Les migrations constituent un facteur dynamique de développement pour les pays du Sud, souligne l’ONU
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Communiqué de base
LES MIGRATIONS CONSTITUENT UN FACTEUR DYNAMIQUE DE DÉVELOPPEMENT
POUR LES PAYS DU SUD, SOULIGNE L’ONU
L’évolution des migrations au centre de la quarante-sixième session
de la Commission de la population et du développement, du 22 au 26 avril
L’évolution des migrations à l’intérieur des pays et entre les pays, qui a connu de profonds changements au cours des 20 dernières années du point de vue de leur ampleur, des destinations et de leur complexité, sera au centre des débats de la quarante-sixième session de la Commission de la population et du développement, qui se tient au Siège de l’ONU, du 22 au 26 avril.
Les mouvements de population ont continué de croître, principalement à cause des disparités économiques et démographiques. On estime ainsi que le nombre des migrants dans le monde est passé de 155 millions en 1990 à 214 millions en 2010, selon un rapport* du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, sur l’évolution des migrations, préparé par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DAES).
Le nombre de migrants internes est encore plus important car la plupart d’entre eux se déplacent à l’intérieur de leur pays et ne traversent pas de frontières.
« Les migrations demeurent un facteur dynamique de développement », souligne le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Wu Hongbo. « Par rapport à ce qui passait il y a 20 ans, un nombre croissant de migrants se déplacent vers de nouveaux lieux dans des directions différentes, tandis que d’autres suivent les sentiers battus. »
« Pour la plupart, l’objectif des migrants est le même: rechercher de nouvelles possibilités d’améliorer les conditions de vie et celles de leurs familles, tout en contribuant à la croissance et au bien-être des pays d’accueil », explique M. Hongbo.
Les changements récemment constatés en ce qui concerne l’ampleur et l’intensité des flux migratoires et les destinations sont dus à toute une série de facteurs économiques, démographiques, sociaux, politiques et environnementaux, affirme le Secrétaire général dans son rapport.
Les migrants internationaux parcourent de plus longues distances que par le passé. Le pourcentage de migrants en provenance de pays voisins a reculé à travers le monde, passant de 46% en 1990 à 37% en 2010.
De nouveaux pôles de croissance économique dans les pays du Sud ont créé de nouveaux flux migratoires entre les pays du Sud. Au cours de ces dernières années, une augmentation significative de la migration des pays en développement vers les pays développés a également été observée.
L’envoi d’argent des migrants vers leur pays d’origine s’est ainsi accru. Selon la Banque mondiale, les envois de fonds officiellement enregistrés vers les pays en développement ont été estimés à 406 milliards de dollars en 2012.
Les migrants ont de plus en plus tendance à se déplacer d’une grande région à une autre plutôt qu’à l’intérieur de l’une d’entre elles. En Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine et dans les Caraïbes, la majorité des migrants se sont déplacés dans leur région d’origine.
De plus, les pays producteurs de pétrole de l’Asie occidentale et certains pays du sud de l’Europe (l’Espagne, la Grèce et l’Italie, notamment) ont connu une rapide croissance du nombre de migrants internationaux entre 1990 et 2010.
Depuis que la crise financière a éclaté en 2008, certaines tendances se sont ralenties, voire inversées, du moins temporairement, mais plus récemment, les données nationales ont montré que les flux migratoires à destination de ces pays avaient recommencé d’augmenter en 2011.
Depuis 1990, les flux migratoires se sont diversifiés et la plupart des pays sont désormais à la fois des pays d’origine, de destination et de transit. En 2010, parmi les 43 pays qui accueillent un million d’immigrants ou plus, 24 étaient aussi le lieu d’origine de plus d’un million d’émigrés. Les pays qui ont enregistré la plus forte hausse de migrants entre 1990 et 2010 (la Malaisie, le Nigéria et la Thaïlande, par exemple) ont aussi vu le nombre de leurs citoyens vivant à l’étranger augmenter considérablement.
Malgré l’intensification des flux migratoires, les migrations internationales demeurent très concentrées: en 2010, sur les 214 millions de migrants internationaux dans le monde, 50 millions vivaient en Amérique du Nord (soit près d’un sur quatre) et 70 millions en Europe (un sur trois). En outre, en 2010, les 10 principaux pays d’accueil recevaient toujours un peu plus de la moitié de la population migrante mondiale.
Nombreux sont ceux qui cherchent à fuir l’oppression, les conflits ou les persécutions. On estime qu’à la fin de 2011, 42,5 millions de personnes vivaient dans un endroit où elles avaient été déplacées de force (qu’il s’agisse de réfugiés, de demandeurs d’asile ou de personnes déplacées).
La Commission doit examiner les mesures pratiques qui permettront d’exploiter les différents avantages de la migration et de relever les défis politiques.
Pour le Directeur de la Division de la population, M. John Wilmoth, « ces mesures pourraient inclure des politiques visant à réduire les coûts de la migration, assurer l’égalité de traitement avec les nationaux, encourager le transfert des pensions et d’autres prestations vers d’autres pays, et promouvoir la reconnaissance mutuelle des diplômes et des qualifications ».
La Commission doit aussi mettre en évidence les liens entre migration et développement. La migration est généralement considérée comme bénéfique au développement social et économique dans les pays d’origine et de destination.
Dans les pays de destination, les immigrés augmentent la capacité productive de l’économie et contribuent à la croissance économique. Dans les pays d’origine, la migration peut contribuer à atténuer les problèmes de sous-emploi et, par les envois de fonds, contribuer au développement économique et humain.
« L’évolution des migrations: aspects démographiques » constitue le thème principal de la quarante-sixième session de la Commission de la population et du développement dont discuteront les représentants et les experts des États Membres de l’ONU, des entités des Nations Unies et de la société civile.
Les questions ainsi soulevées seront intégrées dans les aspects liés à la migration dans le programme de développement pour l’après-2015, et enrichiront le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, qui se tiendra en octobre prochain dans le cadre de la soixante-huitième session de l’Assemblée générale de l’ONU.
La Commission de la population et du développement est composée de 47 États Membres. Elle a pour fonction d’étudier les changements démographiques et leurs effets sur le développement économique et social et d’en informer le Conseil économique et social.
Pour de plus amples informations, prière de consulter la page http://www.un.org/en/development/desa/population/commission/previous-sessions/2013/index.shtml.
Contact médias: Wynne Boelt, du Département de l’information (DPI), par tél.: +1 (212) 963-8264, ou courriel: boelt@un.org.
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