Conférence de presse de la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA DIRECTRICE EXÉCUTIVE D’ONU-FEMMES, MME PHUMZILE MLAMBO-NGCUKA
La nouvelle Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme (ONU-Femmes), a annoncé ce matin qu’elle entend faire de l’éducation; de la santé et des droits reproductifs; et de l’autonomisation économique, les domaines prioritaires de son mandat.
Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka a expliqué que « ces trois domaines, en particulier les droits reproductifs, sont les composantes essentielles de l’émancipation de la femme ». La nouvelle Directrice exécutive, qui donnait une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York, a déclaré: « ce n’est qu’une fois qu’on y aura répondu que l’on pourra réellement espérer lutter contre la pauvreté et assurer l’autonomisation de la femme ».
Parmi les autres priorités qu’elle s’est assignées, la Directrice exécutive, qui a pris ses fonctions le 19 août dernier, a cité le renforcement du leadership et de la participation de la femme, en particulier dans la paix et la sécurité, et la lutte contre la violence faite aux femmes. Mme Mlambo-Ngcuka a d’ailleurs appuyé l’idée d’une convention sur ce type de violence. Elle a espéré pouvoir établir bientôt une « liste de la honte » qui recenserait les principaux violateurs des droits de la femme.
À sa liste de priorités, elle a ajouté la planification et la budgétisation sexospécifique ainsi qu’une meilleure représentation des femmes au sein du système de l’ONU. Mme Mlambo-Ngcuka, dont le plan stratégique sera bientôt évalué par le Conseil d’administration d’ONU-Femmes, a souligné que la situation des femmes en Afrique comptera également parmi les priorités de l’Entité.
Alors que l’ONU s’attèle à l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015*, la Directrice exécutive a dit son intention de plaider pour la définition d’un objectif de développement rassemblant l’ensemble des questions liées à la femme.
Parlant de « the elephant in the room »**, à savoir du financement d’ONU-Femmes, Mme Mlambo-Ngcuka a prévenu qu’elle compte augmenter le nombre des pays qui contribuent à hauteur de 15 millions de dollars. Elle compte aussi élargir l’assiette des donateurs au secteur privé, au milieu philanthropique et aux particuliers. Elle encouragera les bureaux de l’Entité sur le terrain à faire preuve d’ingéniosité.
Au total, a confié la Directrice exécutive, « il nous faut trouver 100 millions de dollars pour finir l’année en beauté ». Elle a espéré que les États-Unis, neuvième plus grand contributeur avec plus de 8 millions de dollars, tripleraient leur contribution. À ce jour, c’est la Norvège qui trône à la première place avec plus de 25 millions de dollars.
Mme Mlambo-Ngcuka, qui a assuré que son style sera celui de la « collaboration », a insisté sur le fait qu’ONU-Femmes ne peut être le seul organe de l’ONU à agir pour l’autonomisation de la femme. J’entends faire du slogan « Unis dans l’action » une réalité, a-t-elle promis.
Agir autrement n’est tout simplement pas une option, non seulement à cause du manque de ressources dont pâtit ONU-Femmes mais parce que lorsque l’on se met au service de 3,6 milliards de personnes dans le monde, on ne peut tout simplement pas agir seul, s’est-elle expliquée, en lorgnant vers la société civile. « C’est aussi aux communautés de se mobiliser pour s’approprier leurs propres problèmes », a-t-elle estimé, en soulignant l’importance d’impliquer les hommes et les garçons dans le travail d’ONU-Femmes.
*2015 est la date buttoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
**Question évidente que personne ne veut aborder
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