle des quotas.  Le Professeur de l’Université de Diliman (Philippines) a répondu qu’une bonne campagne de sensibilisation auprès des responsables politiques pourrait faire changer les choses sans avoir à établir des quotas pour que les femmes soient plus visibles. 


La représentante de l’Angola a demandé s’il était possible de mieux définir le rôle des femmes et filles rurales dans le programme de développement pour l’après-2015.  Le Ministre des affaires étrangères de l’Estonie a souligné que ce programme de développement devrait indiquer clairement la voie à suivre pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes et des filles au sein des familles et dans la société en général.  Pour sa délégation, l’éducation et la promotion de la bonne gouvernance sont essentielles pour parvenir à ce résultat.  La représentante des ONG du Royaume-Uni a souligné la nécessité de prendre un engagement ferme, dans le cadre du nouveau programme de développement, pour éliminer la violence à l’encontre des femmes et des filles et assurer le suivi des recommandations adoptées par la Commission de la condition de la femme.  La représentante de la Turquie a dénoncé, quant à elle, le silence des certains acteurs face aux violences contre les femmes et les filles. 


La représentante du Niger a mis l’accent sur la responsabilité de l’État pour assurer l’égalité entre les sexes et le renforcement du travail des ONG qui défendent les droits des femmes.  Elle a dénoncé les restrictions budgétaires au détriment des organisations de la société civile qui travaillent en faveur des femmes.  La représentante des ONG de l’Égypte s’est aussi opposée à la réduction de l’aide publique au développement.  Elle a proposé la création d’un centre dans chaque pays pour assurer le suivi de la mise en œuvre des OMD.  Pour sa part, la représentante de Cuba a évoqué les conséquences des différentes crises dans le monde qui, a-t-elle dit, ont gravement entravé les efforts des pays en développement pour atteindre les OMD. 


Intervenant à son tour, la représentante du Burkina Faso a dénoncé l’immobilisme de l’administration pour favoriser la participation des femmes.  Ceci peut être contourné par la création de groupes de pression et de réseaux de femmes professionnelles, a-t-elle estimé.  Elle a aussi demandé l’application du principe de responsabilité à tous les dirigeants locaux et nationaux.  La Chef du Département des politiques et de plaidoyer de l’Association de coopération et de recherches pour le développement a répondu à la représentante des ONG du Royaume-Uni que les voix de la base sont authentiques et qu’il est important pour les dirigeants nationaux de travailler, en étroite coopération avec la société civile. 


Suite du débat général


Mme LOURDES BANDEIRA, Vice-Ministre à la présidence du Brésil, a fait un exposé sur l’élimination des violences faites contre les femmes qui, a-t-elle souligné, est une priorité pour le Gouvernement brésilien.  Les politiques spécifiques pour lutter contre ce fléau social impliquent tous les groupes de la population.  Elles ont été mises en œuvre en 1985 avec la création des centres pour les femmes.  Jusqu’en 2012, le pays a créé 374 centres spécialisés.  Outre les tribunaux, les centres de défense des droits des femmes et les centres d’accueil des femmes, le Brésil compte 963 unités spécialisées pour venir en aide aux femmes victimes de violences.  Des mesures ont été prises en 2003 pour améliorer la condition des femmes dans le pays. 


En application de la loi Maria da Penha contre toutes les formes de violences de 2006, le Brésil a créé le Centre pour les femmes ou « Call 180 ».  En 2007, le Gouvernement fédéral a signé le Pacte nationale pour l’élimination de la violence contre les femmes visant à assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques du pays.  En 2013, la Présidente Dilma Roussef a réaffirmé son engagement à mettre fin aux violences contre les femmes en créant le programme « Femmes vivant dans un environnement sans violence ».  Pour les deux prochaines années, le Brésil va investir 127 milliards de dollars dans la mise en œuvre des actions prévues dans ce programme. 


