Conférence de presse sur l’état de mise en oeuvre de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’ÉTAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCLARATION SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES
Le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones a noté qu’en dépit de l’adhésion à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones de 2007 et d’une certaine amélioration de la situation dans le monde, il reste encore beaucoup à faire pour traduire les objectifs agréés dans la réalité quotidienne des peuples autochtones.
M. James Anaya, qui donnait aujourd’hui une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, après son intervention devant la Troisième Commission, est apparu aux côtés du Président de l’Instance permanente sur les questions autochtones, M. Paul Kanyinke Sena, et d’un membre de l’Instance, Mme Myrna Cunningham.
Le Rapporteur dont le mandat prend fin au mois d’avril 2014, s’est donné pour mission principale d’obtenir un engagement ferme de la communauté internationale en faveur de la Déclaration et de sa mise en œuvre. Il a en effet noté un certain « fléchissement » dans le soutien de plusieurs États et autres acteurs de premier plan. Il a imputé cet état de choses aux forces politiques et économiques « contraires »
M. Anaya a en effet relevé comme l’une des difficultés, la démarcation des territoires autochtones face aux pressions de l’industrie extractive. Il n’y a toujours pas de corrélation suffisante entre la législation qui régit cette industrie et le respect des droits des peuples autochtones, a-t-il souligné.
Ce point de vue a été partagé par le Président de l’Instance permanente sur les questions autochtones qui a évoqué le cas du Kenya. Pour M. Paul Kanyinke Sena, l’équilibre entre l’exploitation des ressources naturelles situées sur des territoires autochtones et le bien-être des populations qui y vivent passe par un nouveau « business model » fondé sur le partage des bénéfices et les indemnisations.
Le Rapporteur spécial a proposé une approche holistique permettant de tenir compte des intérêts et des droits des populations autochtones. Il a préconisé une collaboration plus étroite entre l’industrie extractive et ces populations.
Compte tenu du peu de temps dont on dispose d’ici à la Conférence mondiale sur les peuples autochtones, prévue du 22 et 23 septembre 2014 au Siège de l’ONU à New York, le rôle des Nations Unies est d’autant plus significatif pour mobiliser ou remobiliser la volonté politique des États de pleinement respecter la Déclaration, ont noté les intervenants.
Comme l’a expliqué Mme Myrna Cunningham, membre de l’Instance permanente sur les questions autochtones, certaines priorités ont d’ores et déjà été identifiées dont les droits fonciers des peuples autochtones, leur portée et leur application concrète; un cadre du développement pour l’après-2015 qui tienne compte des besoins spécifiques des peuples autochtones; et les droits de la femme autochtone, en particulier dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
« Il faut s’intéresser à la réalité de ces femmes », a-t-elle demandé en invoquant le cas récent d’une jeune autochtone du Mexique qui a accouché « devant l’hôpital qui lui avait refusé l’accès ». Un Groupe d’experts se réunira, les 15 et 16 janvier prochains, aux Nations Unies à New York pour travailler sur les droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes autochtones, a indiqué Mme Cunningham.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel