Conférence de presse de la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ADJOINTE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
ET COORDONNATRICE DES SECOURS D’URGENCE
« Depuis le début du conflit en Syrie, plus de 100 000 (cent mille) personnes ont perdu la vie, 4 millions ont quitté leur lieu d’habitation mais demeurent sur le territoire syrien, tandis que 2 millions de Syriens se sont refugiés dans les pays voisins ». C’est le bilan de la crise syrienne établi ce midi par Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence du système des Nations Unies, qui donnait une conférence de presse par moyens de visioconférence en direct de Beyrouth, au Liban.
Mme Amos, qui revient d’un voyage en Syrie, a ajouté que plus du tiers de la population syrienne avait besoin d’assistance. Elle a indiqué y avoir rencontré des membres du Gouvernement et des partenaires humanitaires, afin de voir comment améliorer l’assistance humanitaire dans le pays. Elle a notamment dit qu’elle espérait que ces rencontres avec les autorités du pays devraient permettre de trouver une solution aux obstacles administratifs auxquels font face les travailleurs humanitaires en Syrie.
Concernant ces personnels humanitaires, Mme Amos a rendu hommage à leur engagement sans faille, malgré les dangers auxquels ils font face au quotidien. Elle a notamment relevé que 11 humanitaires des Nations Unies sur les 4 500 présents dans le pays ont trouvé la mort en Syrie depuis le début de la crise.
Les personnels de l’ONU travaillant en Syrie, qui sont en grande majorité des nationaux, ainsi que ceux du Croissant rouge syrien et d’autres organisations humanitaires, travaillent dans les zones contrôlées par le Gouvernement ou par l’opposition armée, et ils font face à des menaces d’enlèvements et à divers autres dangers, a-t-elle noté. Elle a également déploré la montée des violences sectaires et sexuelles ainsi que de nombreuses violations des droits de l’homme dans le pays.
Mme Amos a d’autre part indiqué que les pays voisins de la Syrie paient un lourd tribut à ce conflit du fait d’un afflux de réfugiés d’une ampleur jamais égalée auparavant. Elle a cité le cas du Liban, dont les systèmes de santé et d’éducation sont débordés, alors que l’économie du pays est également affectée. Elle a parlé des inquiétudes du Premier Ministre libanais qui lui a révélé ce matin que la population totale du Liban comprend aujourd’hui 20% de personnes venant de Syrie. Elle a lancé un appel à la communauté internationale pour que davantage de fonds soient mobilisés en faveur de la cause humanitaire en Syrie.
Mme Valerie Amos a ensuite expliqué qu’un appel pour mobiliser des fonds à hauteur de 1,5 milliard de dollars avait été lancé en début d’année. Par la suite, les besoins ont du être reconsidérés et réévalués, et le montant nécessaire pour faire face à la crise est désormais de 4,4 milliards de dollars pour cette année en faveur de la Syrie et des pays voisins.
Sur le montant de 1,3 milliard de dollars que le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement au Liban avait sollicité pour faire face à cette crise humanitaire, seulement 38% de la somme ont été mobilisés, a pour sa part regretté le Coordonnateur des opérations humanitaires de l’ONU au Liban, M. Robert Watkins, qui prenait également part à la conférence de presse. Il a souligné que le nombre de réfugiés syriens entrant au Liban ne cesse de croître. 726 000 y sont déjà recensés, et le nombre devrait atteindre 1 million de personnes d’ici à la fin de l’année, a-t-il indiqué.
En ce qui concerne la question de l’utilisation d’armes chimiques contre des civils, Mme Amos a déclaré n’avoir pas visité la région d’Al Ghouta concernée par ces allégations. Elle a invité la presse à prendre son mal en patience avant la publication attendue du rapport des inspecteurs de l’ONU qui ont visité cette zone.
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