Conférence de presse de la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mme Margaret Sekaggya
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA RAPPORTEUSE SPÉCIALE SUR LA SITUATION DES DÉFENSEURS
DES DROITS DE L’HOMME, MME MARGARET SEKAGGYA
« Il y a une grande urgence à assurer la sécurité et la protection des défenseurs des droits de l'homme. Ces derniers doivent pouvoir exercer leurs activités sans crainte de harcèlement, d’intimidation et de menaces de mort », a déclaré Mme Margaret Sekaggya, Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, qui a donné le 29 octobre une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York.
Mme Sekaggya, qui a présenté son dernier rapport devant la Troisième Commission (chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles), a indiqué que celui-ci était axé sur la relation entre les projets de développement de grande ampleur et les activités des défenseurs des droits de l’homme.
Elle a ainsi observé que les militants des droits de l’homme qui tentent d’aider les communautés affectées par des projets de grande envergure tels que la construction de centrales hydroélectriques, de barrages de retenue d’eau, de stades et de routes sont confrontés à des défis, dont le harcèlement, des menaces de mort et des agressions physiques, certains étant même tués.
Dans ce contexte, Mme Sekaggya a estimé que les États doivent adopter une approche basée sur les droits de l’homme qui implique la sécurité, la participation active des défenseurs des droits de l’homme à tous les stades de conception et de mise en œuvre des projets de développement. Les défenseurs des droits de l’homme doivent ensuite avoir accès au suivi et à l’évaluation de ces projets, a-t-elle dit. Les États devraient également prendre des mesures concrètes pour promouvoir la tolérance et l’ouverture envers les défenseurs des droits de l’homme, et mettre en place des mécanismes de recours appropriés en cas de mauvais traitements.
Une telle approche pourrait contribuer de manière significative à désamorcer les tensions, a estimé la Rapporteuse. Car, a-t-elle indiqué, un manque de transparence pourrait non seulement augmenter la vulnérabilité des défenseurs et des communautés touchées, mais aussi compromettre gravement la crédibilité et la légitimité de l’État, ainsi que la participation du secteur privé dans les projets de développement.
Répondant aux questions de la presse, Mme Sekaggya a indiqué qu’elle avait présenté son tout dernier rapport à la Troisième Commission en tant que détentrice d’un mandat de procédure spéciale. Nommée en mars 2008, elle présentera un rapport final sur ses activités au Conseil des droits de l’homme. Ceci aura lieu en mars 2014, à la fin de son mandat.
Elle a également déclaré que de son point de vue, la situation des droits de l’homme au Honduras est « très mauvaise ». Depuis sa visite l’année dernière, a-t-elle indiqué, elle a reçu des plaintes faisant état de violences à l’égard de journalistes et d’autres défenseurs des droits de l’homme dans ce pays. Certaines de ces personnes auraient même été tuées. Cette situation est comparable à ce qui se passe dans d’autres pays d’Amérique latine, notamment au Mexique, au Brésil et ailleurs, a-t-elle estimé. Elle a exhorté les gouvernements à respecter les résolutions des Nations Unies, les Conventions et les Traités relatifs aux droits de l'homme, afin de renforcer et d’accroitre la reddition de comptes, renforcer les normes relatives aux droits de l’homme , et mettre en œuvre les recommandations formulées par le Conseil des droits de l’homme dans le cadre de l’examen périodique universel.
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