Conférence de presse sur la situation humanitaire aux Philippines après le passage du typhon Haiyan
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AUX PHILIPPINES
APRÈS LE PASSAGE DU TYPHON HAIYAN
La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Mme Valerie Amos, a fait aujourd’hui le point sur sa récente visite aux Philippines, à la suite du super typhon Haiyan/Yolanda.
Le typhon Haiyan, l’un des plus puissants jamais enregistrés, a frappé, le 8 novembre dernier, une zone de 57 000 kilomètres carrés, affectant ainsi 18 millions d’habitants répartis sur cinq grandes îles et une série de petites îles.
Des millions de personnes ont été touchées par la catastrophe, dont 5 millions d’enfants, a expliqué Mme Amos. Plus de 4 millions de personnes se sont retrouvées sans abri.
D’après les dernières estimations gouvernementales, le typhon a tué plus de 5 200 personnes.
« Une catastrophe de cette ampleur requiert une réponse à très grande échelle », a déclaré la Coordonnatrice des secours d’urgence.
Pour appuyer les efforts du Gouvernement des Philippines, les Nations Unies et les organisations humanitaires ont fourni des articles de première nécessité, des équipes logistiques et des équipements, a-t-elle résumé. Les défis logistiques à relever étaient énormes, avec de nombreuses routes coupées et des aéroports impraticables au cours des premiers jours qui ont suivi le passage du typhon Haiyan, a indiqué Mme Amos. Après deux semaines, l’ONU a pu distribuer une aide alimentaire de base à 2,5 millions de personnes. De plus, 79 équipes médicales locales et 59 équipes médicales étrangères fournissent des soins d’urgence dans toutes les zones affectées, a déclaré la Coordonnatrice des secours d’urgence du système de l’ONU.
Mme Amos a indiqué que tous les habitants de Tacloban avaient accès à de l’eau propre, et que des milliers de bâches avaient été distribuées. En outre, une centaine de partenaires militaires et humanitaires ont envoyé du personnel, des bateaux et des avions.
Une campagne de vaccination contre la rougeole et la poliomyélite visant un demi-million d’enfants de moins de cinq ans débutera lundi prochain, a-t-elle ensuite annoncé.
Des centres de coordination ont été établis à Tacloban, Roxas, Ormoc, Cebu et Guiuan, a-t-elle ajouté. « Il reste toutefois beaucoup à faire », a cependant averti Mme Amos, précisant que les denrées alimentaires, l’eau potable et les abris restent des priorités absolues.
Elle s’est dite préoccupée par le fait qu’un million et demi d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aigüe. Plus de 800 000 femmes enceintes ou allaitant ont également besoin d’une aide nutritionnelle. Les stocks limités d’eau douce et un mauvais assainissement posent un risque grave de maladie, a-t-elle prévenu.
Par ailleurs, a ajouté Mme Amos, il faut mettre en place des systèmes pour prévenir la violence sexuelle et sexiste dans les abris communaux surpeuplés.
Les habitants ont peu ou pas d’accès aux informations pratiques via des téléphones portables, Internet, la radio, la télévision ou la presse écrite. Mme Amos a précisé qu’il était essentiel de permettre aux survivants de communiquer entre eux et avec les agents humanitaires.
Enfin, a rappelé Mme Amos, « le montant de l’appel éclair que nous avons lancé la semaine dernière est passé de 301 à 348 millions de dollars ».
Elle a annoncé que la star de la musique David Guetta sera ce soir à l’ONU pour sensibiliser le public et lever des fonds en faveur des victimes affectées par des crises humanitaires dans le monde entier.
Répondant ensuite aux questions des journalistes, Mme Amos a soulevé deux problèmes importants: Quelle sera la politique du Gouvernement des Philippines en matière de reconstruction et comment soutenir et aider ceux qui ne voudront pas retourner chez eux?
S’agissant du nombre de victimes, le bilan évolue au fur et à mesure que les secours atteignent les zones les plus reculées, a indiqué la Coordonnatrice des secours d’urgence. Il ne pourra pas être définitif tant que tous les débris ne seront pas enlevés, a-t-elle précisé.
Mme Amos a ensuite tenu à indiquer que personne, au sein de la communauté humanitaire, n’avait eu à faire face à des problèmes liés à la sécurité. Par ailleurs, il n’y a pas de risque d’épidémie majeur, a-t-elle assuré. Un nombre suffisant d’équipes médicales sont à l’œuvre sur le terrain, dans toutes les zones affectées, a, à cet égard, annoncé Valerie Amos.
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