Conférence de presse de Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME VALERIE AMOS, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE
AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
« L’année 2013 a réellement mis à l’épreuve le système humanitaire international et rien ne laisse présager qu’il en sera autrement en 2014 », a affirmé aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, Mme Valerie Amos. La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence a fait le point sur les crises en Syrie, en République centrafricaine et au Soudan du Sud.
Mme Amos a signalé que l’année 2013 s’est achevée avec trois urgences de niveau trois, soit le niveau le plus grave d’une crise humanitaire. Il s’agissait de la Syrie, de la République centrafricaine et des Philippines où 40 millions de personnes ont été affectées par le typhon Haiyan.
L’année 2014 commence avec de nombreuses autres crises alors que dans bien des situations, les ressources et les capacités de réaction ont atteint leurs limites.
À la fin de l’année dernière, l’ONU avait lancé des appels de fonds d’un total de 12,9 milliards de dollars pour répondre aux besoins de 52 millions de personnes dans 17 pays. Mais depuis, s’est inquiétée la Coordonnatrice des secours d’urgence, des dizaines de milliers de personnes en République centrafricaine et au Soudan du Sud se sont ajoutées à la liste.
En République centrafricaine, où la population fait face à la violence, à la pauvreté et à l’absence d’État, un Centrafricain sur 6 est déplacé et près de 500 000 personnes souffrent de la faim.
Au Soudan du Sud, il y a quelques semaines à peine, 194 000 personnes ont dû fuir dont 57 000 ont trouvé refuge dans le lotissement de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). « Se retrouver dans une situation où des milliers de personnes ont soudain besoin de protection, de nourriture et d’abris est loin d’être idéal, d’autant plus que le pays est très grand et que les infrastructures manquent », a commenté Mme Amos qui a indiqué que tous les effectifs de la MINUSS ne sont pas encore déployés.
En tout au Soudan du Sud, l’ONU espère aider plus de 600 000 personnes, pendant les trois premiers mois de l’année 2014. La Coordonnatrice des secours d’urgence s’est montrée préoccupée par les informations sur les graves violations des droits de l’homme dans le pays.
Mme Amos a bien évidemment parlé de la situation en Syrie pour laquelle un appel de fonds de 6,5 milliards de dollars a été lancé, soit « l’appel le plus important jamais lancé pour une seule crise ». La Secrétaire générale adjointe a précisé que cette somme servira aussi dans les pays voisins qui ont recueilli des réfugiés de Syrie. Elle s’est inquiétée de la situation dans le camp de réfugiés palestiniens d’Al Yarmouk, près de Damas, et où les agences humanitaires ne se rendent plus depuis près de quatre mois.
La Coordonnatrice des secours d’urgence a annoncé que le 15 janvier, le Secrétaire général présidera la Conférence sur les annonces de contributions en faveur de la Syrie, prévue au Koweït.
Parmi les autres domaines de préoccupations, Mme Amos a parlé du Soudan et ses problèmes d’accès humanitaire, et de la République démocratique du Congo et ses 2,7 millions de déplacés dans les provinces de l’est.
La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires a aussi souligné que la Somalie a l’environnement le plus volatile et le plus difficile pour la communauté humanitaire. À l’heure actuelle, 3,2 millions de Somaliens ont besoin d’une aide humanitaire et, selon les estimations, près de 570 000 enfants de moins de 5 ans souffriront de malnutrition aigüe en 2014.
Mme Amos s’est également attardée sur la situation au Mali où 2,7 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire. Dans toute la région du Sahel, 16 millions de personnes risquent de souffrir de la faim à cause des conflits et de la croissance démographique. Dans cette région, l’ONU a adopté une approche en deux temps qui vise à fournir une aide alimentaire tout en renforçant la résilience des personnes aux chocs et aux conséquences de la sécheresse.
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