En République centrafricaine, la priorité est de renforcer le processus politique et de rétablir la sécurité pour remédier à la situation humanitaire, estime M. Eliasson
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EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LA PRIORITÉ EST DE RENFORCER LE PROCESSUS POLITIQUE ET DE
RÉTABLIR LA SÉCURITÉ POUR REMÉDIER À LA SITUATION HUMANITAIRE, ESTIME M. ELIASSON
On trouvera ci-après le discours du Vice-Secrétaire général de l’ONU, M. Jan Eliasson, à la Conférence d’annonce de contributions à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), le 1er février:
Je remercie l’Union africaine pour les efforts considérables qu’elle déploie pour stabiliser la situation en République centrafricaine. La Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la MISCA, a contribué, avec l’aide des militaires français, à empêcher la situation de tourner au chaos. Je rends sincère hommage aux soldats qui ont perdu la vie en servant en cette mission.
Aujourd’hui, la priorité consiste en renforcer le processus politique et a rétablir la sécurité en République centrafricaine. L’ONU se félicite de l’élection de Mme Samba-Panza au poste de Chef d’État de la transition. Il est nécessaire qu’un climat de sécurité s’installe pour que la transition politique s’opère et que l’on puisse rétablir l’ordre constitutionnel et poser les bases d’une stabilité durable.
Il est urgent de créer ce climat de sécurité pour remédier aussi à la situation humanitaire catastrophique qui règne dans le pays. Les travailleurs humanitaires rencontrent d’énormes difficultés à acheminer l’aide aux populations en détresse.
La moitié de la population de la République centrafricaine survit grâce à l’aide humanitaire. Quelque 900 000 personnes –près d’un cinquième de la population– sont déplacées. Les combats, l’insécurité et la peur les ont fait fuir.
Plus de 245 000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Nous sommes profondément préoccupés par les témoignages d’atrocités et de graves atteintes aux droits de l’homme commises contre des civils, y compris des enfants. Ce qui est particulièrement inquiétant est que ces exactions sont basées sur des critères d’appartenance religieuse.
Votre soutien à la MISCA est absolument essentiel pour lui permettre de déployer au plus vite toutes ses forces dans le pays et de rétablir d’urgence un climat de sécurité.
The United Nations places great importance on ensuring MISCA’s success. The Secretary-General has responded to the Security Council’s call for experts to provide advice and support to the Mission and help it become fully operational.
The first experts have arrived in Bangui. They have started working with their counterparts to establish the Mission Headquarters and strengthen its structures, improve communications infrastructure, and provide training.
The Secretary-General also just appointed three high-level experts to serve on the International Commission of Inquiry. They will investigate reports of violations of international humanitarian law and of human rights. They will investigate reports of human rights abuses, help identify the perpetrators, and help ensure that those responsible are held accountable.
The United Nations will continue to liaise closely with the African Union to identify MISCA’s needs and respond to emerging challenges.
I commend those who have already pledged support to the United Nations Trust Fund for MISCA. Together with the AU, we have identified critical areas where the United Nations can provide immediate support to benefit MISCA. We will work closely with the AU and its Troop Contributor Countries to make the most of this contribution. And our support will be provided in full compliance with the United Nations Human Rights Due Diligence Policy.
We urgently appeal to all of you, to provide MISCA with the support required.
We have a collective responsibility towards the people of the Central African Republic to respond rapidly and robustly. We must prevent further atrocities and support long-term stability.
In the end we will all be judged and measured by our efforts to protect the people of the Central African Republic. We must not let them down. We must not fail to prevent another huge tragedy in Africa. And we must ensure that MISCA does not fail because we did not give it the support it needs at this critical time.
I count on your generosity and your active engagement.
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