En outre, la définition pénale du féminicide est en cours de discussion au Brésil, a indiqué la Vice-Ministre, avant de rappeler qu’en 2013, la campagne « Mercosus Free from Trafficking in Women », au niveau régional et « I give the Face Violence Against », à l’intention des pays de langue portugaise avaient été lancées, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale contre la violence à l’égard des femmes. 


Mme URMAS PAET, Ministre des affaires étrangères de l’Estonie, a estimé que l’égalité entre les sexes était un objectif ambitieux qui a besoin, pour sa réalisation, d’une « boîte à outils ».  Une telle boîte, a-t-elle expliqué, exige que des décisions politiques responsables soient adoptées, grâce à une coopération internationale efficace.  À l’approche du vingtième anniversaire du Programme d’action de Beijing, la Ministre a souhaité que la communauté internationale saisisse ce moment crucial pour évaluer la mise en place de cette « boîte à outils ».  Elle a précisé que les succès obtenus en matière de respect des droits des femmes dépendaient de tous les acteurs, à savoir gouvernements, organisations internationales, acteurs non gouvernementaux et secteur privé. 


Toutefois, le succès des OMD et celui du programme de développement pour l’après-2015 dépendront en premier lieu de la volonté politique des gouvernements, a-t-elle fait remarquer, avant d’ajouter que la réalisation des objectifs de développement était davantage liée à la mise en place de bonnes politiques que de la disponibilité des ressources financières.  L’assistance de la communauté internationale est plus efficace dans les pays où les principes de transparence et de reddition de comptes sont le plus respectés.  Elle a par ailleurs noté que l’égalité entre les sexes devrait être intégrée dans tous les programmes de développement.


Mme Paet a ensuite salué la contribution du secteur privé à l’aide au développement, notamment dans le secteur de l’éducation où des entreprises telles que Microsoft, Nestlé, Mastercard et bien d’autres se sont engagées en faveur de l’initiative mondiale pour l’éducation, lancée par le Secrétaire général de l’ONU.  Elle a salué les promesses de contributions d’un milliard et demi de dollars qui avaient été faites lors du lancement de cette initiative.  Elle a aussi appelé la communauté internationale à contribuer à créer un monde dans lequel toute personne a le droit et les possibilités de réaliser ses rêves, ses aspirations et ses capacités.  Elle a également plaidé pour que les possibilités technologiques du XXI siècle soient pleinement exploitées pour autonomiser les gens.


Mme CAROLYN I. SOBRITCHEA, Professeur à l’Université Diliman (Philippines),faisant référence au rapport du Secrétaire général sur les défis et les avancées dans la réalisation des OMD en faveur des femmes et des filles, a rappelé que les États étaient appelés à prendre des mesures permettant d’accélérer la réalisation des résultats attendus avant la date butoir de 2015.  Elle a regretté que les progrès en faveur des femmes et des filles soient lents et inégaux, en dépit d’avancées dans les domaines de l’éducation ou de la santé maternelle.


S’agissant de la participation des femmes et des filles dans la réalisation et le suivi de la mise en œuvre des OMD, Mme Sobritchea a noté que des résultats positifs avaient été enregistrés en matière de représentation au sein des organes décisionnels aux niveaux mondial, régional et national.  En octobre 2013, 21,8% des parlementaires dans les deux ou dans une des chambres et 19,4% des membres du Sénat sont des femmes, contre respectivement 12% et 10,1% en janvier 1997, dans le reste du monde.  La participation accrue des femmes dans les processus de prise de décisions facilite l’adoption de lois, politiques et autres programmes visant à protéger et promouvoir les droits des femmes et des filles.  Au niveau local, leur participation est plus faible, a-t-elle fait observer.  Les organisations de la société civile, a regretté Mme Sobritchea, ne disposent pas des ressources nécessaires pour agir plus efficacement en faveur des femmes et mieux se faire entendre.  Il est important que le secteur privé contribue à cet effort, a-t-elle estimé.  L’amélioration des législations nationales et la réforme des institutions judiciaires sont nécessaires, a-t-elle ajouté.


