Conférence de presse sur les crises humanitaires en République centrafricaine et République démocratique du Congo (RDC)
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CRISES HUMANITAIRES EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
ET RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (RDC )
« Les atrocités commises contre les populations civiles par des groupes armés en République centrafricaine sont indescriptibles », a prévenu M. John Ging, Directeur de la Division de la coordination et des interventions du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ce midi au cours d’une conférence de presse aux Siège des Nations Unies, à New York.
Invité du Point de presse quotidien du Porte-parole du Secrétaire général, M. Ging a présenté les situations humanitaires en République centrafricaine et en République démocratique du Congo (RDC), deux pays où le responsable d’OCHA vient de passer respectivement trois jours. Face au climat de terreur qui règne en République centrafricaine, M. Ging a exhorté la communauté internationale à faire face à ses obligations en matière de protection civile. Il a appelé la communauté internationale à trouver les financements nécessaires pour garantir la protection des civils dans ces deux pays en répondant tout particulièrement aux besoins des femmes et des enfants.
Le responsable d’OCHA s’est particulièrement inquiété d’une situation humanitaire qualifiée de chaotique en République centrafricaine, où la moitié des 4,6 millions d’habitants aurait besoin d’une aide humanitaire. Il a déclaré avoir été témoin à Bossangoa de la manière dont les civils musulmans et chrétiens cherchaient refuge dans les pires conditions humanitaires. Il s’est inquiété d’une nouvelle dimension de la crise où l’on voit des groupes inciter les communautés à s’affronter. Face à ce danger, l’équipe d’OCHA a appelé les chefs de communautés et chefs religieux à prendre toutes les mesures nécessaires afin de ne pas envenimer la situation et à éviter toute surenchère rhétorique.
Il s’est aussi inquiété de l’occupation de plus de la moitié des écoles, ce qui empêche les enfants d’être scolarisés. Il a souligné l’insuffisance d’abris et d’accès à l’eau et à l’assainissement pour les déplacés.
Néanmoins, M. Ging a affirmé avoir été témoin d’une stabilisation de la situation à Kaga Bandoro où les soldats de la Force multinationale d’Afrique centrale ont permis aux gens de rentrer chez eux et reconstruire leur vie.
Dans un pays qui ne dispose pas d’infrastructure de gouvernance et de service public, M. Ging a expliqué que les soins de santé ne pouvaient être garantis, que par les organisations humanitaires internationales. Tout en déclarant n’avoir aucun doute sur la sincérité du Gouvernement de transition de faire face aux défis de la République centrafricaine, M. Ging a dit que « ce Gouvernement n’a ni les capacités ni les ressources nécessaires pour donner suite à ses bonnes intentions ».
S’agissant de la RDC, M. Ging a cité la plus longue et plus douloureuse crise humanitaire de la planète. Il a mentionné une crise qui a coûté la vie à 5 millions de personnes et entraîné le déplacement de 2,7 millions de personnes depuis 1996. Il s’est particulièrement inquiété de la situation dans les Kivu où des milliers de personnes ont été déplacées à de multiples reprises. Répondant à une question, il a expliqué que 62% des 892 millions de dollars nécessaires pour faire face à la crise humanitaire en RDC avaient été financés, affirmant que ce grave sous-financement empêchait la mise en œuvre de programmes.
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