Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1 avril 2014
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POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE
GÉNÉRAL DE L’ONU: 1ER AVRIL 2014
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas
un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Visite du Secrétaire général à Bruxelles
Le Secrétaire général est arrivé à Bruxelles, en Belgique, pour une visite de trois jours. Ce matin, il a prononcé un discours à la Conférence internationale sur la prévention du génocide. Le Secrétaire général a informé les participants sur le plan d’action « Les droits avant tout », qui vise à améliorer la prévention en mettant de manière intense et précoce l’accent sur les violations des droits de l’homme. Il a dit que ce plan d’action a été présenté ces derniers mois au Soudan du Sud, où l’ONU a ouvert les portes de ses installations de maintien de la paix aux personnes en danger, offrant un abri à celles qui fuient la violence. Il a ajouté que les conflits en Syrie et en République centrafricaine sont des cauchemars pour les personnes vulnérables. Mais ils sont aussi un défi posé à tout ce qui a été mis en place -les engagements pris, les mécanismes établis– afin d’exercer les responsabilités collectives de la communauté internationale dans la prévention de ces crimes afin qu’ils ne se produisent ou ne se reproduisent pas.
Dans l’après-midi, le Secrétaire général a tenu une série de réunions bilatérales avec des hauts fonctionnaires des institutions européennes et du Gouvernement belge. Il a également participé à une manifestation marquant le dixième anniversaire de la création du Centre régional d’information des Nations Unies. Il terminera la journée par un dîner privé avec le Roi et la Reine des Belges.
Demain, le Secrétaire général participera à des manifestations axées sur l’Afrique, y compris le Sommet Union européenne-Afrique et une Réunion de haut niveau sur la République centrafricaine. Il aura également un certain nombre de réunions bilatérales avec une variété de hauts fonctionnaires à Bruxelles.
République centrafricaine
Le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimé son inquiétude après la dégradation de la situation de la sécurité à Bangui, survenue depuis sa récente visite, et marquée par la mort d’au moins 60 personnes qui ont été tuées depuis le 22 mars.
Le Bureau a noté qu’une série d’affrontements entre anti-Balaka et musulmans ont eu lieu dans différents quartiers de la capitale centrafricaine la semaine dernière. Des tensions et des affrontements entre des éléments anti-Balaka et les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine(MISCA) ont également été signalés, des informations indiquant que des anti-Balaka auraient ciblé directement des militaires et du personnel civil de la MISCA à plusieurs reprises.
À la lumière de cette nouvelle détérioration de la situation sécuritaire, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme demande instamment aux États de répondre à l’appel urgent du Secrétaire général pour l’envoi de plus de milliers d’autres soldats de la paix et de police en Centrafrique.
Dans un communiqué que nous avons publié hier après-midi, le Secrétaire général a condamné dans les termes les plus forts possibles tous les actes de violence commis contre des civils et contre les forces internationales qui travaillent en République centrafricaine pour y rétablir la paix et l’ordre. Il a souligné l’importance fondamentale de la protection des civils en toutes circonstances.
Le Secrétaire général rappelle à tous ceux qui sont impliqués dans la propagation de la violence, y compris ceux qui soutiennent ou facilitent directement ou indirectement les actions des groupes armés, qu’ils seront tenus responsables de leurs actes et traduits en justice. À cet égard, il a souligné l’importance d’établir rapidement une liste de personnes dont les agissements visent à saper la paix, la stabilité et la sécurité en République centrafricaine, comme demandé par la résolution 2127 (2013) du Conseil de sécurité.
Réfugiés en République centrafricaine
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré que le regain de violence intercommunautaire en République centrafricaine a déclenché de nouveaux déplacements de populations dans le pays et à ses frontières. Depuis les attaques survenues dans la capitale, Bangui, en début de la semaine dernière, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays a augmenté de 637 000, dont 207 000 à Bangui seulement. Cela représente une augmentation de près de 16 000 personnes déracinées.
Au plus fort de la crise, le HCR a indiqué que près de 1 million de personnes ont été déplacées par la violence à l’intérieur de la République centrafricaine, y compris 700 000 à Bangui. Plus de 2 000 personnes ont également été tuées dans les affrontements entre les combattants Séléka et les miliciens anti-Balaka depuis le mois de décembre de l’année dernière.