Mme SALINA SANOU, Chef du département des politiques et du plaidoyer de l’Association de coopération et de recherches pour le développement, a noté que les droits des femmes avaient été davantage pris en compte depuis l’établissement des OMD.  Elle a tout de même noté que même lorsque la parité entre les sexes est respectée, comme le montre la participation politique des femmes au Rwanda, les femmes qui en bénéficient ne défendent pas nécessairement la cause des droits des femmes.  Elle a souhaité que les questions d’égalité entre les sexes et d’autonomisation des femmes forment un objectif spécifique dans le futur programme de développement pour l’après-2015 et qu’elles soient également intégrées dans tous les autres objectifs de développement.  Afin d’accélérer la réalisation des OMD avant la date butoir de 2015, les groupes de femmes africaines suggèrent que des actions soient menées en faveur des femmes dans les domaines de l’éducation primaire, de la santé sexuelle et reproductive, de l’emploi, de la lutte contre les violences contre des femmes, et de l’autonomisation économique des femmes, a-t-elle indiqué.


Dans le cadre du processus de mise en place du cadre de développement pour l’après-2015, Mme Sanou a ensuite plaidé pour un processus inclusif qui tienne compte de la situation des femmes les plus vulnérables et les plus démunies.  Elle a rappelé, dans ce contexte, que les femmes étaient des laissées pour compte du développement parce qu’elles ne sont pas impliquées dans les processus de prise de décisions.  Elle a aussi expliqué que les lois en faveur de la promotion des droits des femmes n’étaient pas souvent respectées et mises en œuvre en raison de l’absence de mécanismes de responsabilisation des dirigeants.  Elle a notamment proposé de renforcer la participation des femmes, la transparence de la gouvernance à l’égard des femmes, la mise en place de mécanismes permettant d’examiner les plaintes présentées par des femmes, et l’évaluation des politiques en faveur des femmes.  Elle a enfin plaidé pour que ce principe de reddition de comptes soit prévu dans le programme de développement pour l’après-2015, et que les rôles et responsabilités des dirigeants soient clairement définis à tous ses niveaux.


Mme MAARIT KOHONEN SHERIFF, Directrice adjointe du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a déclaré que dans le monde, 35% des femmes avaient été victimes de violence et plus de 64 millions de filles étaient mariées à un âge précoce.  Les femmes constituent les deux tiers des illettrés dans le monde et, bien qu’elles représentent la moitié de la population mondiale, elles ne comptent que pour 21% des parlementaires.  Mme Kohonen Sheriff a reconnu que les OMD avaient permis de focaliser l’attention de la communauté internationale sur des sujets cruciaux du développement, mais elle a regretté que le peu d’indicateurs en matière d’égalité des genres n’ait pas permis de réaliser des avancées plus significatives en faveur du respect des droits des femmes.  Elle a souhaité que le programme de développement pour l’après-2015 puisse rectifier les erreurs des OMD, afin d’assurer le respect des droits des femmes et l’égalité entre les sexes. 


La représentante du Haut-Commissariat aux droits de l’homme a ainsi proposé que ce nouveau programme puisse faire que les femmes soient « libres de la nécessité », en renforçant leur autonomisation.  Elle a ajouté qu’il serait judicieux que ce programme de développement puisse veiller à ce que les femmes soient protégées, accèdent à la justice et participent aux processus décisionnels.  Elle a en outre plaidé pour le respect de l’égalité et de la non-discrimination, afin que les femmes puissent évoluer dans un environnement sain.  Avant de conclure, Mme Kohonen Sheriff a suggéré que la question de l’égalité entre les sexes soit intégrée de manière transversale dans ce futur programme de développement, et que des mécanismes de responsabilisation puissent établir si les gouvernements s’acquittent ou non de leurs engagements.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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