Conférence de presse du Représentant permanent de la République populaire démocratique de Corée, M. Sin Son Ho
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA RÉPUBLIQUE
POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE, M. SIN SON HO
Le Représentant permanent de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) auprès des Nations Unies, M. Sin Son Ho, a demandé ce matin, au nom de son gouvernement, la dissolution du Commandement unifié des Nations Unies en République de Corée en vue d’« apaiser la tension » et de « garantir la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne et dans la région Asie Pacifique ».
« Le Commandement unifié est un fantôme, rien d’autre qu’un instrument illégal depuis le tout début de sa création », a déclaré M. Sin, lors d’une rare conférence de presse qu’il donnait au Siège de l’ONU, à New York. « Le Commandement unifié n’a rien à voir avec les Nations Unies, mais son nom a été usurpé par les États-Unis », a-t-il ajouté, en lisant une déclaration écrite de huit pages.
« Tous les faits démontrent clairement que cet instrument de guerre n’a rien à voir avec la volonté unanime des États Membres des Nations Unies », a expliqué le délégué nord-coréen, en précisant qu’il avait été institué par le Conseil de sécurité, le 25 juin 1950, en vertu de sa résolution 82 (1950), qui avait été adoptée « par la force » et désignait la RPDC comme un « agresseur ».
« Le 7 juillet de la même année, a poursuivi M. Sin, les États-Unis ont concocté la résolution 84 (1950) permettant aux États Membres des Nations Unies d’envoyer leurs forces dans la guerre en Corée et de les placer sous le contrôle du Commandement unifié, pratiquement sous l’autorité des États-Unis, en utilisant le drapeau de l’ONU. »
Pour le représentant de la RPDC, « aujourd’hui encore, la polémique continue sur la légitimité de l’existence du « Commandement des Nations Unies », qui est désormais désigné sous le nom de « Commandement unifié ». Il ne s’agit pas, en effet, du « Commandement des Nations Unies que le Conseil de sécurité a recommandé d’établir ». « Le Commandement des Nations Unies est par essence le Commandement des États-Unis. »
M. Sin a rappelé que cette année marquait le soixantième anniversaire de l’Accord d’armistice coréen, signé le 27 juillet 1953. « Il y a 60 ans, les canons de la guerre se sont tus dans la péninsule coréenne, mais la guerre n’est pas officiellement terminée », a-t-il dit.
Selon lui, « l’état de cessez-le-feu fragile – de ce qui ne constitue ni une paix, ni une guerre - subsiste dans la péninsule coréenne qui doit encore établir un mécanisme chargé d’assurer la paix ». « La raison fondamentale de l’instabilité dans la péninsule coréenne est que l’Accord d’armistice coréen a été annulé par les États-Unis. »
La RPDC propose ainsi de conclure un traité de paix qui remplacerait l’actuel Accord d’armistice, a-t-il déclaré. M. Sin a souligné que le 16 juin, le porte-parole de la Commission nationale de défense de la RPDC avait publié un « communiqué d’importance cruciale », en invitant les États-Unis à des « pourparlers de haut niveau » avec les autorités nord-coréennes « en vue de désamorcer la tension dans la péninsule coréenne et d’assurer la paix et la sécurité dans la région ».
Pour la RPDC, a-t-il dit, le démantèlement du Commandement unifié est une des conditions sine qua non à l’établissement d’un mécanisme de paix dans la péninsule coréenne.
L’existence de ce Commandement unifié constitue un « danger potentiel » d’être « transformé à tout moment en un outil de guerre pour une agression de forces multinationales », a assuré le délégué nord-coréen.
La RPDC, a-t-il ajouté, « n’abandonnera jamais sa dissuasion nucléaire sauf si les États-Unis renoncent de manière fondamentale et irréversible à leur politique hostile et leur menace nucléaire à l’encontre de la RPDC et dissolvent le Commandement unifié, un instrument militaire agressif contre la RPDC ».
Le représentant a précisé que son pays était « pleinement engagé » à poursuivre ses efforts visant à dissoudre le Commandement unifié » et que, « si cela s’avérait nécessaire », il soumettrait officiellement cette question à l’Assemblée générale des Nations Unies.
M. Sin a exhorté tous les États Membres des Nations Unies, « s’ils veulent réellement la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne », à exprimer leur soutien aux efforts nord-coréens dans la réalisation de cet objectif.
« La dénucléarisation est notre objectif final », a soutenu le représentant, en estimant néanmoins qu’elle ne devait pas être « unilatérale » et « confinée seulement à la partie nord de la péninsule coréenne ». « Elle devrait comprendre l’ensemble de la péninsule, y compris la Corée du Sud », a-t-il dit.
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