Conférence de presse du Président de la Bolivie et Président du Groupe des 77 et la Chine, M. Evo Morales Ayma
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA BOLIVIE ET PRÉSIDENT
DU GROUPE DES 77 ET LA CHINE, M. EVO MORALES AYMA
Le Président de la Bolivie, M. Evo Morales Ayma, a donné aujourd’hui une conférence de presse, au Siège de l’ONU à New York, pour énumérer les priorités du Groupe des 77 et la Chine, dont il vient de prendre la présidence des mains de Fidji.
Mener à bien des programmes de développement social visant à réduire la pauvreté et assurer un développement durable, telles sont les questions pressantes pour le Groupe des 77 et la Chine. Le Président bolivien a dénoncé les pays qui ne respectent pas leurs engagements dans la lutte contre les changements climatiques. Quand les pays excessivement industrialisés vont-ils enfin assumer leurs responsabilités? s’est-il impatienté.
Créé le 15 juin 1964, le Groupe des 77, qui compte 133 pays, célèbrera cette année ses 50 ans, a rappelé M. Morales, qui a invité le Secrétaire général de l’ONU, « grand frère des Nations Unies », à assister au Sommet de Santa Cruz, qui aura lieu en Bolivie, en juin 2014.
« Nous sommes à l’époque des peuples et pas des empires », a déclaré le Président bolivien, en décriant le paternalisme, les monarchies et les oligarchies. Il s’est élevé contre « les banquiers et les multinationales qui gouvernent les pays », alors que le pouvoir doit être aux mains du peuple, comme c’est le cas en Bolivie.
M. Morales a donné l’exemple des efforts entrepris dans son pays pour illustrer les priorités du Groupe des 77. Il a indiqué que la Bolivie investit beaucoup dans les personnes et leur diversité. Le Président a parlé de la démocratisation de l’économie bolivienne qui est « passée de la richesse privatisée à la richesse partagée ». Si le droit à la propriété privée existe, il doit s’exercer dans le cadre d’une responsabilité sociale, a-t-il tranché.
« Les politiques doivent se traduire par des mesures en faveur des peuples », a dit le Président bolivien, en vantant les mérites de la nationalisation des télécommunications en Bolivie qui a permis de couvrir 300 communes au lieu de 90. Dès cette année, toutes les villes vont accéder à Internet qui est d’ailleurs au centre du nouveau système d’enseignement, d’où la chute du taux de décrochage scolaire dans les zones rurales.
Le Président de la Bolivie a aussi parlé de la nationalisation du secteur des hydrocarbures, lancée en 2006, à son arrivée au pouvoir. La mesure a, selon lui, eu des effets positifs sur l’économie et a même entraîné un excédent budgétaire qui a été investi dans le secteur de l’éducation. La Bolivie, a-t-il rappelé, était pourtant en déficit, ces 40 dernières années.
M. Morales a accusé le Fonds monétaire international (FMI) qui, à l’instar de certains pays comme les États-Unis, avait offert des prêts à la Bolivie, à des conditions « inacceptables ». Ce n’est que lorsque nous avons pu nous dégager de ces influences que nous avons pu nous développer, s’est-il enorgueilli.
Le Président bolivien a rappelé que son pays a développé la culture du quinoa et de la feuille de coca, des plantes dont on reconnait aujourd’hui les bienfaits alimentaire et médicale. Parallèlement à ces efforts, la Bolivie poursuit son combat contre le trafic illicite de drogues.
« Le capitalisme et l’impérialisme ne permettront jamais à un pays de se développer », s’est dit convaincu un Président qui a accusé « les empires et les systèmes capitalistes » de financer certains groupes, de diviser les peuples et de justifier des opérations militaires. Visant directement « l’empire nord-américain », il a dénoncé des interventions qui ne visaient qu’à s’accaparer des ressources naturelles, comme cela a été le cas en Iraq. « Si Saddam Hussein avait eu des armes de destruction massive, il les aurait utilisées contre les forces qui ont envahi son pays. » À qui va profiter le pétrole libyen?
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