Les forces anti-Balaka contrôlent les routes principales allant vers Bangui ou partant de la capitale, ainsi que de nombreux villes et villages dans le sud-ouest du pays. Elles constituent une menace particulière pour les musulmans dans le quartier PK12 de Bangui, ainsi qu’à Boda, Carnot et Berberati, à l’ouest de Bangui, et à Bossangoa, plus au nord. Le HCR craint pour la vie de 19 000 musulmans établis dans ces endroits et se tient prêt à aider à leur évacuation vers des zones plus sûres à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
Le HCR a ajouté que la plupart des réfugiés centrafricains musulmans continuent de fuir vers les pays voisins. Au cours des trois derniers mois, plus de 82 000 réfugiés en provenance du pays ont trouvé refuge au Cameroun, en République démocratique du Congo, en République du Congo et au Tchad.
Soudan du Sud
La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) continue d’exprimer ses préoccupations les plus graves au sujet des violations récurrentes de l’Accord sur le statut des forces conclu entre les Nations Unies et le Gouvernement du Soudan du Sud. En dépit des assurances données par le Gouvernement, les restrictions imposées aux mouvements des personnels des Nations Unies se poursuivent, notamment les fouilles imposées aux véhicules, vols et convois de l’ONU, ainsi que le harcèlement et des menaces proférées à l’encontre des personnels onusiens et associés.
La Mission réitère l’obligation qu’a le Gouvernement du Soudan du Sud de respecter l’Accord sur le statut des forces. Garantir la liberté de mouvement des Casques bleus et des personnels humanitaires est déterminant pour la protection des populations vulnérables dans le pays et l’assistance qui peut leur être prêtée.
Dans le comté de Malakal, situé dans l’État du Haut-Nil, la MINUSS a observé le retour dans son camp de nombreux civils en provenance de la localité de Malakal. Certains d’entre eux ont déclaré que l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) les avait dissuadés d’entrer dans la ville en raison de l’instabilité qui y règne. D’autres personnes ont fait état de tirs dans la partie sud de Malakal. La MINUSS continue de protéger plus de 21 500 personnes déplacées dans son camp, situé à proximité.
De manière générale, la situation humanitaire dans le pays demeure extrêmement fragile.
Actuellement au Soudan du Sud, la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Mme Ertharin Cousin, et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Antonio Guterres, se sont déclarés alarmés par l’ampleur des besoins suscités par la crise.
Dans ce contexte, les agences présentes sur place préviennent de conséquences encore plus graves si les fonds nécessaires ne sont pas débloqués au cours des prochaines semaines. Le plan de réponse à la crise au Soudan du Sud pour la période allant de janvier à juin 2014, n’est financé qu’à hauteur de 30%. Sur les 887 millions de dollars qui n’ont toujours pas été levés, pas moins de 232 millions sont indispensables pour répondre aux besoins des trois prochains mois et éviter la détérioration rapide de la situation humanitaire.
Myanmar
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait part de la grave préoccupation des agences du système des Nations Unies et de leurs partenaires face à la situation dans l’État de Rakhine, où l’insécurité, le départ de nombreux acteurs humanitaires, et la mise en place d’un couvre-feu entravent la distribution d’une aide vitale pour les populations en détresse.
En dépit de ces défis, les travailleurs humanitaires, toujours présents à Sittwe, continuent de prêter assistance à la population, notamment en distribuant des vivres et de l’eau potable et en dispensant des soins de santé à ceux qui en ont besoin.
Les manifestations qui ont eu lieu la semaine dernière à Sittwe ont provoqué des dégâts dans les locaux des agences de l’ONU et des organisations non gouvernementales. Les Nations Unions mènent d’étroites consultations avec le Gouvernement et les autorités locales pour veiller à ce que le retour des acteurs humanitaires ait lieu dans des conditions de sécurité bien établies.
Conférence de presse, mercredi 2 avril 2014
Demain, à 12 h 30, la Représentante permanente du Nigéria auprès des Nations Unies, Mme Joy Ogwu, donnera une conférence de presse sur le programme de travail mensuel du Conseil de sécurité, que le Nigéria préside en ce mois d’avril.
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